Sujets relatifs :
Démocratie locale, Développement économique, Réforme de l'Etat
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© Corinne Rozotte (Agence Divergence)
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Alors que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, vient de présenter sa future loi « Simplification » en conseil des ministres, un article fait beaucoup réagir. Bercy avait en effet prévu de supprimer la Commission nationale du débat public (CNDP)… avant de rétropédaler mais en limitant drastiquement son rôle dès qu’il s’agit d’implantation industrielle. Pour Guillaume Gourgues, maître de conférences en science politique à l'université Lyon 2 et membre du laboratoire de recherche Triangle, cette attaque de Bercy contre la CNDP est tout sauf une surprise. Et selon lui, les « grands » élus restent farouchement opposés à cette institution.
Êtes-vous surpris par le fait que cette loi cherche à réduire le rôle de la CNDP, notamment dans les cas d’implantations industrielles ?
Guillaume Gourgues : Non. C'est tout sauf une surprise. Avec ma collègue, Alice Mazeaud, on a publié un article dans la revue française de science politique qui est justement consacré au pilotage de la participation citoyenne au sein de l'État. Et l’un des résultats de recherche sur lequel on a abouti, c'est que depuis sa création [en 1995 ; puis autorité administrative indépendante en 2002, ndlr], la Commission nationale du débat public (CNDP) est surveillée comme le[…]
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mots-clés Anthropocène Classe politique Ecologie Politique Michel Magny
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
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livre publié au mois de janvier par le paléo-climatologue Michel Magny : L’Anthropocène. Elle résonne aussi tristement avec le contexte de cet été, éclairé par ce nouveau titre de la collection « Que sais-je ? », à savoir un enchaînement d’événements météorologiques extrêmes, d’alertes scientifiques anxieuses quant à la déstabilisation des courants océaniques de l’Atlantique, et pour finir la publication du premier volet du rapport du Giec (lire l’analyse de Mickaël Correia dans Mediapart https://www.mediapart.fr/journal/international/090821/rapport-du-giec-le-changement-climatique-s-aggrave, ou d’Audrey Garric dans Le Monde https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/09/la-crise-climatique-s-aggrave-partout-a-des-niveaux-sans-precedent-alerte-le-giec_6090961_3244.html ).
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réussit le tour de force pédagogique d’exposer, en 120 petites pages, les enjeux et les controverses de cette notion, laquelle désigne une époque où l’humanité a acquis le statut de force géologique, au point de bouleverser l’écosystème terrestre dans sa globalité. Surtout, l’auteur insiste sur le fait que l’Anthropocène invite à articuler ensemble les résultats des sciences naturalistes et sciences sociales. Ce faisant, il en explore la dimension intrinsèquement politique : « derrière l’universel indifférencié que mettent en avant les termes d’humanité, d’homme(s) ou d’anthropique, se dissimulent des conflits et des dominations qui non seulement affectent la nature, mais travaillent également les sociétés, aujourd’hui comme dans la longue durée ».
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S’agissant des gaz à effet de serre, Michel Magny remarque que « la géographie des émissions se calque largement sur les structures de l’économie-monde héritée du capitalisme colonial ; de ce point de vue, l’Anthropocène est bien un Occidentalocène, ou encore un Capitalocène ». Quant à l’érosion de la biodiversité, son taux « se révèle davantage corrélé avec le PIB par habitant et l’indice d’inégalité sociale qu’avec la densité démographique ». Le rôle des multinationales, et les asymétries de puissance dont elles jouissent dans leur production de substances chimiques, sont également pointées au titre des atteintes à notre environnement et à nos organismes eux-mêmes. Enfin, dans un passage sur les conséquences de l’appropriation des écosystèmes terrestres par l’homme, l’auteur note que « l’essor du capitalisme, qui s’engage à partir des XIVe-XVe siècles hors des frontières européennes et des antiques espaces méditerranéens, conduit, à l’échelle globale, à une forte homogénéisation biologique que les continents de la planète n’avaient plus connue depuis la dislocation de la Pangée il y a près de 200 millions d’années ».
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« Ce qui est à l’œuvre sous l’influence de l’homme dès la fin du Pléistocène [c’est-à-dire l’époque géologique entre 2,58 millions d'années et 11 700 ans avant aujourd’hui] c’est une véritable homogénisation [et réduction de la masse moyenne] des faunes continentales qui n’a pas de précédent en 65 millions d’années », note l’auteur. Le passage à l’agriculture et à l’élevage a ensuite perturbé nombre d’écosystèmes, et « bouscul[é] la distribution des espèces végétales et animales »
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Si les concentrations industrielles ont favorisé sa constitution, le mouvement ouvrier n’en a pas moins émergé grâce à un travail de dépassement des multiples divisions entre travailleurs subordonnés.
Or, c’est à quelque chose de cet ordre que les militants de la question écologique doivent œuvrer : forger une « communauté de destin », dans l’adversité et dans un temps très court pour éviter des dépassements de seuils fatidiques pour l’habitabilité de notre niche écologique. En se répartissant les terrains et les axes de luttes, comme y appelait Erik Olin Wright https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/161220/eroder-le-capitalisme-la-strategie-posthume-d-erik-olin-wright?onglet=full dans une stratégie d’érosion du capitalisme, mais en ayant conscience des moments de rupture et de violence que des victoires significatives entraîneront. Il n’y aura pas d’épiphanie collective de l’humanité, telle que dessinée par le mièvre et inoffensif appel lancé par Nicolas Hulot en mai 2020. Mais des conflits âpres, nécessitant stratégie et organisation.
(Vidéo également à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?K4qMSw)
Causes Environnement
Nicolas Hulot, Aurélien Barrau, Cyril Dion, Arthur Keller... Pour rappeler l'urgence, cette vidéo reprend des discours forts.
Tr.:
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Arthur Keller : "l'avenir sera sobre ou l'avenir sera sombre" #SobriétéÉnergétique
résistance : "se mettre devant les bulldozors, le déclic ou le déclin"
Le bateau prend l'eau, créons des bateaux de sauvetage, sortons les rames !
Et souquons ferme... ensemble !
Aux rames citoyens !
Connue / https://twitter.com/CoulombelAlain/status/1350549617964945410
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Tournesol Js Herpin Drapeau arc-en-ciel Tête de licorne #JusticePourLunaAvrilFouad a aimé
Alain Coulombel @CoulombelAlain · 4h
« L’ancien monde doit mourir » : une vidéo puissante rappelle les véritables enjeux de notre époque https://positivr.fr/?p=259697 via @ThePOSITIVR
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Analyse de l’Association négaWatt, sur la base des travaux du GIEC
La France fête cette semaine le cinquième anniversaire des Objectifs de développement durable (ODD) instaurés par les Nations Unies. Alors que le gouvernement intensifie depuis plusieurs mois ses efforts à Bruxelles pour que le nucléaire soit reconnu comme une « énergie durable », il est légitime de se poser la question de la soutenabilité de cette source d’énergie, et plus largement de l’ensemble des options possibles.
Sur ces sujets, en dépassant certaines interprétations hâtives, l’analyse détaillée du Rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C publié par le GIEC en 2018 apporte de nouveaux enseignements que l’Association négaWatt présente dans cette note d’analyse.
Résumé de la note
De multiples leviers existent pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Pour le CO2 (qui représente environ deux-tiers des émissions), les principales actions envisageables sont : la réduction de la consommation d’énergie, le déploiement des énergies renouvelables - électriques ou issues de la biomasse -, et l’utilisation d’autres moyens décarbonés comme le nucléaire ou la capture et séquestration de carbone associées à la combustion d’énergies fossiles.
Ces différentes options ne présentent pas toutes le même niveau de soutenabilité au regard de l’ensemble des 17 objectifs de développement durable (ODD) - parmi lesquels figure la lutte contre le changement climatique, la protection de l’environnement, l’éradication de la faim et de la pauvreté, la protection de l’environnement, etc. - adoptés par l’ONU en octobre 2015, quelques semaines avant l’Accord de Paris. C’est ce qui ressort d’une évaluation de 23 actions de réduction des émissions de GES menée par le GIEC dans son Rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5°C :
- arrivent en tête les actions visant à réduire la demande d’énergie (sobriété et efficacité énergétique), à remplacer des énergies fossiles par des énergies renouvelables électriques ou encore à améliorer la gestion du bétail et du fumier ;
- viennent ensuite celles visant à renforcer l’usage de la biomasse, avec toutefois une très forte sensibilité aux conditions de mise en œuvre (environnement local, choix des espèces, modes de culture, usages, etc.) ;
- viennent en dernier celles recourant à la capture et séquestration du carbone (CSC), à la géo-ingénierie océanique et au nucléaire - cette dernière option étant même la moins bien notée parmi les 23.
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Si le nucléaire apparaît ici comme étant le levier de décarbonation le moins soutenable, il reste tout de même présent dans les quatre trajectoires proposées par le GIEC dans le résumé pour décideurs du Rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5°C https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/09/IPCC-Special-Report-1.5-SPM_fr.pdf.
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Si les quatre trajectoires principales proposées par le GIEC comportent toutes une part de nucléaire, d’autres options existent et permettraient de rester en-dessous des 1,5°C sans utiliser ni cette technologie ni la capture-séquestration de carbone. Comment ? En combinant à la fois une réduction de la consommation et un recours ambitieux aux énergies renouvelables (électriques et bioénergies). Le recours même modeste au nucléaire ou à la capture et séquestration du carbone - options clairement identifiées par le GIEC comme étant les moins soutenables - n’est donc pas indispensable pour atteindre l’objectif 1,5°C.
Document(s) téléchargés note nW, Communiqué de presse (pdf)
Environnement | Droits | Protection | Nature | Politique - 2711 lectures
Ferhat Taylan, philosophe
Université de Liège Date : 12/09/2017 Lieu : CCIC Cerisy Durée : 26:54
Cette communication a été enregistrée dans le cadre du colloque intitulé "L'alternative du commun" qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 8 au 15 septembre 2017, sous la direction de Christian LAVAL, Pierre SAUVÊTRE et Ferhat TAYLAN.
Actes du colloque
Publication du CCIC - L'alternative du commun
Christian Laval, Pierre Sauvêtre, Ferhat Taylan (dir.)
Hermann Éditeur — 2019
ISBN : 979-1-0370-0088-0
Présentation du colloque
Ces dernières années, on observe dans les pratiques comme dans les réflexions théoriques une véritable "explosion" du thème du "commun", devenu une référence centrale pour de multiples foyers de luttes et d’expérimentations politiques et économiques (mouvement altermondialistes et écologistes, défense des services publics, résistances paysannes, coopératives, expérimentations numériques collectives). Cette profusion a été accompagnée par un ensemble de travaux d’économie, de sociologie politique et de philosophie. Avec une vitesse rare pour une notion nouvelle, le commun s'est mondialement imposé en tant que grand concept politique de ce début de XXIe siècle. Il admet pourtant des acceptions fort différentes, parfois contradictoires. Si l’installation du concept est désormais bien avancée, l'on traverse une période de problématisation stratégique, au sens d’un ensemble de questionnements, de difficultés et de conceptions diverses quant à la manière de mettre en œuvre, face à l’impasse que représente la domination oligarchique néolibérale, l’alternative politique du commun.
Présentation de l'intervenant
Ferhat Taylan est chercheur postdoctoral à l'Université de Liège, dans le cadre de projet de recherche "Gouverner par l'environnement". Après avoir soutenu sa thèse de philosophie "La rationalité mésologique. Connaissance et gouvernement des milieux de vie (1750-1900)", il s'intéresse à l'épistémologie historique des savoirs environnementaux modernes.
Résumé de la communication
La reconnaissance de la rivière Whanganui comme personne juridique et "entité vivante" par le Parlement de la Nouvelle Zélande au mois de mars 2017 a été souvent interprétée comme un cas de protection de la nature de la part des cultures locales. Or, on tentera de montrer que pour les Maori qui ont mené un long combat pour cette loi, il s'agit surtout de faire reconnaître l'inséparabilité du collectif humain du milieu naturel, de sorte que tout dommage porté sur la rivière soit considéré au même titre qu'un dommage porté sur les personnes humaines. À travers ce cas juridique semble s'esquisser ce qu'on pourrait appeler un "milieu commun", où les composants bio-physiques du milieu fournissent les conditions d'existence aux humains qui se chargent à leur tour de faire vivre l'ensemble. Ainsi, les impasses d’une écologie posant l’humain en face d’une nature à protéger pourraient être évitées si on arrivait à penser ce milieu commun comme une entité où le collectif et son milieu sont juridiquement inséparables. A fortiori, penser en termes de "milieux communs" nous permettrait-il de formuler, comme étant une revendication forte en écologie politique, l’extension des droits des humains aux conditions de leur existence, aux êtres bio-physiques dont la survie est indispensable au maintien du milieu en question ?
Depuis un an, des dizaines d’activistes autochtones ont été assassinés pour leur défense de l’environnement contre les politiques extractivistes. A la suite d'un ouvrage dirigé par Irène Bellier et Jennifer Hays, comparant le rapport des peuples autochtones à l’État et aux instances de l’ONU, Barbara Glowczewski revient ici sur leurs stratégies articulant plusieurs échelles territoriales.
Clés : Droits des peuples autochtones ; Terre
Temps de lecture : 15 minutes
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Partout, les relations engagées par les acteurs autochtones, entre voisins aux intérêts conflictuels, avec les différentes bureaucraties régionales propres à chaque Etat et lors de négociations sur la scène internationale, sont soumises à diverses pressions économiques globales et privées, notamment du secteur minier et des finances, et aussi des mafias. Comme le démontre L’écologie décoloniale de Malcom Ferdinand les divers empires coloniaux et Etats postcoloniaux continuent de produire de nouvelles formes de colonisation. Echelles de Gouvernance et droits des peuples autochtones présentent un échantillon des agencements de la multiplicité des territoires en lutte, inspirants pour penser l’avenir de la planète14. C’est pourquoi il est urgent de s’allier avec les hommes et les femmes autochtones engagés dans une démarche critique de la destruction de leurs milieux qui appellent à valoriser leur héritage ancestral pour réinventer des formes alternatives de rapport au milieu. A la fois singulières et communes dans leurs réponses à l’impact destructeur de la globalisation capitaliste, les initiatives autochtones nous invitent à stimuler notre imagination collective pour habiter cette terre autrement.
Langouët, Puy-Saint-André, Faux-la-montagne... Les petites communes sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans la transition écologique. Souvent à l’origine de projets précurseurs, leurs maires font montre d’un optimisme sans faille... Mais pointent aussi les difficultés que peut rencontrer un village sur le long chemin de la transition.
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Daniel Cueff, maire de Langouët, dans le Finistère. Désormais connu pour son arrêté anti-pesticides, il a aussi impulsé dans sa commune de 600 habitants la première cantine totalement bio, une école basse consommation, la construction de maisons « zéro carbone, zéro déchet de chantier », etc. ... l’écologie au centre de sa politique ... une volonté politique forte », dit Nicolas Garnier, délégué général de l’association Amorce https://amorce.asso.fr/, qui accompagne les collectivités locales engagées dans la transition écologique sur les questions d’énergie, de gestion des déchets et de l’eau. « Il faut être courageux. Et convaincre l’adjoint aux finances... » ... village de 460 âmes, une société d’économie mixte pour produire de l’énergie renouvelable dont les habitants sont aussi actionnaires. ... Estelle Arnaud. « On a mis en place des assemblées d’habitants, le conseil municipal travaille avec elles pour que les projets ne soient pas portés que par les élus », dit Catherine Moulin, maire de Faux-la-Montagne https://reporterre.net/Faire-revivre-les-campagnes-en-Creuse-comme-ailleurs-c-est-possible (Creuse, 420 habitants) ... Daniel Cueff « Nous fixons un cadre, qui est d’avoir les performances les plus écologiques possibles, puis nous sélectionnons des architectes "citoyens" qui acceptent le projet politique que l’on a et qui expérimentent avec nous. » ... Michel Maya, fier du bâtiment à énergie positive ... « L’Ademe nous a financé à 80 % un poste de chargé de mission énergie », se félicite le maire de Muttersholtz ... « L’État est en train de passer d’une logique où il donne de manière égalitaire à tous, à une logique de projets, on donne là où c’est efficace », observe Patrick Barbier ... calcule Cédric Szabo, directeur de l’Association des maires ruraux de France (AMRF). « On nous dit que la baisse est finie, mais les dotations n’ont jamais été aussi faibles. » ... suppression de la taxe d’habitation, décidée par Emmanuel Macron ... Daniel Cueff en souligne l’impact démocratique : « On a supprimé le lien entre l’impôt et l’électeur. Nous sommes désormais sous dépendance de l’État. » « Le gouvernement nous dit que les collectivités locales sont les chevilles ouvrières de la transition écologique. S’il est sincère, il doit donc décentraliser la fiscalité », ajoute Nicolas Garnier d’Amorce.
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Catherine Moulin regrette ainsi amèrement le regroupement imposé par la loi NOTRe de 2015. « On avait une petite communauté de communes qui fonctionnait très bien. Puis on a été obligé de fusionner avec celle d’Aubusson. La ville est à 45 minutes de route et eux sont en plaine, nous en montagne. Ce ne sont pas du tout les mêmes problématiques ! » L’agrandissement des régions n’a pas davantage amélioré les choses : « Pour nous, le siège, à Bordeaux, est à quatre heures de route sans transports en commun, ce n’est pas très écologique... » ...
Marthon - Jean-Luc Poitoux est médiateur. Repro CL 0
Un candidat de dernière minute pointe le bout de son nez à Marthon. Alors que la liste du…
Clés : Marthon Municipales 2020 Actualité
La préfecture vient de rendre publique toutes les listes pour les prochaines élections municipales du 15 et 22 mars
Voici les forces en présences pour les prochaines municipales dans les communes charentaises de moins de 1000 habitants. Même s’il y a plusieurs listes, tous les noms sont rangés par ordre alphabétique dans chaque commune.
Au total, toutes communes confondues, il y aura 6.947 candidats, soit mille de moins qu’il y a six ans.
...
Feuillade
12 M. BERSARS Julien 14 M. BLOT Nicolas 6 Mme BOURBON Corinne 5 Mme BRUNOIS Bernadette 10 Mme CIBIEL MARIN Danielle 7 M. CROUSET Yves 2 M. DECHANDON Daniel 13 M. DELAGE Michel 11 M. DESVAUD François 15 M. HABART Jean-Luc
3 Mme MOULIGNER Arlette 9 Mme MULLER Sophie Dominique
4 M. PINGAUD Jonathan 8 Mme RAPAUD Christiane 16 Mme VEDEL Christiane
... Foussignac 8 M. POITOU Michel ... Gimeux ... 14 Mme RENOUD Isabelle ... Guizengeard ... 6 Mme DUPUY Françoise
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Marthon
2 M. BERNARD Fabien
3 Mme BORDONADO Alexandra
4 S M. BORIE Patrick
5 Mme BRUN Caroline
6 M. CONTAMINES Stéphane
7 Mme FONTANNAUD Patricia
8 Mme FOURCROY Maryline
9 M. GUICHOU Patrick
10 S M. LACHAUD Lionel
11 S M. LAURENÇON Jean-François
12 Mme LAURENÇON Séverine
13 M. LEVEQUE Patrick
14 M. PERON Daniel
17 M. POITOUX Jean-Luc
15 Mme ROUGEUX Elodie
16 Mme TEXIER Sandra
... Mesnac ... 3 M. RENAUD Christophe ... 12 S M. RENOU Pascal ... Montemboeuf 18 Mme BENKISSOUS Amelie 3 Mme BOUCHER Eliane 19 S Mme BOUCHER Séverine 2 Mme BOULANGER Christelle 20 S M. BOURNIER Jean Pierre 21 S M. BUNA Éric 4 M. CHATILLON Pierrick Jean-Yves 22 M. COLDEBOEUF Jerome 23 Mme CORBINIEN Agnes 5 M. CORNU Jean-Yves 7 M. DAGANAUD Antoine 8 M. DAGANAUD Laurent 6 S Mme DELAGE Arlette 9 Mme FENOLLAR Amandine 25 Mme FOUQUE Virginie 24 M. GONTIER Roland 10 Mme HEINZ Nathalie 26 S Mme JACQUELIN Catherine 11 M. LAURENT Patrice 12 Mme LAVOUE Laurence 27 S Mme MANIERE Nicole 28 S M. PERROCHEAU Jean-Claude 13 M. PETIT Alban 29 Mme ROUGIER Alexandra 14 Mme ROUSSEAU Colette 30 S M. SARDIN Didier 15 M. SIMONET Philippe 31 Mme THIMONIER Cynthia 16 Mme TRALIEUX Laetitia 17 S M. TRAPATEAU Jean-Marie ... Saint-Germain-de-Montbron 2 Mme ARSICAUD Francoise 3 Mme CARTIER Isabelle, Héléne 4 S Mme COMBEAU Danielle 11 M. DEVERS Patrick 5 S Mme GADON Justine 6 M. GUICHARD Jean Philippe 7 M. LOCUSSOL Laurent 8 Mme MAGUIN Stephanie, Sophie 9 M. MARQUE-LOURENCO Jerome 10 M. NADAUD Jean Elian 12 M. VANACKERE Stephane, Patrick, Roger ... Vouthon 13 S Mme AGEORGES Sophie 14 Mme AUPETIT-PHILIPPE Dany 2 S M. BONITHON Pierre 12 M. BRANDY Stéphane 15 M. CARETTE Corentin 16 Mme CHAUVIN Véronique 7 M. DEBUS Julien 10 Mme DURASTEL Marie-Chantal 17 S M. GUERIN Alain 5 Mme LARAPIDIE Stéphanie Nathalie 18 M. LEGRAND Jean Marc 3 M. MANDIN Laurent 19 Mme MARTELET Floriane 20 Mme MENARD Mireille 8 M. MICHAUD Quentin 21 M. PAUL Alain 22 Mme POUDROUX Yvette 23 Mme SEBAUX Catherine
6 Mme THIBAUDEAU Pauline 11 M. TINARD Jordan 4 M. VILLARD Pierre 9 M. VIMPERE Moran ...
Ndlr:* liste par ordre d'insciption sans n°1, ne tient pas compte des listes concurrentes ou non :-(
Fait suite à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?72UfYg
Pour Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, les intercommunalités sont au cœur de la tension française entre le besoin de démocratie, de proximité, et la logique budgétaire.
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1199 à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?KFLqBg
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... un système très complexe de coopération intercommunale s'est constituté à partir des années 1970 création d'un échelon supérieur à compétences très larges ... loi Notre de 2015 ... instances de gestion assez opaques ... vue comme le symbole d'une reprise en main des communes par l'État ... dépossession ... mixité sociale forte ... des administrés de plus en plus consuméristes ... la crise des gilets jaunes déclenchée par une rupture de la chaîne de solidarité. ... démocratie de proximité tournait à vide. Avec un pouvoir qui s'était bureaucratisé, éloigné. On était au coeur de la fracture dans l'anthropologie politique française, une anomie qui crée la violence, la colère, la peur.
Comment remédier à cette perte de sens ?
contradiction entre deux logique de décentralisation. Des maires compétents sinon hiérarchise les collectivités. ... logique budgétaire mais pas achevée ... pb des départements explosif ... sentiment de gâchis ... rééquilibrer cette tension ... /GJ contre logique purement économique au profit démocratie de proximité.
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Ndlr : pas d'allusion au fait que le citoyen n'élit pas de réprésentants à l'interco. Terme "démocratie de proximité" qui évite d'évoquer la "démocratie directe" ? ACT
L'intercommunalité, c'est l'union qui fait la force, a-t-on promis aux petites communes. Un discours démenti par Pierre-Emmanuel Bégny, maire de Saâcy-sur-Marne (77). Excédé par la complexité et l'opacité démocratique de ces structures, il ne se représente pas cette année. Rencontre.
...
« Je ne voulais plus de cette lutte quotidienne, pris en étau entre les exigences toujours plus grandes des administrés et le désengagement notoire de l'Etat », écrit-il dans un livre où il raconte tout ce qui l'a découragé : la violence, la solitude, la complexité de la tâche, l'absence de reconnaissance…
Les dégâts de la loi Notre
Et puis il y a, aussi, cette désagréable propension de l'Etat à compliquer la vie des « petits » maires. Assis dans son bureau à l'étage de la mairie, avec vue sur l'église, Pierre-Emmanuel Bégny raconte comment il a pris de plein fouet, en 2015, la loi Notre : loi portant nouvelle organisation territoriale de...
Cet article est reservé aux abonnés
Il vous reste 86% à lire dans le magazine n°1199
loi_NOTRe-nouvelle_organisation_territoriale_de_la_République
Lien court : https://frama.link/JLP_candidat_municipales2020
Et surtout sur mastodon avec le fichier formaté joint :
https://framapiaf.org/@JLPM/103774920765208669
et son propre raccourci : https://link.infini.fr/jlp_candidat +court
disponible jusqu'au 02.04.20
politique - 37 min - tous publics
présenté par : Marina Carrère d'Encausse
Après la diffusion du documentaire «Le temps des arbres» indexé à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?IU9vbw, Marina Carrère d'Encausse poursuit le débat avec ses invités. A l'heure où l'humanité est à la croisée des chemins, les hommes redécouvrent les infinies richesses et vertus des arbres avec pour devise : humus, humain et humanité. Du bûcheron au simple citoyen en passant par l'agriculteur, tous ont tissé un lien intime avec l'arbre et oeuvrent pour qu'il retrouve pleinement sa place dans les villes comme dans les campagnes.
Invités :
- Marie-France Barrier, réalisatrice
- Jonathan Guyot, président et co-fondateur de ALL 4 TREES
- Yann Laurans, directeur du programme biodiversité - IDDRI
- Cécile Leuba, chargée de campagne forêts - Greenpeace
disponible jusqu'au 02.04.20
animaux & nature - 67 min - 2019 - tous publics
La réalisatrice Marie-France Barrier est partie à la rencontre de forestiers, d’éleveurs, de vignerons, d’institutrices, de médecins ou de simples citoyens qui ont mis l’arbre au cœur de leur vie et de leurs métiers. Ils nous en racontent tous les bienfaits.
Nathalie et Clément est un couple d’agriculteurs bio de la région de Castre qui a décidé d’auto-construire sa maison en bois.
Un projet qu’ils mènent en circuit court c'est à dire en utilisant la matière première venue de la plaine et de la forêt voisines.
Xavier comptable devenu propriétaire forestier s’attache à réconcilier besoins économiques et écologiques.
Delphine et Benoit ont planté plus de 500 arbres pour faire revenir la biodiversité au cœur de leur vignoble. Grâce au retour de l’arbre, les insectes, les chauves souris et les oiseaux sont devenus des partenaires de production pour ces vignerons qui travaillent avec eux et non plus contre eux.
Et, il y a aussi des professeurs qui éduquent et des médecins qui soignent les enfants aux bienfaits des arbres.
A l’heure où le climat se réchauffe dangereusement, l'arbre est sans doute notre meilleur partenaire pour faire éclore un avenir fertile, optimiste et résilient.
réalisé par : Marie-France Barrier
Suivi du débat indexé à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?OcTGgA
diffusé le sam. 15.02.20 à 23h30 - interviews - 155 min - tous publics
Pour cette nouvelle saison d'« On n'est pas couché », Laurent Ruquier propose une nouvelle formule du rendez-vous culturel de la chaîne. Chaque semaine, deux nouveaux polémistes entourent désormais l'animateur.
Cette semaine retrouvez :
- Hugo Huon pour le livre : « Urgences, Hôpital en danger » aux éditions Albin Michel.
- Anne Berest & Lolita Chammah pour la pièce de théâtre « La Visite » texte et mise en scène de Anne Berest & Livre : « La Visite » suivi de « Les Filles de nos filles » de Anne Berest aux éditions Actes Sud.
- Thibault Berard pour le livre « Il est juste que les forts soient frappés » aux éditions de l'Observatoire.
Philippe Manœuvre pour le concert : « Rockin'1000 », le livre et Livre audio : « Rock » aux éditions HarperCollins.
Waly Dia pour le one-man-show : « Ensemble ou rien » actuellement en tournée.
présenté par : Laurent Ruquier, accompagné de : Franz-Olivier Giesbert et Abnousse Shalmani.
Transcription : ...
par mauque d'accueil ailleurs des pb de société, les gens finissent aux urgences !
Hugo Huon infirmier, pdt du collectif inter urgences ++
que les citoyens s'engagent sur la protection sociale (santé, retraites, etc) => BESOIN DE LIEUX D'ACCUEIL DE PROXIMITÉ pour contribuer à l'éducation populaire des gens afin de ne pas engorger les urgences
=>
Déployer MpT+MdH/TdM a bien du sens, la preuve en est amenée une fois de plus ACT
29 résultat(s) au 15/2/20
50 minutes
Faut-il en finir avec l’obsession de la croissance ? L’objectif de l’ouvrage d'Eloi Laurent est de montrer que nous gouvernons aujourd’hui nos économies avec de mauvais indicateurs - la croissance et le PIB – qui détournent notre attention des véritables défis.
Sortir de la croissance © Getty / Carol Yepes
Invité du jour
Eloi Laurent est économiste à l’OFCE et professeur à Sciences-Po et à Stanford.
Il est auteur de Sortir de la croissance http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Sortir_de_la_croissance,_mode_d%E2%80%99emploi-9791020907769-1-1-0-1.html, (éditions LLL) et a réalisé la préface et la traduction du Petit manuel de justice climatique à l’usage des citoyens de James Boyce (éditions LLL) http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Petit_manuel_de_justice_climatique_%C3%A0_l_usage_des_citoyens-9791020908032-1-1-0-1.html.
D'après Eloi Laurent, l’économie actuelle impose une vision biaisée du monde social et déterminent des choix collectifs cruciaux qui sont à peine débattus dans l’espace public.
Les politiques publiques sont-elles orientées vers le #bienêtre ? "Le bien-être des personnes est la valeur cardinale à défendre. La santé est l'interface qui permet de comprendre le lien entre le bien-être et la question écologique." #EloiLaurent économiste pic.twitter.com/SB0GjJ3Fgp— La Terre au Carré (@LaTacfi) January 20, 2020
Transcription : ... un économiste qui s'intéresse à l'environnement : espècre râre ? Oui, quand on regarde
économiste sociale-écologie ... l'État joue CONTRE le système social = définition du néolibéralisme ... la décroissance n'est pas le sujet, viser directement le bien-être ...
Jeudi 13 juin 2019, à 20h45, Boubacar, médiateur de la ville de Gennevilliers, est brutalement interpellé par la BAC de Clichy. L'interpellation est filmée et provoque l'indignation du maire qui demande une enquête. Boubacar, lui, porte plainte. Mais six mois après les faits, aucunes nouvelles. "C'est le néant".
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Cela aurait pu être une banale histoire d'interpellation policière trop musclée, comme il en arrive (trop) souvent dans les quartiers populaires. Sauf que cette fois la scène a été filmée et qu'elle a provoqué l'indignation du maire de Gennevilliers, Patrice Leclerc, et de la députée de la circonscription, Elsa Faucillon. Car Boubacar, 31 ans, est médiateur de la ville depuis six ans. Un agent municipal qui "assume ses fonctions avec un grand sens des responsabilités", selon un courrier adressé au préfet des Hauts de Seine au lendemain de l'interpellation, et dans lequel Patrice Leclerc demande qu'une "enquête soit engagée sur ces faits".
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Suite à cette interpellation, le médecin a constaté un état de "stress post-traumatique", et lui a prescrit trois mois d'arrêt de travail. Boubacar a déposé deux plaintes, l'une auprès de l'IGPN, l'autre auprès du procureur de la République, dont il est sans nouvelles. Aucun des témoins qui a assisté à la scène n'a été auditionné. Depuis qu'il a déposé plainte, Boubacar a été intimidé à plusieurs reprises par des policiers dans la rue. Pourtant, il dit avoir déposé plainte "en paix".
J'ai besoin de savoir que la France n'est pas d'accord avec ce genre de choses. Ça s'est passé, c'est réel, c'est sous nos yeux. Qu'est-ce qu'on en fait? Moi c'est ça ma question.
Récemment, le président Emmanuel Macron s'est dit "bouleversé" par le film de Ladj Ly Les Misérables, qui retrace l'histoire d'une bavure policière à Montfermeil, tout près de Gennevilliers. L'histoire de Boubacar qui, elle, est bien réelle permettra-t-elle de lever un tabou et de poser la question des violences et de l'impunité policière dans les quartiers populaires ? Un prérequis indispensable pour apaiser les relations entre la police et la population.
A lire pour aller plus loin
L'Ordre et la Force , le rapport d’enquête de l'ACAT sur les violences policières en France ces dix dernières années qui montre qu'il existe de graves défaillances dans les enquêtes administratives et judiciaires effectuées à la suite de plaintes pour violences policières.
Transcription de https://www.videos-libr.es/videos/watch/0605e1f3-4219-4607-8329-c33fb3e7521e
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Sur le manque de contribution, là aussi je vais être un petit peu politique ... On préfère être épanouis qu’avoir raison ... On pense à note propre compostabilité, c’est-à-dire que moi, dans mon travail, j’intègre maintenant systématiquement qu’est-ce qui se passe si demain Framasoft met la clef sous la porte ? Qu’est-ce qui reste ? Eh bien on sait qu’il y a CHATONS, on sait qu’il y a de la documentation, tout ce qu’on a fait est sous licence libre, etc. ... sur l’aspect startup, toujours, on a décidé de sortir, y compris sémantiquement, des termes « innovation sociale à impact positif dans le digital » ... comment est-ce qu’on fait ensemble, avec d’autres, la question de l’archipellisation etc ... il y a consensus dans l’association pour dire que le capitalisme et le capitalisme de surveillance ne sont pas compatibles avec des enjeux écologiques. Pour moi on ne peut pas avoir les deux, on ne peut pas avoir de croissance verte ; le développement durable n’existe pas, ce n’est pas vrai selon nous. Donc on porte aujourd’hui, y compris dans une association qui est très numérique, la question des enjeux de l’anthropocène, de l’effondrement, etc., alors que ce n’est pas du tout notre sujet de base. C’est-à-dire que pour nous ça ne sert à rien de faire du Libre si demain le numérique pompe toutes les ressources de la planète et que le Bitcoin pompe, je ne sais pas, 20 % d’électricité mondiale. Aujourd’hui le Bitcoin, en termes de consommation énergétique, c’est plus que la consommation énergétique de l’Irlande. Du coup ça nous pose quand même des problématiques et on est obligé de se poser ces questions-là. Donc on a un discours qui s’est, on va dire, effectivement radicalisé ces dernières années. ... Il faut qu’on travaille plutôt les questions systémiques qu’il y a derrière. « Dégoogliser » ne suffit pas, tout comme composter ne suffit pas, donner ne suffit pas, faire sa part, spéciale dédicace aux Colibris, ne suffit pas, manifester ne suffit pas, être végan ne suffit pas. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas le faire, ça veut dire que ça ne suffira pas si on ne travaille qu’un seul sujet. Il faut être capable de travailler sur son sujet et agir là où on est fort tout en étant en liaison avec d’autres. ... les gens nous font confiance mais, d’un autre côté, il ne faut pas qu’ils nous fassent trop confiance non plus parce qu’on va se foirer ;
on reçoit 500 000 personnes par mois mais on n’est que neuf salariés ; ... Solution ? « Déframasoftiser » déconstruire la frama-dépendance ... on est passés plutôt près du burnout ... lutter contre la centralisation et les égos ... Comme on est un peu anars sur les bords, on ne va pas se voiler la face, l’idée de dire on va couper quelques branches pour donner un peu de soleil à des chatons pour qu’ils puissent pousser plus facilement ... se concentrer sur des projets qu’on estime essentiels que sont Mobilizon12 et PeerTube13. ... conclusion.
Ne paniquez pas !
... fermeture en coordination avec CHATONS ... pousser notamment vers un logiciel qui s’appelle NextCloud14 qui est, pour moi, une bonne pierre angulaire par exemple pour une association qui souhaiterait sortir de Google. NextCloud est l’équivalent d’un Google Doc plus Drive plus Google Spreadsheet, etc. ... proposer du NextCloud avec du LibreOffice en ligne ou du Omni Office ...
Fait appel aux médiateurs, dont numériques ++
La monnaie du bien commun
« Le bien commun doit avoir sa monnaie »
Nous ne parlons pas ici d'un mouvement, ou tout du moins pas encore.
Nous aimerions que cela le devienne, ou que l'idée dont il est question ici, soit reprise par des mouvements tels que ceux que nous avons présentés...
Nous espérons que cette idée vous inspirera et que vous contribuerez à sa diffusion !
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S'il est une chose qui nous apparaît évidente, c'est la puissance des conditionnements culturels. Même dans les mouvements que nous avons mis en avant dans cette section, la plupart des réflexions et propositions, pour justes qu'elles soient, restent enfermées dans un cadre de pensée conditionnée en particulier par le fait que certaines pratiques ont été hissées au niveau de valeurs républicaines. Drapées de ce glorieux manteau, comment pourrait-il nous venir à l'esprit d'y toucher ?
Que pointe-t-on du doigt précisément ?
La logique de redistribution de la richesse par la fiscalité présentée comme symbole de solidarité nationale
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Dès lors que la monnaie se crée par décision humaine, le collectif n'a plus besoin de fonder ses recettes sur l'accaparement d'une partie des revenus des uns et des autres : il n'a qu'à créer ce qu'il lui faut à la hauteur de ce qui est reconnu d'utilité commune.
...
L'american way en life, qui préside comme modèle de civilisation, aurait besoin, selon les estimations faites, de 5 planètes pour pouvoir être étendu au monde entier. Le seul avenir qu'il ait est l'impasse suicidaire et la crise écologique qui pointe son nez n'en n'est que l'avertissement visible.
...
3.2. L’immigration comme rétroaction et contradictions.
En fait, l’immigration s’inscrit dans le contexte des quatre rétroactions de base par lesquelles le Second Monde, champion du Réel, réplique à la Globalisation, propagatrice de virtuel.
Rétroactions qui, à travers elle, vont s’introduire au cœur même de la Société des individus, comme autant de dissonances fondamentales.
Ainsi, on constate que V 2 démarre précisément au moment (la deuxième moitié des années 70) où le Rebond asiatique R 1 (l’avènement de Deng Xiao Ping en 1978 ) et la Rente pétrolière R 2 (les deux « chocs » de 1973 et 1979) sèment, chez nous, les graines de ce qui va devenir un chômage de masse : les immigrés arrivent au moment où vont partir les emplois...
La deuxième vague importe aussi avec elle les différentes formes de Rente illégale R 2, fortement corrélées à l’immigration (trafics d’êtres humains, travail au noir, fraude sociale, commerce de drogues), dans une société se voulant transparente et se croyant à l’abri de la délinquance systémique.
À majorité musulmane, V 2 se relie également à la rétroaction du Refus R 3, qui a pareillement commencé à monter en puissance à la fin des années 70 (révolution iranienne, siège de la mosquée de la Mecque, invasion soviétique de l’Afghanistan), avec l’appui financier de la Rente pétrolière R 2 et, comme résultat, la transplantation massive d’une religion, en tous points exotique, dans un milieu français radicalement sécularisé.
Enfin, une bonne partie de ces flux humains émanent des « trous noirs » qui expriment la rétroaction du Rejet R 4, aux antipodes d’une société qui, comme la nôtre, s’auto-proclame « avancée ».
Mais, surtout, la deuxième vague, provenant de pays anciennement colonisés, porte en elle le ressentiment R 5, né d’un siècle ou plus d’humiliation ravalée. C’est là la dernière incohérence – mortelle celle-ci – d’une immigration, qui se met en branle vers l’ancienne métropole, à l’instant où la décolonisation vient d’établir un constat de divorce irréversible entre les deux parties.
En bref, V 2 présente toutes les caractéristiques d’un effet boomerang multiforme, typique du retour de l’Histoire Événement, qui va reproduire en abyme, sur le territoire français, la marmite dysfonctionnelle du monde globalisé.
C.-à-d. une plate-forme, où des flux, politiquement non contrôlés, amènent à se heurter, en désordre et à contretemps, des configurations de l’être ensemble et des contenus culturels, qui « logiquement », selon l’Histoire Évolution, auraient dû se succéder dans le temps, sans se télescoper dans l’espace, mais qui vont, là, entrer dans des collisions anachroniques – au sens littéral – pour se disputer le pouvoir sur un même territoire.
3.3. L’hégémonie de la Société des individus en toile de fond.
Pour être complet, il faut garder à l’esprit que tout ce que je viens de décrire est soumis à l’emprise de la strate dominante S 3, dont la moulinette ravageuse n’épargne personne : les immigrés pas davantage que les autochtones, ne serait-ce qu’à travers la décomposition, subie par tous, de la communauté naturelle de base qu’est la famille ou la néo-religion partagée de la consommation. De sorte qu’il serait plus juste de parler de néo-communautarismes et de néonationalismes, plus ou moins déglingués, mais néanmoins tenaces, par rapport aux idéaux types que j’ai décrit il y a quelques instants, dans une société que tout le monde s’accorde à considérer, par ailleurs, comme fragmentée ou, selon l’expression à la mode, archipelisée.
... distance « culturelle » ... déconstruction de l’État national ... commensurable / incommensurable ...
Chez S 3, en revanche, la commensurabilité se veut, d’emblée, universelle, grâce au « doux commerce », c.-à-d. aux mécanismes horizontaux d’équivalence et de conversion généralisées que j’ai déjà mentionnés : le marché (qui, par la monnaie, fixe un prix à toutes choses désirées, y compris celles qui n’en ont pas...), le juridique (qui ramène l’ensemble des rapports sociaux à la réciprocité des droits et des contrats entre sujets égaux) et la communication (dont le dénominateur commun, le mot transformé en « bits », est supposé arrondir tous les angles...).
La seule exception à cette identité universelle est la « diversité », soit le miracle par lequel la différence ne produit jamais de conflit : présentée comme une richesse, la diversité recouvre en fait l’idée que les particularités humaines ne sont que superficielles, décoratives et touristiques, et que, loin de créer de la distance entre les hommes, elles les rapprochent.
Avec cette conséquence que, s’il persiste de l’incommensurable et de l’incompatible dans la société, ils ne peuvent résulter que de la malveillance humaine, en l’occurrence celle, résiduelle, des nostalgiques de l’État national, au besoin qualifiés de « racistes », et des discriminations qu’ils s’obstinent à vouloir perpétuer : il suffit de combattre inlassablement ces dernières ou, en d’autres termes, de pratiquer un « antiracisme » militant à très large spectre, pour que l’écart culturel s’efface de lui-même.
4.2. L’effet de seuil, une évidence devenue tabou.
Le mot barbare de scalabilité, emprunté à l’anglais et au langage de l’informatique, recouvre l’idée simple qu’une grandeur peut augmenter en quantité sans que sa qualité en soit affectée, autrement dit qu’elle échappe plus ou moins aux effets de seuil.
Il est clair que l’immigration massive à fort écart culturel n’entre pas dans cette catégorie ...
Journées des territoires : Agir sans subir !
25 novembre 2019, 09:30 - 26 novembre 2019, 17:30
Agir sans subir, les territoires relèvent le défi écologique et social !
L’UNADEL et l’IRDSU ont le plaisir de vous inviter aux Journées des Territoires 2019. Elles se tiendront les 25 et 26 novembre 2019, à la Halle Pajol à Paris.
Dans un contexte d’urgence écologique, de prise de conscience de la finitude du monde, mais aussi d’aggravation des inégalités sociales et de montée du sentiment de relégation, les initiatives institutionnelles et citoyennes se multiplient. L’interdépendance des enjeux écologiques et sociaux est désormais admise, mais il apparaît encore difficile d’en apprécier toutes les incidences sur notre modèle de développement, la manière de concevoir et de mettre en œuvre les politiques publiques.
Programme détaillé sur http://unadel.org/journees-des-territoires-2019-les-25-et-26-novembre-a-paris/
Les inscriptions sont obligatoires, ouvertes du 14 octobre au 10 novembre ! Lien : https://www.helloasso.com/associations/unadel/evenements/jt-2019
Jean-Luc a partagé : 1 j IJIBA @ijiba@mastodon.top
.#Cinémarthon et l'#UniversitéDePays organisent 1 #CinéDébat #Silverado #Marthon mardi 5 novembre 20 h 30 #Film "Alice et le maire"
portrait d’un maire épuisé, à quelques mois des #élections municipales, dans un climat particulièrement difficile où la défiance citoyenne semble s’installer durablement.
Débat sur les difficultés des élus, les constats et attentes des citoyens
en présence d'élus du territoire
.#MUNICIPALES2020 en vue... #Cinéma #Politique #Bilan #Perspectives #Engagement
Projection de ALICE ET LE MAIRE Film de Nicolas Pariser Avec Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier
1 réponse
La communauté d’Unión Hidalgo, dans l’Etat d’Oaxaca au Mexique, reproche à EDF de n’avoir pas respecté « ses droits humains et ses libertés fondamentales » dans la mise en œuvre d’un nouveau projet d’une centaine d’éoliennes à construire sur ses terres. Une demi-douzaine d’ONG, dont Sherpa, CCFD-Terre solidaire et la Ligue des droits de l’Homme, la soutienne dans une tribune que « l’Obs » publie.
...
Soutenus par l’association mexicaine de défense des droits humains ProDESC (Proyecto de Derechos Económicos, Sociales y Culturales), des représentants de la communauté d’Unión Hidalgo et défenseurs des droits humains se sont tournés vers la France, lieu du siège de la multinationale, et ont saisi en février 2018 le Point de contact national (PCN) français dans l’espoir d’obtenir une protection de leurs droits fondamentaux.
Ce mécanisme tripartite, constitué de représentants du gouvernement français, du Medef et des syndicats, opère sous l’égide de la Direction générale du Trésor. Il a entre autres pour mission de participer à la résolution des questions soulevées par la violation, par une multinationale française, des « Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales », en mettant en place une procédure de médiation entre les plaignants et les multinationales concernées.
En juillet dernier, les parties mexicaines ont claqué la porte du PCN, mettant fin à leur saisine. Elles dénoncent les graves défaillances de cette procédure, y compris son opacité, l’absence de décision claire sur les conflits d’intérêts liés à l’actionnariat d’EDF, contrôlé par l’Etat, ou encore l’interprétation extensive du principe de confidentialité exigée par le Secrétariat général du PCN, limitant la possibilité pour les parties mexicaines de communiquer sur la procédure de médiation en cours.
...
Signataires :
Sandra Cossart, directrice de Sherpa
Sylvie Bukhari de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire
Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Guillaume Duval, président du Collectif Ethique sur l’étiquette
Miriam Saage-Maass, directrice juridique du Centre européen pour les droits constitutionnels et humains (ECCHR)
Alejandra Ancheita, fondatrice et directrice de Proyecto de Derechos Económicos, Sociales y Culturales (ProDESC)
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📣 "Depuis des années, je lie la protection de l'environnement et le droit du travail, je ne veux pas le savoir marcher séparés, tout est fait pour les diviser ! Moi je m'efforce au contraire de les lier et de montre qu'ils ont un adversaire commun et il s'agit de lutter main dans la main" - François Ruffin, La Bascule - Pontivy.
▶️ Lundi dernier, La Bascule acceuillait François Ruffin pour uen discussion autour de son prochain ouvrage : "Il est où le bonheur ?". 2 heures d'échnages dans lequel il nous explique notamment la nécessité urgente de décoréler le bonheur de la croissance et du PIB !
Interlocuteur.rice.s :
👉 François Ruffin - Député La France Insoumise
👉 Mathilde Imer - Gilets Citoyens, Garante de la convention citoyenne
👉 Maxime de Rostolan - Co-fondateur de La Bascule
🗣 L'autre moitié de la discussion s'est faite sous format Fishbowl qui est un format de conférence permettant au public de venir s'asseoir aux côtés des intervenant.e.s et de participer aux débats. Dès qu'une chaise se libère une autre personne peut venir s'asseoir pour enrichir le débat et ainsi de suite ...
Les bénévoles de La Bascule et les personnes qui sont venues (l'événement était bien ouvert au public) ont alors pu débattre avec François Ruffin pendant près d'une heure notamment sur els questions de convergence entre le mouvement climat et les gilets jaunes, sur la possibilité de création d'un front populaire écologique, et allant jusqu'à poser la question de sa candidature aux élections présidentielles de 2022 !
Catégorie Actualités et politique 20 commentaires
Transcription : ... Langouët++ ...
17 septembre 2019 à 08:43
durée : 00:23:55 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre, est l'invité du grand entretien. Il publie "Préparer les petits à la maternelle" (sous sa direction), aux éditions Odile Jacob.
...
Sur les enjeux du "parcours 1000 jours", qui peut réduire à terme les inégalités : "Quand l’État intervient, l’enveloppe sensorielle autour de l’enfant est plus stimulée, et son cerveau se développe mieux" #le79Inter
...
Ndlr :
- indexer l'article en entier ACT
- téléverser ACT
- Nommé par Macron, mais reste centré sur son domaine d'expertise sans esprit partisan, vérifier ACT
1 Commentaire
La loi mobilités arrive demain dans sa dernière ligne droite au Parlement. Permettra-t-elle de sortir de la dépendance à la voiture individuelle ? Réponse en cinq points.
...
La réforme rate sa cible
... nous voulons polluer moins, mais nous voulons permettre de bouger plus car la mobilité a été érigée au rang de valeur absolue », constate Yves Crozet. Les trajets les moins polluants sont ceux que l’on ne fait pas. Mais la loi ne dit pas grand-chose sur la façon d’éviter l’usage de l’automobile, notamment en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Dommage, car le potentiel est immense : 60 % de nos déplacements font moins de 5 km et, parmi eux, 45 % sont parcourus en voiture. De même, « le potentiel du télétravail n’est pas évoqué dans la loi, alors que nous avons montré qu’il permet de réduire l’empreinte environnementale », souligne Jérémie Almosni, spécialiste des transports à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). ... accepter d’augmenter le coût des transports en général, et tout particulièrement le fait d’être seul dans sa voiture », lâche Yves Crozet. « On trouve normal de payer une redevance pour avoir de l’eau potable au robinet, ou pour que nos déchets soient ramassés. Mais personne n’accepte d’appliquer ce principe usager-payeur pour l’utilisation de la route et des transports », constate l’économiste.
Cette contradiction n’est pas uniquement française. L’un des mantras de la Commission européenne consiste à développer fortement la mobilité. Voilà pourquoi elle impose depuis des années l’ouverture des transports à la concurrence, de façon à faire baisser les prix. En évitant le sujet sensible de la nécessaire décroissance – ou au moins de la stabilisation – de nos déplacements, la LOM passe à côté de l’essentiel.
16 Commentaires
La baisse du taux de chômage que vient d’annoncer l’Insee résulte davantage de la sortie du marché du travail d’une partie de la population que d’une amélioration sur le front de l’emploi.
L’Insee a rendu public le 14 aout l’enquête Emploi du second trimestre 2019 https://insee.fr/fr/statistiques/4201123. Ce sont ces chiffres qui font foi pour suivre l’évolution du chômage en France. Bonne surprise : celui-ci a continué de reculer de 0,2 point ce trimestre, malgré le ralentissement de l’économie, pour s’établir à 8,5 % en France (8,2 % en France métropolitaine). Un niveau qu’on a constamment dépassé depuis le début de 2009, au moment où la crise financière a commencé à toucher vraiment le pays.
Les défenseurs du pouvoir actuel, comme les économistes Gilbert Cette et Stéphane Carcillo invités ensemble à France Inter le 14 août au matin https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-14-aout-2019, n’ont pas manqué de mettre ce bon résultat sur le compte de la flexibilisation du marché du travail, mise en œuvre à grande échelle depuis 2017 avec la loi Travail puis les ordonnances Macron.
...
ce que nous disent les chiffres publiés par l’Insee, c’est que la baisse du chômage intervenue depuis six mois n’est pas le fruit d’une amélioration de la situation de l’emploi. Au contraire, le taux d’emploi des 15-64 ans a diminué au second trimestre 2019. La baisse du chômage est due au recul du taux d’activité : la part de ceux qui ont un emploi ou qui en cherchent un a diminué en effet de 0,2 point depuis fin 2018 parmi les 15-64 ans. Dit autrement, la part de ceux en âge de travailler qui sont totalement sortis du marché du travail (ils n’ont pas d’emploi et n’en cherchent pas) a augmenté cette année, ce qui interrompt une tendance à la baisse quasi continue depuis dix ans malgré la crise.
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France 2040 : Notre civilisation s'est effondrée. Ou alors...
On pourrait tenter quelque chose. Changer le destin, en agissant au bon moment, au bon endroit. C’est l’objet de cette vidéo. Et comme toujours, pour que le message se diffuse, Partager c’est Sympa !
👍 Merci à toutes celles et ceux qui laisseront un pouce bleu !
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Changer le monde en 2 heures il y a 3 heures
Plus vous faites des formats longs, plus j'aime votre taf.
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Transcription : ...1:22 notre civilisation repose sur de grands piliers : - L'ÉCONOMIE MONDIALE (globalisée) - L'ÉNERGIE - L'ÉTAT qui fournit le cadre - L'ENVIRONNEMENT.
Trois bulles colossales menacent de provoquer un effondrement du système : - DETTE PRIVÉE (225% du PIB mondial) - COTATION DES ACTIONS - DETTE DES ÉTUDIANTS AUX USA (1500 milliards de $ ~PIB de l'Espagne)
NOS ÉTATS -> AUTORITARISME
L'ÉNERGIE moteur de cette civilisation, les ENR s'ajoutent aux énergies fossiles, ya pas de transition énergétique.
SAUVER QUOI ? la vie, l'eau, l'air, la forêt, l'amazonie. On va donc rencontrer le mur climatique bien avant le mur énergétique.
L'EFFONDREMENT qui soutient la vie sur terre est d'ores et déjà en train d'avoir lieu. La forêt tropicale commence à ne plus absorber de co2. Le phytoplancton qui stocke la moitié de l'oxygène meurt. Le permafrost en arctique est en train de fondre 70 ans plus tôt que ce que les scientifiques attendaient : TOUT S'ACCÉLÈRE.
La biodiversité s'effondre déjà : 60% des animaux sauvages vertébrés assassinés en 40 ans. Une espèce animale et végétale sur 5 est actuellement menacée d'extinction. 3/4 de la terre sévèrement altérés par les activités humaines.
-> Société immunodéprimée (on n'a plus de système immunitaire et la moindre petite grippe peut nous mettre à terre. Plus d'abeille. Effondrement systémique mondial possible. Enchaînement d'événements catastrophiques. Des chocs environnementaux, politiques, sociaux et économiques.
Mais ATTENTION personne ne peut prédire avec certitude SI, QUAND et COMMENT ça va se passer. Et on ne sait pas comment on (la société) va réagir.
YA DES MARGES DE MANŒUVRE.
Le bon sens. Tous les indicateurs partent en exponentielle. Ça doit s'ARRÊTER DE GRÉ OU DE FORCE.
Ça fait PEUR. S'en foutre est le pire.
On vit un apparteïd climatique. Les pays les plus riches changent le climat et les plus pauvres le subissent. C'est injuste.
Scénarios possibles : LA CROISSANCE VERTE consomme davantage de ressources et d'énergie. On pourrait décroître, mais personne ne le fait. Lyon rêve de voiture sans conducteur qui envoie des terradatas de données pour réussir à avancer tout droit. C'est pas ça l'avenir, je pense. En fait c'est une question de choix de société. Construire un centre commercial ou zone humide. On ne peut pas faire les deux.
Si aucun pays ne veut décroître en solo, on pourrait peut-être pendre des décisions collectives contraignantes et éviter l'effondrement. Le meilleur ex. les gaz cfc / couche d'ozone. pb clair nbre limité d'acteurs, ça a pris 25 ans !
Alors combien de temps on se donne pour décarbonner l'économie ? 300 ans ? On ne les a pas... En 2020 pic des ém de co2 / <1,5°C selon GIEC2018. Sans une profonde redistribution des cartes que je peine à imaginer, je ne vois pas de salut qui puisse venir d'une décision des états.
12:38 - Révolution pacifique boycott consommateurs, massification des écogestes nécessaire / être plus résilients, mieux préparés aux chocs qui s'annoncent. Mais pas suffisant car ya URGENCE et nos adversaires poussent toujours plus pour plus de conso, de confort, etc (pub 2è budget mondial après l'armée !)
C'est tout ce qui nous entoure qui pollue : l'industrie, le système agricole, les services publics, la bétonnisation, trucs sur lesquels on a encore très peu de pouvoir. Certains d'entre nous en ont plus que d'autres. Les +privilégiés, les +riches impulseront-ils le changement ? Mais ont travaillé leur vie à accumuler des privilèges, c'est dur de se départir du chacun pour soi. Pire, il semblerait que les milliardaires aient décidé d'aller jusqu'au bout avant de quitter le navire. 50% des milliardaires de la silicon valley ont acquis une assurance apocalypse. Cad qu'ils ont acheté un lopin de terre en nelle zélande à l'abri et où ils iront se réfugier. Du coup, ils ont très bien compris mais ils ont décidé de faire céssession.
Il reste encore le salut par la force de frappe des entreprises capitalistes : inventivité et technologie. Le nucléaire now en fr stable mal géré. Quid si écon effondrée ? /Géo-ingénierie jouer aux apprentis sorcier. Restent les entreprises : plus grande force de résistance au changement car ont bâti ce monde "parfait" pour elles. Et aucune alternative ne saurait leur plaire autant. Il ne suffit pas de convaincre les structures en face de nous dt une petite centaine -> 60% des ém de GES et qui se comportent comme des sociopathes. Ex. EXXON MOBIL n°2 mondial du pétrole et du gaz a commandé une étude années 70 sur le changement climatique. Réel et causé /én fossiles, l'ont enterré, financé /100aines de millions d'euros des campagnes de pub pour semer le doute sur la véracité du cht clim, tout en surélevant leurs plateformes pétrolières en haute mer pour qu'elles résistent à la montée des eaux. ILS NE VONT PAS S'ARRÊTER. Les 5+>> ont dépensé 1 milliard$ en lobbying pour discréditer l'accord de paris. Il faut laisser 80% des énergies fossiles dans le sol mais les russes développent des centrales nucl flottantes pour exploiter des gisements encore non rentables. Quand TOTAL promettait publiquement il y a 2 ans de ne pas forer en arctique, il négociait en secret l'achat d'un gisement à un gazier russe. En Alaska les pétroliers placent des tubes réfrigérants dans le sol pour le permafrost de manière à permettre à leurs camions de rouler afin de continuer à exploiter le pétrole. CYNIQUE. On est face à des états et des entreprises qui creusent notre tombe. C'est une guerre contre le vivant, une destruction des conditions qui rendent la vie sur terre possible. ILS NE S'ARRÊTERONT DEVANT RIEN. IL FAUT QU'ON LES ARRÊTE.
PLus on attend avant de démanteler ce système, moins la vie sauvage sera résiliente, moins le monde vivant sera capable de rebondir. Plus les plus pauvres morfleront.
En découvrant tout ça, j'ai juste eu envie d'aller me cacher dans un trou en fait et je pense qu'on est nombreux à réagir ainsi. Mais j'ai réalisé que j'aurai beau partir loin, construire mon îlot de sobriété et de résilience, la destruction continuera parce que le système capitaliste n'a pas besoin de moi pour fonctionner. C'est pas ma non collaboration qui y mettra un terme mais ma résistance et les actions stratégiques qui paralyseront ses rouages.
Le seul moment où les émissions de co2 ont décru, c'était en 2008 lorsque l'économie mondiale était à l'arrêt. Alors, si on n'a ni le temps ni les moyens de changer le système, il faut qu'on considère le besoin de le mettre à terre, de réduire à néant sa capacité à détruire. En fait, pour éviter l'effondrement de la biosphère, il faut démanteler ce système RAPIDEMENT. On ne persuade pas une machine, on la casse. Il faut une réaction équivalente à celle de la résistance et du débarquement de 39-45 : empêcher la destruction sans pour autant mettre la vie d'autrui en danger. Il faut des mobilisations de masse grand public mais aussi des actions directes de sabotage comme ont pu le faire see chepards ou les faucheurs d'ogm. Pour ces dernières, on vous recommande les 4 podcasts sur le blog floraisons qui reprend le contenu du livre FULL SPECTRUM RÉSISTANCE. La complémentarité entre un mouvement de masse et des actions directes, c'est une condition nécessaire à un mouvement puissant.
Concrêtement, on lance à la rentrée une initiative pour créer des groupes de résistance partout sur le territoire.
La difficulté est telle qu'il faut qu'on soit plus malins. Hors quoi de mieux qu'une crise à un moment où le système est en difficultés pour remporter des victoires ? La première qui risque d'arriver est financière. Apprendre de nos erreurs et s'inspirer de ce qui s'est passé chez nos voisins l'espagne, la grèce, pour contre-attaquer.
Mais en plus de mettre à terre l'ancien monde, on doit aussi permettre qu'un nouveau monde émerge de ses ruines. La vraie rupture sera celle de la SOBRIÉTÉ+LOWTECH. Remplacer tous nos besoins technologiques par des techniques SANS FOSSILE, UTILES, DURABLES, RÉPARABLES, ACCESSIBLES au plus grand nombre. Autant dire que ce n'est pas du tout le discours mains tream sur l'écologie et c'est pas là non plus que sont mis les efforts.
En fait, faut qu'on apprenne à gérer collectivement la réduction de notre mode de vie. Qu'on apprenne à faire en commun plutôt que de vivre dans nos bulles individuelles => CHOIX décroître le superflu et conserver ce qu'on a envie de minimiser la souffrance de tous et partout et de réussir à construire ensemble la nouvelle société. Revoir notre rapport à la nature sujet plutôt que objet. Ensemble MON ESPOIR. Rien n'est écrit. On a déjà des ex contemporains comme au Rojava qui montrent que ça vaut le coup de réfléchir par avance. En syrie, les féministes avaient tout pour baisser les bras face à l'état islamique et bachar. Pourtant, c'est dans ce lieu qu'y a eu une révolution féministe qui a donné lieu à l'autonomie de la région et la mise en place d'un fédéralisme démocratique fondé sur l'égalité des ses sexes et l'écologie. Possible que parce que les gens avaient été sensibilisés à des théories de fédéralisme, de municipalisme libertaire. Tout ce qu'on essaiera de construire, d'autres essaieront de le détruire. Il faudra se battre à chaque instant. L'avenir est entre nos mains. Lutte pour la liberté et la dignité. IL faut la commencer MAINTENANT. L'horizon d'urgence et de mort qu'implique la perspective d'un effondrement systémique donne étrangement du sens à la vie. C'est parce que ma vie a une fin qu'elle peut avoir un but. C'est parce que mon temps est limité qu'il doit être utilisé à bon escient. Tenterons des choses pour obtenir l'indépendance financière.
par Nicolas Demorand , Léa Salamé
Adrien Quatennens : "Beaucoup de Français ne sont même pas au courant qu’il y a eu une élection européenne"
25 minutes
Adrien Quatennens, député LFI de la 1ère circonscription du Nord est l'invité du grand entretien de la matinale.
...
Thèmes associés Info Politique La France insoumise Union Européenne écologie
Transcription :
.... Mme ??? prépare l'europe de la défense qui est l'europe de la guerre ... 5:0 le parlement n'a pas d'initiative 6:50 bon ou mauvais libre-échange ... relocaliser l'économie ... le Mercosur c'est 200 000 tonnes de viande importées
... (à propos du désarmement) la France doit avoir une capacité médiatrice. La france a un rôle particulier sur la scène internationale (géopolitique ?)
51 minutes
Et si pour préserver ses propres intérêts, notre cerveau était devenu notre pire ennemi en nous poussant à détruire notre planète, en consommant et produisant toujours plus.
Pourquoi notre cerveau nous pousse-t-il à plus consommer ou produire ? © Getty / Martine Mouchy
Si je vous dis qu’à l’horizon 2100, le niveau des océans grimpera de 7 ou 8 mètres… Que plus d’1/3 des terres habitables seront submergées…
Il y a de fortes chances que vous trouviez cela moins gênant que de renoncer, maintenant, là tout de suite, à votre smartphone, à une connexion internet ou à un voyage en avion, facteur de réchauffement climatique.
Ne vous inquiétez pas, votre cerveau et le mien sont exactement câblés de la même manière.
Nous avons souvent du mal à nous projeter dans le futur et sommes soumis à la domination du « tout, tout de suite »…
Nous sommes quasiment tous menés à la baguette par un très vieux principe de plaisir, qui guide notre encéphale depuis qu’homo sapiens a couvert la surface de la Terre…
Nous verrons, pourquoi notre cerveau est notre pire ennemi, qu’il est doté de failles qui nous conduisent à mettre en danger notre planète, en produisant, en consommant, toujours plus…
Toutes vos questions et réaction au 01 45 24 7000, sur l’appli France Inter et sur la page Facebook de GBVF.
avec
Sébastien Bohler, Rédacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho, docteur en neurosciences, auteur de Le Bug Humain ed.Robert Laffont
La petite philosophie de la vie quotidienne Thibaut de Saint Maurice
Thèmes associés Vie quotidienne Environnement neurosciences consommation
Transcription : ... la politique est une forme de conscience généralisée ...
PREMIUM
INFO JDD - Il y a plus de cinq mois, la Commission nationale du débat public avait mis en garde le gouvernement sur la "faisabilité sociale" de la fiscalité écologique. En vain.
La Commission nationale du débat public avait mis en garde le gouvernement sur la "faisabilité sociale" de la fiscalité écologique. (Reuters)
C'était le 30 août dernier. La Commission nationale du débat public (CNDP) – celle-là même qui est mandatée pour mener la grande consultation à venir – rendait 200 pages de conclusions, après plus de trois mois de débat sur l'énergie. Au total, plus de 8.000 participants, 86 rencontres publiques et 11.500 questionnaires remplis. Bref, précisément ce que veut rééditer en ce moment le gouvernement… mais en plus grand. Or voilà ce qu'on peut lire dans ce compte rendu : "La fiscalité environnementale fait l'objet de critiques acerbes, comme susceptible d'aggraver les injustices sociales. L'augmentation de la taxe carbone apparaît justifiée dans son principe mais inquiétante dans ses effets si elle ne s'accompagne pas d'une remise en perspective de la fiscalité en général. […] Exonérer les plus gros pollueurs de la taxe carbone crée une inégalité sociale manifeste et difficilement comprise."…
NDLR :
- preuve de fermeture du gouv :-(
SOCIAL Parti pris 107 commentaires
Emmanuel Macron a annoncé son intention de supprimer les « organismes inutiles ». La Commission nationale du débat public, qui n’a pas obtempéré à ses oukases pour organiser le grand débat à sa main, pourrait être visée. Une vengeance inélégante.
Mots-clés Chantal Jouanno Commission nationale du débat public Emmanuel Macron Grand débat national Stanislas Guerini
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Le Premier ministre c'est rendu à Angoulême le 1 Mai 2019, un déplacement huée part les Gilets Jaunes.
.#PremierMinistre #GiletsJaunes #Police #LeMediaIndependant #LMI.
Catégorie People et blogs 26 commentaires
née d’un collectif constitué de créateurs et animateurs de tiers-lieux qui se sont réunis pour partager leurs expériences avec d’autres porteurs de projets et pour faire connaître ces nouvelles organisations du travail.
Créé à Pomerol, en Gironde, fin 2010, L’Arrêt Minute, premier espace de coworking en Aquitaine, réunit immédiatement plusieurs coworkers séduits par la formule. Son implantation rurale, au milieu des vignes, interpelle localement. Elle démontre aussi l’intérêt d’une telle dynamique pour le tissu local.
C’est ici que l’histoire commence ; par la rencontre entre Lucile Aigron, fondatrice de l’Arrêt Minute et Marie-Laure Cuvelier qui co-crééait parallèlement, le Node, l’un des tous premiers espaces de coworking à Bordeaux. Accompagnées par Philippe Lutringer qui travaillait sur les mêmes sujets dans le Médoc, nous créons un consortium porté juridiquement par l’Arrêt Minute pendant un an avec pour ambition de faire connaître ces nouvelles organisations du travail auprès d’acteurs publics, d’entreprises et de citoyens. Commence alors notre programme Tiers-Lieux, travailler autrement en Aquitaine.
“Très vite, en 2010, mon parcours de **médiation culturelle** m’a servi pour développer l’Arrêt Minute. Il s’est transformé en 2011 vers de la **médiation politique** pour défendre l’indépendance des porteurs de projets auprès des collectivités locales et positionner celles-ci dans un rôle de partenaire et d’aide à l’émergence. Notre engagement auprès des tiers-lieux a démarré en jouant ce rôle de médiateur entre acteurs privés et acteurs publics. ”
–Lucile Aigron
Cet appel est soumis aux groupes, ronds-points ou assemblées locales de gilets jaunes, pour validation, amendement ou rejet. Ceux-ci seront rendus publics. Envoyez-les à l'adresse : inscriptionassemblee@riseup.net
...
ndlr :
- je souscris à cet appel à la fois en tant que citoyen gilet jaune ET en tant que médiateur car il prend le parti de l'anthropocène (résoudre l'urgence sociale et politique pour se mettre en ordre de bataille pour affronter l'urgence climatique et écologique mondiale à la hauteur des enjeux écologiques, sociaux et politiques)
avec les réserves suivantes :
/"Conscient que nous avons à combattre un système global, nous considérons qu'il faudra sortir du capitalisme." remplacer par "Conscient que nous avons à combattre un système global malfaisant - le capitalisme financiarisé planétaire - incompatible avec les urgences écologiques, sociales et démocratiques, nous contribuons à créer les conditions pour faire advenir une économie adaptée à ces défis intégrant notamment les communs (eau, air, terre, climat, etc)."
/absence des mots "différences, diversités, singularités" => les ajouter
=> demandé aux gj-m de l'approuver ok - Faire de même pour les autres textes proposés à https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/ ACT
/https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/wp-content/uploads/sites/5/2019/04/AssDesAss-2-Appel-pour-des-assemble%CC%81es-citoyennes.pdf RETROUVONS NOTRE POUVOIR DE DÉCISION,
PLACE AUX ASSEMBLÉES CITOYENNES ! : APPROUVÉ À 100% ++++
/APPEL À L'ACTION ET À LA MOBILISATION POUR LA PÉRIODE DES ÉLECTIONS EUROPÉENNES https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/wp-content/uploads/sites/5/2019/04/AssDesAss-2-Appel-pour-les-e%CC%81lections-europe%CC%81ennes.pdf : REJETÉ CAR NE LAISSER AUCUNE MIETTE AU POUVOIR DE L'OLIGARCHIE MACRONIENNE ACT !!!! => proposer une alternative ACT
/SAMEDI 18 MAI - ACTE 27 DES GILETS JAUNES
NOUS EXIGEONS L’ANNULATION DES PEINES DES PRISONNIERS ET
CONDAMNÉS DU MOUVEMENT ! https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/wp-content/uploads/sites/5/2019/04/AssDesAss-2-Appel-pour-un-acte-national-pour-lannulation-des-peines.pdf => Approuver ACT ???
Références :
- Le programme, vous y trouverez toutes les infos logistiques, les horaires et le détail des débats ! https://framadrop.org/r/h4T9RUNQSN#u4HTZOi8CEVBI1VbMU
//YW29VxP+pKJctI0oGWdZaGU= -
Pour préparer le mandat des délégation :
La synthèse des travaux de commercy https://we.riseup.net/assdesass/ressources-de-l-assemblee-des-assemblees
Les questions que nous posons à toutes les délégations : https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/wp-content/uploads/sites/5/2019/03/questions-programme-assdesass2.pdf
Plusieurs contributions d’Assemblée locale seront discutées; vous pouvez (devez !) les consulter dans la rubrique propositions : https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/propositions/
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Assemblée des assemblées des gilets jaunes à St Nazaire du Vendredi 5 Avril 1ere partie
Catégorie Actualités et politique 31 commentaires
Agathe soleil il y a 2 semaines
c'est tellement énorme !! ce qui se passe merci à vous St Nazaire
14
Anselme BELLEGARRIGUE il y a 2 semaines
bravo à vous camarades, vous avez tous mon respect, vous êtes trop fort ! je suis fier d être nazairien
13
jean-pierre lemarchand il y a 1 semaine
Bof
René Forney il y a 2 semaines
C'est important pour la visibilité de l'action que la population est un condensé des demandes sur des messages courts.
Les demandes enregistrées à Commercy doivent pouvoir être concentrées pour la version publique.
Connue / https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/retransmission-video/
Transcription :
... facilitateurs, médiateurs, médiation, intelligence collective ...
1 230 € Collectés sur 6 000 € le 27/4/19 - 11 Jours restants
29 Participations
Jean-Marie est éleveur de chèvres alpines, à l'ancienne. Il a exploité pendant plus de 20 ans une ferme de 35 Ha en Charente Maritime, produisant lait et fromages de chèvres bio. Suite à un divorce, la ferme a été liquidée, Jean-Marie a dû partir, et ça a été le début d'une descente aux enfers.
Très attaché à ses 50 bêtes et gardant l'espoir de reprendre une activité laitière et fromagère, Jean-Marie, courageux et travailleur, a tout fait pour remonter la pente. Mais c'était sans compter sur les aléas de la vie et les malveillances de certains qui l'ont fait tomber dans la grande précarité où il se trouve actuellement, sans possibilité d'exploitation comme c'était prévu au départ.
Son premier souci a été de préserver son troupeau et de bien nourrir ses chèvres. Là encore, on lui a livré du vieux foin pourri inutilisable au prix de bon foin frais. Nous l'avons accompagné au tribunal, mais contre toute attente, c'est encore le pot de fer qui a gagné contre le pot de terre.
A ce jour, le propriétaire le somme de quitter le hangar bâché où il vit depuis deux ans avec ses chèvres, qui sont maintenant condamnées à rester enfermées, son propriétaire lui interdisant de les sortir car il a loué les terrains à un autre exploitant. Jean-Marie est acculé car il n'a plus les revenus suffisants pour envisager un départ avec son troupeau. Le travail qu'il avait trouvé a pris fin ; il survit à grand'peine de petits boulots.
Au fond du trou, sans famille, il ne peut s'en sortir sans aide.
6000€ lui permettrait de payer son loyer, ses charges, le foin, la paille, le vétérinaire, c'est-à-dire éponger ses dettes et voir venir un peu.
Ensuite, il lui faut trouver un point de chute. Un bâtiment de 200 M2 environ, sur un terrain de 5 à 6 Ha pour que ses chèvres puissent gambader en liberté pour l'aider à relancer l'exploitation laitière et fromagère.
Le collectif de soutien à Jean-Marie compte sur votre générosité et vous en remercie chaleureusement d'avance. Danièle C., Catherine M., Bruno M. et Jean-Marie B.
ndlr :
- JM n'est éligible à aucun dispositif de soutien ou de solidarité même solidarité paysans :-( => poser AUSSI la question politique de pourquoi et comment faire émerger des structures de solidarité et d'accompagnement à la hauteur des enjeux puisqu'à l'ère de l'anthropocène, il faut relocaliser l'économie dont l'alimentation et donc recréer des exploitations, réinstaller massivement des paysans ?
- Autre piste : offrir des services de nettoyage d'espaces en friche ou à entretenir avec des chèvres ? ACT
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Tout juste 10 jours après avoir débuté le chantier de notre QG éphémère à Pontivy, nous avons reçu la visite en voisin de Nicolas Hulot qui voulait comprendre ce que nous manigançons.
Nous lui avons expliqué le pari que nous nous apprêtons à relever : créer les conditions idéales pour faire travailler ensemble des volontaires (étudiants, chômeurs, retraités,...) et des organisations engagées dans la transition.
Chaque groupe de travail réunira ainsi des personnes/structures référentes sur un domaine (voir liste des GT plus bas) et des bénévoles de la Bascule prêts à donner de leur temps pour catalyser les actions existantes, les démultiplier, leur donner vie(s) sur les territoires.
Vous avez envie de changer le monde mais ne savez pas par où commencer ?
On a plein d'idées, et si vous avez un mois ou plus devant vous, venez participer à un groupe de travail...on vous nourrit et on vous loge à Pontivy, the place to be.
Si vous n'êtes pas disponible avant août...no stress, on n'a pas prévu de s'arrêter en si bon chemin : nous avons déjà d'autres pistes de lieux prêts à nous accueillir le temps qu'il faudra pour faire émerger demain.
Une césure d'un an dans une vie pour participer à la transition démocratique, ça ressemble presque à un service universel d'intérêt général, et si c'était ce genre d'idées concrètes et applicables dont la République avait besoin pour se remettre dans le bon sens ?
On vous attend.
Groupes de Travail
[Politique] Propositions politiques - Chiffrage - Lobbying législatif - Municipales 2020
[Nouveau récit] Cellules territoriales - Outils numériques - Entreprises de demain - Après août 2019 - International
[Gestion] Coordination - Gouvernance - Financement - Gestion des bénévoles - Logistique
[Rassemblements] Campagnes d'actions et de mobilisation - Evenementiel
[Communication]
Catégorie Actualités et politique 0 commentaire
Ce samedi marque le 19e « acte » du mouvement des Gilets jaunes. Le gouvernement a pris une posture terroriste après les dégradations du samedi 16 mars, assumant dorénavant le risque de mort. Elsa Dorlin, dans cet entretien, revient sur la place de la violence et du corps en politique.
Elsa Dorlin est professeure de philosophie sociale et politique et chercheuse au Columbia Institute for Ideas & Imagination. Elle est l’autrice de Se défendre. Une philosophie de la violence (La Découverte).
La médiation de l’urgence climatique avait rapidement fait apparaître la nécessité de traiter préalablement comme condition nécessaire, la médiation de l’urgence politique.
Après quelques semaines de tests et d’expérimentation, il s’avère nécessaire de généraliser pour les raisons suivantes :
simplifier, maintenir le sens, aller à l’essentiel, être utile.
Clés : Climat Luttes sociales Environnement
Crédit photo : WIktor Szymanowicz / NurPhoto
Après le collectif anglais du même nom, Extinction Rebellion France se lance officiellement ce dimanche 24 mars à Paris. Objectifs : obliger le gouvernement, sous contrôle d'une assemblée citoyenne, à atteindre le zéro émission net de gaz à effet de serre d’ici 2025 et à stopper la destruction des écosystèmes.
Des militants prêts à aller en prison pour la cause qu'ils défendent, ça n'est pas complètement nouveau. Même quand la cause est l'environnement : les membres de Greenpeace qui pénètrent illégalement dans des centrales pour démontrer les failles des systèmes de sécurité. Les faucheurs volontaires, qui détruisent des champs à semences OGM qui ne leur appartiennent pas. Les habitants des ZAD, de Sivens à Bure en passant par Notre-Dame-des-Landes, le GCO à Strasbourg ou la forêt de Romainville, qui occupent des « grands chantiers inutiles ». Les membres de ANV COP 21 et Bizi !, quand ils bloquent le sommet pétrolier de Pau en avril 2016, ou d'Attac, quand ils « attaquent » un magasin Apple sur les Champs-Élysées en novembre 2018 ou le siège de Bayer-Monsanto le 14 mars dernier pour, déguisés en abeilles, installer une scène de crime écologique sur le perron de la multinationale qui continue de s'enrichir en commercialisant du glyphosate… Tous savent qu'ils passent assez vite les frontières de la légalité.
Mais un groupe qui se constitue, comme Extinction Rebellion, sur l'idée de révolte contre l'inaction climatique et l'extinction des espèces en brandissant la désobéissance civique comme principe fondateur associé à la non violence mais dans une perspective d'actions plus « radicales » que des marches pour le climat, et faisant de l'interpellation une revendication politique, c'est assez inédit.
...
ndlr :
- rejoint totalement la médiation de l'urgence ACT
Essai Réfléchir S'organiser
De nos jours, la démocratie semble moins exprimer le mouvement de libération d'un peuple qu'accompagner la soumission générale des formes de vie à l'impératif mondialisé d'une économie de marché.
Clés : Commun Politique
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Le droit de l’environnement contemporain traduit ce double asservissement : asservissement des choses sous le régime de l’appropriation privée et de la gestion technocratique, asservissement du droit qui perd son rôle de médiateur pour se réduire à celui de notaire de la norme scientifique. […] Ce n’est que dans la mesure où il réussira ainsi à maîtriser notre maîtrise de la nature, que le droit assurera sa fonction de médiation qui doit l’amener non à s’aligner sur le fait mais à instituer du sens (au prix de la contrefactivité), ni à renforcer les pouvoirs dominants – ici le pouvoir de la technoscience – mais à instaurer partout des contre-pouvoir[29] ». Or cette fonction médiatrice doit se penser au-delà d’une responsabilité collective de l’humanité face à une nature qu’elle devrait respecter. Si le droit doit se faire l’expression d’une décision politique, ce ne sera pas au sens d’un changement dans le mode de gouvernement mondial, mais dans la capacité à engager un processus de désappropriation qui démette l’homme de sa position de toute puissance pour le réinscrire dans le mouvement du naturer dont il est indissociable. C’est alors le statut du droit qui devra être radicalement repensé, en lui donnant un nouveau sens dans et à partir des choses communes, c’est-à-dire d’un espace qui se situe nécessairement hors droit, hors de l’emprise et de la décision de l’homme. Il s’agirait alors de penser le droit en relation à des coutumes. Le droit serait moins ce qui assoie la main-mise de l’homme sur les êtres de nature que l’articulation médiatrice qui, dans et à travers des pratiques et usages, ré-ouvre l’écart, l’espacement d’un hors droit et pose une limite à la volonté d’appropriation de l’homme. Il y aurait ici d’une certaine manière un retournement de la fonction du droit par rapport au rôle qui lui a été attribué tout autant chez les romains que dans la modernité européenne, c’est-à-dire celui de garantir et légitimer une propriété, d’assurer le contrôle d’un territoire par un pouvoir. Dans cette perspective, la problématique de l’usage constitue un point d’appui qui doit permettre de rompre avec la logique propriétaire, d’ouvrir un art du passage contre la logique de gouvernement (l’Etat) et son corollaire économique, le commercialisable (le privé).
Le juriste Alain Sériaux propose de penser l’usage dans les termes de l’usufruit marquant ainsi l’écart entre la jouissance d’une chose et sa disposition absolue (appropriation).
L’individu n’est pas seulement un (unité, totalité), il est unique (unicité, singularité)1. Un individu est un verbe plutôt qu’un substantif, un devenir plutôt qu’un état, une relation plutôt qu’un terme et c’est pourquoi il convient de parler d’individuation plutôt que d’individu. Pour comprendre l’individu, il faut en décrire la genèse au lieu de le présupposer. Or cette genèse, soit l’individuation de l’individu, ne donne pas seulement naissance à un individu, mais aussi à son milieu associé. Telle fut la leçon philosophique de Gilbert Simondon2.
L’individuation humaine est la formation, à la fois biologique, psychologique et sociale, de l’individu toujours inachevé. L’individuation humaine est triple, c’est une individuation à trois brins, car elle est toujours à la fois psychique (« je »), collective (« nous ») et technique (ce milieu qui relie le « je » au « nous », milieu concret et effectif, supporté par des mnémotechniques)3. Cet « à la fois » constitue en grande partie l’enjeu historique et philosophique de la notion d’individuation. Par exemple, on se demandera de quelle manière la médiation mnémotechnique de l’imprimerie surdétermina les conditions de l’individuation et reconfigura les rapports du « je » et du « nous ». La politique industrielle ou l’écologie de l’esprit que nous appelons de nos vœux repose fondamentalement sur la ré-articulation entre l’individuation psychique, l’individuation collective et l’individuation technique.
Individuation vs. individualisme. C’est un paradoxe de notre temps maintes fois relevé : l’individualisme de masse ne permet pas l’individuation de masse. C’est la force des technologies de gouvernances néolibérales que d’avoir réussi à priver l’individu de son individuation, au nom même de son individualité. L’individualisme est un régime général d’équivalence où, chacun valant chacun, tout se vaut ; à l’inverse, l’individuation engage une philosophie où rien ne s’équivaut. L’individualisme répond à une logique où l’individu réclame sa part dans le partage des ayants droits (partage entre particularités, entre minorités) ; à l’inverse, l’individuation répond à une philosophie qui brise cette logique de l’identification, et pour laquelle il n’est pas de partage qui ne soit participation et pas de participation qui ne mène l’individu à dépasser ce qui le départage. On l’aura compris : l’individuation n’est pas l’individualisation – et l’individualisation, au sens où l’entend l’individualisme consumériste, est une désindividuation.
Il est donc des banalités philosophiques bonnes à rappeler : l’individu est singulier dans la mesure où il n’est pas particulier. Comment échapper à la particularité d’un chiffre (celui d’un génome, d’un code barre, d’une étiquette RFID) ou à celle d’un moi (une opinion, un goût, un vote) ? La particularité est reproductible, la singularité ne l’est pas : elle ne peut pas être un exemplaire – mais elle est un exemple de ce que c’est que s’individuer. Un individu est singulier dans la mesure où il n’est pas substituable : sa place ou son rôle ne peut pas préexister à son être. Il y a donc de quoi s’inquiéter des standardisations industrielles productiviste puis consumériste qui transforment le singulier en particulier, ou de ce marketing croissant qui assaille un cerveau de plus en plus formaté et de moins en moins formé.
...
ndlr :
- "à la fois" intégré dans le "en même temps" macronien qui mélange la dimension temporelle à la dimension logique ? ACT
...
nous n’exigeons pas « davantage d’énergies renouvelables », mais la décroissance énergétique. Nous exigeons qu’un plan contraignant soit mis en place immédiatement avec pour objectif de diviser au minimum par quatre notre consommation énergétique d’ici à 2050 [1]. Dans ce cadre seulement, une transition vers 100 % d’énergies renouvelables, produites de manière décentralisée, les plus propres en fonction des territoires est un objectif à poursuivre. Enfin, ce plan signera aussi la fin du nucléaire pour 2030 [2], avec un calendrier rapide pour fermer les centrales nucléaires. Le nucléaire est une énergie infecte, depuis le pillage colonialiste de l’uranium, au Niger notamment, jusqu’à la production de millions de tonnes de déchets que devront gérer les générations futures pour plusieurs millénaires, en passant par le risque de prolifération nucléaire. Nous ne voulons pas de ces centrales, qui représentent un danger intolérable pour la société, comme le rappelle tristement la situation actuelle au Japon depuis Fukushima et les innombrables incidents techniques en France. Nous ne voulons pas du pharaonique projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, qui a été imposé sans véritable débat démocratique, et dont la sûreté est mise à mal par les économies réalisées sur le coût du stockage.
...
Face à la catastrophe, l’échec n’est donc pas une option. Nous saurons vous le rappeler incessamment. En l’absence de réponse satisfaisante du gouvernement dans les délais convenus d’ici au prochain jour de grève, vendredi 22 février, nous, la jeunesse, rejoindrons massivement la marche pour l’environnement du 22 février, qui sera aussi le jour de la venue en France de Greta Thunberg, et y poursuivrons nos actions de désobéissance.
À la suite du mouvement enclenché en Suède, en Belgique, en Australie et en Suisse, des étudiants français annoncent que la première grève pour le climat aura lieu vendredi et se répétera toutes les semaines. Affichant la solidarité avec les Gilets jaunes, ils donnent des devoirs à faire au gouvernement.
Ce texte émane des réflexions du groupe de travail dédié à la rédaction de l’ultimatum, créé à la suite de l’assemblée générale (AG) inter-fac rassemblée vendredi 8 février 2019 et comportant des étudiant.e.s et lycéen.ne.s de divers établissements de la région parisienne. Cette AG a été organisée par plusieurs associations étudiantes parisiennes écolos en vue de lancer le mouvement de grève pour l’environnement de la jeunesse reconduite chaque vendredi à partir du 15 février.
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La jeune suédoise Greta Thunberg appelle à la Grève mondiale de la jeunesse pour le climat le 15 mars prochain. Nous, la jeunesse, consciente de l’urgence climatique, allons commencer sans attendre la mobilisation à Paris suivant le principe du mouvement mondial Fridays for future (Les vendredis pour l’avenir), en reconduisant la grève tous les vendredis à partir du 15 février.
Nous entrerons en résistance, car face à l’inaction politique la seule solution est la désobéissance civile.
Le consensus scientifique est clair, et la COP23 n’a fait que le confirmer : les accords de Paris sur le changement climatique ne seront pas respectés. Or, nous vivons d’ores et déjà une mosaïque d’effondrements climatiques, biologiques et sociaux, dont les prémices (bien entamées) se font sentir par la hausse alarmante des réfugiés climatiques, des sécheresses, des feux de forêts, des ouragans, et bien sûr des conflits sociaux qui en résultent.
Le changement climatique n’est plus un enjeu scientifique et technocratique, où il s’agirait de savoir quelles variables bidouiller pour gérer au mieux « l’environnement ». Il est clair que nos bienfaiteurs ont perdu le contrôle, ou plutôt qu’ils ne l’ont jamais eu. Le changement climatique est un enjeu politique, qui engage directement nos vies, nos devenirs communautaires et révolutionnaires. Il nous appartient dès maintenant d’en arracher la problématisation et la résolution à ses incompétents gestionnaires.
Andreas Malm, un historien suédois, a donné une intéressante conférence au séminaire Conséquences sur les rapports entre révolution et changement climatique, s’appuyant notamment sur le cas syrien. Même si nous ne partageons pas l’ensemble de ses propos, nous les reproduisons ci-dessous avec son accord, car ils ont le mérite d’ouvrir efficacement le débat.
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2) La contre-révolution ou le chaos comme symptôme du changement climatique
La révolution syrienne n’est pas arrivée seulement par le réchauffement climatique mais celui-ci a accentué les inégalités sociales qui ont conduit aux émeutes. On pourrait par exemple faire un parallèle avec la façon dont Lénine voyait la 1ère guerre mondiale comme un « accélérateur des contradictions » entre le vert gazon des riches et les autres.
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la question de l’antifascisme doit être primordiale. Ce sont bien sûr des scénarios extrêmes mais le changement climatique est lui-même déjà extrême.
3) La révolution pour traiter les symptômes du changement climatique
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pour une meilleure adaptation aux mutations. Par exemple en Syrie, l’essentiel de l’agriculture s’appuie aujourd’hui sur une irrigation traditionnelle par inondation. On pourrait imaginer une utilisation plus parcimonieuse de l’eau mais l’adaptation coûte cher. C’est pourquoi il faudrait justement une transformation de l’Etat et de la société pour financer l’irrigation par goutte.
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4) La révolution contre les causes du changement climatique
Il est encore imaginable de retourner les causes du changement climatique. Par exemple, on pourrait envisager de conserver les énergies fossiles restantes dans nos sols. Cela serait toutefois un changement anthropologique si décisif qu’on ne peut le concevoir hors d’une véritable révolution. Il faudrait dépasser l’utilisation des énergies fossiles, et cela nécessiterait un virage à 180 degrés, pas seulement sur le plan de la technique mais aussi sur celui des rapports sociaux puisque les énergies fossiles sont implantées dans les rouages de nos sociétés (au sens concret comme au figuré).
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Les actions directes militantes à courte échelle (par exemple, en Allemagne, arrêter des usines manu militari ou aux Etats-Unis, les victoires locales contre les projets de pipelines), il faut bien être honnête, ça ne retournera pas le changement climatique contre lui-même, en tout cas pas dans l’immédiat. C’est la raison pour laquelle, [ndlr : selon Andreas Malm], il faut penser à nouveau la question centrale qu’est la prise de pouvoir de l’Etat, la nécessité d’utiliser la forme étatique pour mener les actions nécessaires à la destruction des énergies fossiles.
Nous vivons un moment tragique : le réchauffement climatique devient un problème très important au moment historique précis où les gens ont perdu l’habitude de s’organiser collectivement. Le rôle des activistes est de démontrer que l’action collective est possible.
En guise de conclusion, citons le mot de Daniel Bensaïd : « si nous avons des doutes, c’est par rapport au succès, non par rapport à la nécessité d’essayer« .
Le rôle du médiateur dans le Grand Débat National
Jean-Pierre Narbonne
Mediator, Consultant in conflict resolution, INTER-médiés Member of the editorial board
12 - 1 - 4
Pierre-François Degand organisateur de cette réunion a fait appel à deux médiateurs, Martine Van Der Wielen et moi-même pour animer / modérer cette réunion. L’objectif était que les habitants de la commune puissent : Echanger, Partager leurs diagnostics et idées, Identifier des problèmes, des objectifs à atteindre, Emettre des propositions de solution…
En tant que médiateurs nous avons naturellement utilisé les techniques de la médiation. Nous n’étions pas présents en tant que sachant, il ne s’agissait en aucun cas de conduire « une médiation » mais de faire circuler la parole entre les participants pour que chacun puisse s’exprimer et être entendu. La soirée c’est remarquablement bien déroulée, avec beaucoup d’écoute, de respect et de forces de propositions. Il y a eu des bravos mais aussi des marques de réprobation.
Notre posture de médiateur a été appréciée : écoute, respect, empathie, neutralité … ce qui a donné confiance à l’assistance. Pendant que l’un s’assurait de donner la parole aux personnes, voire de les interrompre, l’autre notait sur un paper-board les points soulevés.
Cela a donné du crédit à notre démarche et rassuré les gens quant au compte rendu qui sera téléchargé sur le site du #GrandDebat.
Animer ce type de réunion dans le contexte présent ne s’improvise pas. Il faut savoir alterner entre laisser parler et couper la parole ; interrompre quand les discussions s’enlisent sans blesser, mais aussi laisser parler une personne jusqu’au bout quand on sent qu’elle exprime une souffrance.
Les médiateurs ont toute leur place dans ce genre d’exercice pour faire bénéficier de leur savoir-faire.
N’hésitez pas et tentez l’expérience !
POLITIQUE Enquête
Alors que la Commission nationale du débat public était disposée à assurer l'impartialité et la neutralité du grand débat national, l’Élysée s’y est opposé. Documents et courriels confidentiels à l’appui, Mediapart révèle la lutte menée par Emmanuel Macron pour transformer l’initiative, selon le mot de Chantal Jouanno, en une « campagne de communication ».
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« Le cabinet du président de la République a confirmé que la CNDP n’assurera pas le pilotage opérationnel du Grand débat national, ni sa restitution, écrit Chantal Jouanno. Le gouvernement a affiché sa volonté d’être le réceptacle de ce débat, sans instance tierce.
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Mots-clés Chantal Jouanno Commission nationale du débat public Emmanuel Macron Grand débat national
ndlr :
- document de référence / duplicité de Mr Macron! => valoriser ACT
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L’animation doit être neutre. Aucune position ou opinion ne doit être favorisée. La parole doit circuler et ne pas être confisquée par quelques personnes. Vous pouvez vous tourner vers l’équipe organisatrice du grand débat national pour demander un appui ou un conseil.
Si les participants sont plus de 40 ou 50, nous vous conseillons d’alterner les temps de dialogue:
en petits groupes et tous ensemble.
Si des élus ou des décideurs publics participent à votre évènement, ils doivent adopter une posture d’écoute vis-à-vis des propos tenus.
L’organisateur doit, si possible, les en avertir en amont.
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charte est fondée sur les principes de pluralisme, d'argumentation, de transparence et de laïcité. Elle a pour fonction de protéger le débat et de le rendre accessible à toute expression qui respecte les principes généraux de la démocratie.
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Charte
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Contact avec la Mission grand débat national
Adresse :
244, Bd Saint Germain – 75 007 Paris
Mail : reunionslocales@granddebat.f r
Contacts :
France Métropolitaine : 0 800 97 11 11
Outre-Mer : 01 82 71
Assurance-chômage
La loi sur « la liberté du choix de son avenir professionnel » (sic), votée en septembre dernier, avait prévenu : les contrôles sur les chômeurs allaient se durcir. Mais personne ne s’attendait à ce que les sanctions prévues contre les demandeurs d’emplois soient si rudes, y compris les agents de Pôle emploi. Annoncées fin décembre par un décret publié au journal officiel, ces sanctions prévoient de rogner, voire de supprimer les indemnités chômage pour des rendez-vous manqués, des offres d’emploi refusées, ou des connexions sur son espace personnel pas suffisamment fréquentes. Du côté des conseillers, c’est la consternation, teintée de colère et de stress.
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Ces radiations et suppressions d’indemnités seront également exponentielles en cas d’« insuffisance de recherche d’emploi » ou de « refus de deux offres raisonnables d’emploi », le tout laissé à l’appréciation des agents de Pôle emploi.
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« Désormais, pôle emploi a tout pouvoir. Il n’y a plus de regard extérieur »
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« Tout est plus dématérialisé. Les personnes un peu perdues vont l’être plus encore »
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Ces conseillers qui font de la résistance
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Pressions sur les conseillers pour signaler les « mauvais » chômeurs
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Les chômeurs bientôt contrôlés 24h/24 ?
« Le respect des droits des chômeurs dépend de plus en plus de leur ténacité, se désole une conseillère. J’ai souvenir d’une personne à qui Pôle emploi certifiait qu’elle avait eu un trop perçu. Elle a téléphoné, écrit, rencontré une médiatrice, a finalement été reçue par un responsable départemental qui a finalement reconnu qu’elle avait raison. Quelqu’un de moins tenace aurait baissé les bras, et remboursé la somme qui lui était pourtant due. »
Un autre outil de contrôle devrait être expérimenté à partir du mois de juin. Il a fait bondir les conseillers : il s’agit d’un carnet de bord numérique, que les demandeurs d’emploi devront remplir chaque mois à l’occasion du renouvellement de leur inscription. Le maintien de l’inscription sur la liste des demandeurs d’emploi est subordonné à la mise à jour de ce carnet de bord. « Il faudra que les gens justifient de 35 heures de recherche active, s’indigne Daniel. Certains contrôleurs ne vont pas faire de cadeaux. Ça va vraiment être très violent. Tout ça pour faire baisser les chiffres du chômage. »
Lire aussi : « Pôle emploi, c’est vraiment devenu une machine de guerre »
https://www.bastamag.net/Pole-emploi-c-est-vraiment-devenu-une-machine-de-guerre
SOMMAIRE :
1 LA SAISINE
3 Lettre de saisine du Premier Ministre
4 Décision de la Cndp du 17 décembre 2018
5 Décision de la Cndp du 9 janvier 2019
6 2 LA MISSION
Mission d’accompagnement et de conseil pour le Grand Débat National
7 Phase préparatoire
8 Proposition de méthode de conduite du Grand Débat National
9 Organisation du Grand Débat National
10 3 LES PRINCIPES PROPOSÉS POUR LE GRAND DÉBAT NATIONAL
12 4 LES OUTILS DU GRAND DÉBAT NATIONAL PROPOSÉS PAR LA CNDP
15 Réunions d’initiative locale / RIL
17 Stands mobiles de proximité
18 Plateforme numérique
19 Conférences régionales citoyennes
19 Ateliers d’acteurs
20 5 LA RESTITUTION DU GRAND DÉBAT NATIONAL
Éléments de stratégie et de méthodologie
21 Les thèmes et le périmètre du débat
22 Le corpus
22 La méthode
23 Partenariat / Ressources
27 ANNEXES
28 Première analyse argumentative des contributions individuelles « Gilets Jaunes »
29 Présentation de la stratégie proposée le 18 décembre par la Cndp
41
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le calendrier du débat et de sa restitution est extrêmement serré
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Les principes de la Commission nationale du débat public sont l’indépendance, la neutralité (aucun avis positif ou négatif n’est exprimé sur les positions, propositions ou projets), la transparence (tous les comptes rendus de réunion seront disponibles) et
l’équivalence (la parole du « citoyen ordinaire » a autant de poids que celle d’un haut dirigeant). Il est important d’insister sur ce dernier point, la Cndp souhaite entendre celles et ceux qui se pensent comme de « simples citoyens » et relayer leur parole. Elle ira au devant de cette population.
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Page 16 ... 5 outils prévus pour recueillir la parole citoyenne.
1 Réunions d’initiative locale – RIL
2 Stands mobiles de proximité
3 Plateforme numérique
4 Conférences régionales citoyennes
5 Ateliers d’acteurs (réunit des acteurs socio-économiques du tissu local pour les faire travailler avec leurs partenaires économiques et politiques afin de proposer et d’assumer des engagements concrets que ces acteurs économiques pourraient assumer sur les 6, 12 et 24 mois à venir.)
La plateforme en ligne est prévue pour réceptionner les résultats de tous les outils mis en place et pour pouvoir s’exprimer en ligne ainsi que pour informer de l’ensemble de la démarche. C’est donc à la fois un outil d’expression et un outil pour héberger tout ce qui émerge du Grand Débat National.
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Page 21 - Restitution
... éléments de transversalité permettant de les relier ou de structurer la restitution.
2 Le corpus
... une partie du débat a déjà commencé (sur les ronds points, dans les mairies, etc.
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Page 29
Première analyse argumentative des contributions individuelles « Gilets Jaunes »
/Marianne Doury, Professeur à Paris-Descartes
Destinataire : Ilaria Casillo, Vice-Présidente de la CNDP
... crise dite des « Gilets Jaunes »
... Dans le contexte de la crise des gilets jaunes, dire « je ne suis rien », c’est dire « je suis tout » : la revendication massivement portée par le mouvement étant de faire entendre
la parole du «peuple », de la « base », des « petites gens », plus on minimise son statut social, plus on légitime sa prise de parole.
Connu /
https://twitter.com/OlivierSchneid/status/1085102485461786625
"
Olivier Schneid @OlivierSchneid 7 hil y a 7 heures
Olivier Schneid a retweeté Sébastien Tronche
"La posture d’écoute active implique (pour les responsables politiques) de ne jamais prononcer de discours en ouverture, en clôture ou depuis une estrade, mais de répondre éventuellement aux questions posées" (rapport @CNDPDebatPublic …) #GrandDébatNational
Olivier Schneid ajouté,
Sébastien Tronche Compte certifié @S_Tronche
François Bayrou va organiser à Pau "cinq débats, un par thème défini et un libre" qu'il animera lui-même "en première ligne". Premier rdv le 25 janvier. #PremierDeCordee .#MontrerLExemple #RTL
0 réponse 1 Retweet 1 j'aime
"
Analyse :
- il est établi que ce débat à l'initiative du gouv est bien une conséquence du mouvement GJ.
- la notion de neutralité est convoquée à de très nombreuses reprises.N'est-elle pas confondue par moment avec l'impartialité ? La notion de tiers est-elle convoquée ? ACT
- page 13 : "la Cndp sera totalement apolitique" une posture apolitique est-elle tenable, notamment dans un contexte comme les gilets jaunes ? La notion d'équivalence est-elle incluse dans la notion d'impartialité ? Pourquoi ne pas convoquer plutôt cette dernière plus large ? ex. comment tenir un principe d'équivalence quand il y a de tels écarts de postions de pouvoir, culturels ou autres, entre un élu pdt de la république et un "citoyen ordinaire" ?
- page 14 : "adopter une posture d’écoute active" / élus "a posture d’écoute active implique de ne jamais prononcer de discours en ouverture, en clôture ou depuis une estrade, mais de répondre éventuellement aux questions posées. L’exercice sera particulièrement difficile compte tenu des risques forts d’interpellations virulentes."
Ce billet est le premier d’une série de cinq ou six que je publierai au rythme d’un par semaine au cours de ce mois de janvier. Le texte complet formera un essai à propos des relations entre les Communs et les Non-Humains, un sujet à mon sens absolument essentiel à prendre en compte pour la théorie des Communs.
Que serait un homme sans éléphant, sans plante, sans lion, sans céréale, sans océan, sans ozone et sans plancton, un homme seul, beaucoup plus seul encore que Robinson sur son île ? Moins qu’un homme. Certainement pas un homme.
Bruno Latour
La rivière Whanganui en Nouvelle Zélande, reconnue en 2017 légalement comme une entité vivante et un sujet de droit (Image par James Shook. CC-BY. Source : Wikimedia Commons)
Les Communs questionnés par l’émergence des « droits de la nature »
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plusieurs villes aux Etats-Unis ont d’ores et déjà adopté des régulations basées sur la reconnaissance des droits de la nature[7], en écho à des revendications formulées dès les années 70[8].
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à première vue, les finalités poursuivies semblent proches de celles qui se trouvent au fondement des Communs et des luttes séculaires menées aux quatre coins du Globe contre les phénomènes « d’enclosure »[9]. La notion de Communs (ou de biens communs) a fait ces dernières années un retour remarqué, depuis l’attribution en 2009 du prix de la Banque de Suède – dit « prix Nobel d’économie » – à la chercheuse américaine Elinor Ostrom pour ses travaux sur la gouvernance des « Commons Pool Resources » (CPR)[10]. Initialement appliquée à la gestion durable des ressources naturelles mises en partage, la notion de Communs s’est déployée depuis dans de nombreux autres champs (Communs de la Connaissance, Communs numériques, Communs sociaux, Communs urbains, etc.). En France, elle fait l’objet d’un intérêt croissant de la part du monde académique, attesté par la parution en 2017 aux Presses Universitaires de France d’un « Dictionnaire des biens communs[11] », regroupant les contributions de plusieurs dizaines de chercheurs issus d’une pluralité de disciplines.
La sphère militante n’est pas en reste et de nombreuses revendications, notamment en matière d’écologie, se font sous la bannière des Communs. On peut songer aux mouvements agissant pour la reconnaissance de l’eau comme bien commun, à des initiatives visant à instituer des forêts ou des bassins versants comme des Communs ou aux combats des paysans pour la préservation des droits d’usage sur les semences traditionnelles[12]. En France, le terme est récemment réapparu à Notre-Dame-des-Landes, dont les habitants ont revendiqué la qualité de « Laboratoire des Communs » pour légitimer la poursuite de l’occupation au-delà de l’abandon du projet d’aéroport[13]. Une tentative est d’ailleurs toujours en cours pour racheter une partie des terres de la ZAD afin de les ériger en propriété collective et poursuivre la « pratique des Communs » sur ce territoire[14]. La connexion avec les « droits de la nature » est ici évidente et elle s’exprime par exemple dans le célèbre mot d’ordre des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes, qui en porte la trace : « Nous ne défendons pas la Nature ; nous sommes la Nature qui se défend ».
Pour autant – et de manière assez surprenante -, les analyses croisant explicitement la thématique des Communs avec celle des « droits de la nature » sont encore assez rares, alors même que leur mise en relation fait surgir des questions importantes et, dans une certaine mesure, perturbantes pour les Communs.
La théorie des Communs traversée par une « rupture ontique » entre Humains et Non-Humains
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des différences profondes du point de vue des « ontologies » ou des « visions du monde » sur lesquelles elles s’appuient[15]. La pensée des Communs n’est pas simple à saisir, car elle est partagée entre de nombreuses branches et courants ne renvoyant pas exactement aux mêmes réalités (d’où un flottement dans la terminologie employée selon les auteurs entre « Les Communs », « Le Commun », « Les Biens communs », « Le Bien commun », « Le Faire commun », « L’Agir commun », etc.)[16]. On peut néanmoins partir de la définition synthétique issue des travaux d’Elinor Ostrom et de l’école dite de Bloomington, telle que proposée notamment par l’économiste atterré Benjamin Coriat : « des ressources en accès partagé gouvernées par des règles émanant de la communauté des usagers, visant à en assurer l’intégrité ou le renouvellement[17] ». Dans cette optique, la caractérisation des Communs repose sur un triptyque « ressource-communauté-règles »
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Quand il est question de biens communs, il faut tenir compte des trois aspects suivants ; un groupe d’utilisateurs, généralement des « prosommateurs », des gens qui sont donc à la fois producteurs et consommateur. Ils prennent des décisions collectives concernant l’utilisation de ressources. Les ressources sont collectives également, en ce sens que leur utilisation dépend de la décision du groupe ; être membre du groupe vous confère des droits d’utilisation.
[…] C’est ainsi qu’émerge une nouvelle institution pour l’action collective. Sa conception et son fonctionnement sont sensiblement différents du marché et de l’État pris comme modèles de gouvernance dans la mesure où l’institution en question est basée sur l’auto-gouvernance, c’est-à-dire l’auto-régulation, l’auto-sanction et l’auto-gestion.
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cette définition attire aussi un certain nombre de critiques, soulignant que cette manière de conceptualiser les Communs reste ancrée dans une ontologie « dualiste » ou « naturaliste » par le maintien du postulat d’une séparation entre la ressource, d’un côté et la communauté, de l’autre. Cette opposition viendrait reconduire la thèse d’une « présumée continuité ontologique sous-jacente entre les humains » et d’une « discontinuité ontologique entre les humains et les non-humains », débouchant sur une « relation objectivant les non-humains en tant que ressources (naturelles)[20] ». Par Non-Humains, il faut entendre « tout ce avec quoi les humains sont en interaction constante[21] » : animaux, plantes, mais aussi les éléments comme l’eau, l’air, la terre, y compris parfois également les objets et artefacts produits par l’activité humaine. La notion est au cœur d’analyses cherchant à renouveler les approches en dépassant l’opposition traditionnelle entre Nature et Culture, sujets et objets, Humains et Non-Humains. Dans le champ de la sociologie, elle joue notamment un rôle central dans la théorie de l’acteur-réseau développée par Bruno Latour, Michel Callon et Madeleine Akrich qui, à travers une « sociologie de la traduction[22] », pense l’action comme partagée entre des Humains et des Non-Humains, également doués d’« agentivité » (agency)[23]. On la trouve aussi mobilisée par l’anthropologie, notamment dans les travaux de Philippe Descola visant à questionner les représentations occidentales pour donner à voir la diversité des « ontologies », c’est-à-dire des manières de « composer des mondes » à travers les continuités et les discontinuités établies entre humains et non-humains[24].
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la démarche d’Ostrom paraît en réalité reconduire la « rupture ontique » entre humains et non-humains caractérisant depuis des siècles la pensée occidentale et ayant acquis à l’époque moderne le statut de paradigme dominant[28]. Elle s’inscrirait encore dans ce que Bruno Latour[29] appelle un « processus de purification » visant à établir deux zones ontologiques absolument distinctes, alors même que les réalités observées par Ostrom sont composées de collectifs « d’hybrides » mêlant humains et non-humains. Or de telles accusations sont graves, car c’est précisément en s’appuyant sur cette thèse de « l’exceptionnalité de l’être humain » que l’Occident s’est doté d’un système de représentations et d’un appareillage idéologique favorisant un extractivisme forcené devenu incontrôlable depuis l’avènement de la révolution industrielle. Une telle dénonciation du dualisme de la pensée occidentale se retrouve notamment chez Arturo Escobar dans son ouvrage « Sentir-Penser avec la Terre[30] »
...Cette pensée dualiste qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, nature et culture, profane et spécialiste, indigène et savant, humain et non-humain en les hiérarchisant, nous empêche de nous concevoir comme faisant partie du monde, nous incitant plutôt à nous vivre dans un rapport d’extériorité instrumentale à ce qui nous entoure.
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Pour Bruno Latour, le recours à cette notion est en outre caractéristique d’une pensée envisageant les rapports de l’homme à son environnement sous la forme d’un système de production, là où les défis écologiques majeurs auxquels nous faisons face demanderaient de les repenser comme un système d’engendrement, afin de prendre en compte les liens d’interdépendance existants entre l’ensemble des vivants [31]
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Pour Patrick Bresnihan[32], la « rupture ontique » traverse en réalité toute la littérature sur les Communs et elle se manifeste notamment par la manière dont celle-ci distingue, d’un côté, des Communs qui seraient « naturels » ou « matériels » et de l’autre, des Communs « immatériels », que ceux-ci soient « numériques », « de la Connaissance », « culturels » ou « sociaux »
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Reformuler la théorie des Communs à partir d’une ontologie relationnelle ?
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gérer de manière durable des ressources naturelles par le biais d’arrangements institutionnels auto-produits par voie délibérative entre les personnes directement concernées. En recourant à la notion de faisceaux de droits (Bundle of Rights)[35], elle a aussi établi que la propriété exclusive et le marché n’étaient pas nécessairement le mode de gestion optimal des ressources, tout comme elle s’est montrée critique vis-à-vis de la centralisation bureaucratique lorsqu’elle conduit à étouffer la capacité des groupes à s’auto-organiser pour produire des règles adaptées à leur situation. ... engagement marqué sur la question du changement climatique qu’elle a intégré à ses analyses en essayant de proposer des leviers d’action articulant le global et le local[36].
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les évolutions citées au début de cet article, visant à reconnaître la qualité d’« entités vivantes» et de « sujets de droit » à des Non-Humains, sont des émanations des « cosmovisions » propres à des populations autochtones ayant reçu une « traduction » dans le système juridique de leurs États. Elles ont le potentiel d’ouvrir une voie pour dépasser l’ontologie dualiste en embrassant d’autres « manières de composer le monde » évitant de reconduire la « rupture ontique » traversant toujours les travaux d’Ostrom en dépit de ses apports...
...les communs sont ici conçus comme **des touts indissolubles** d’humains et de non-humains en développement constant[39].
...l’ontologie relationnelle repose sur l’idée que « les mondes biophysiques, humains et surnaturels ne sont pas considérés comme des entités séparées ». Dans une telle conception, « la division entre nature et culture n’existe pas et encore moins celle de l’individu et de la communauté : de fait, l’individu n’existe pas, il existe en revanche des personnes en lien permanent avec l’ensemble du monde humain et non-humain ».
...inclure les humains dans la notion de communs, en tant que contributeurs à un écosystème qui inclut aussi les non-humains. **Construire un programme politique** autour de cela va demander beaucoup de temps et d’imagination. Mais si on ignore le potentiel des communs, on est mal. J’espère que nos meilleurs penseurs vont s’en saisir à nouveau pour l’ouvrir à toutes les possibilités, notamment celle de faire entrer les non-humains dans l’équation. C’est le travail qu’il va falloir faire, si on veut continuer à évoluer dans un monde viable.
...les diverses tentatives de reformulations (Communs latents, Eco-Communs, Communs Plus-qu’Humains) paraissent prendre le parti de s’éloigner assez radicalement de la théorie des Communs formulée par d’Elinor Ostrom, sans toutefois toujours prendre le soin de se confronter directement et en profondeur à ses éléments. Je procèderai de mon côté en passant en revue les briques essentielles de la théorie des Communs (les notions de ressources, communauté, gouvernance, arrangements institutionnels, enclosures, faisceau de droits, propriété, etc.). L’objectif sera de déterminer si ces différents concepts – aujourd’hui marqués par une « asymétrie » entre humains et non-humains – peuvent être reformulés en suivant le « principe de symétrie[45] » issu de la théorie de l’acteur-réseau...
...Faire de l’**anthropologie symétrique**, de ce point de vue, cela ne signifie pas expliquer la vie des humains par l’influence des non-humains, mais rendre compte de la composition d’un monde où les uns comme les autres prennent part en tant qu’acteurs – actants dirait Latour – avec leurs propriétés et leurs modes d’action, et constituent donc des objets d’intérêt égal pour les sciences sociales[46].
Quatre étapes pour « symétriser » les éléments de la théorie des Communs
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PLAN
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Conclusion : le rôle des communs symétriques à l’heure du Capitalocène
ndlr :
- n'est-on pas ici en train de réinventer/retomber sur la termo-bio-sociologie de François Roddier ? ACT
Pour le pionnier du Web français Tariq Krim, l'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en 3 actes. Il existe pourtant une sortie de crise. Par Tariq Krim
Pionnier du Web francais, Tariq Krim est fondateur de Netvibes, Jolicloud et de la plateforme de Slow Web dissident.ai.
© Creative Commons
Pourquoi la France est-elle passée du statut de pays leader dans la technologie à celui beaucoup moins enviable de nation consommatrice de smartphones obligée de mendier un peu d'oxygène aux grandes plateformes pour développer ses projets ?
L'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en trois actes. Il y eut d'abord les « 30 honteuses du numérique », où une petite élite arrogante et dénuée de vision stratégique a démantelé notre industrie informatique et électronique grand public. Elle a débranché les travaux de recherches les plus intéressants et laissé nos meilleurs développeurs partir à l'étranger faute de pouvoir les associer à des projets ambitieux.
Vient ensuite la capitulation vis-à-vis des grands acteurs américains. Ainsi, de nombreux politiques et hauts fonctionnaires français leur ont permis d'intégrer leurs technologies au cœur des prérogatives régaliennes de l'État : défense, renseignement, éducation, sécurité, mais aussi culture. Plusieurs d'entre eux quitteront leurs fonctions pour aller rejoindre ces sociétés.
Le troisième acte se joue en ce moment. Alors que nos dirigeants se préparent à une vente à la découpe, il reste cependant un mince espoir d'inventer une autre manière d'utiliser le réseau plus en phase avec nos principes et nos valeurs.
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En 1993, les États-Unis lancent le projet des « Autoroutes de l'information » qui fera notamment de l'Internet et du numérique le fer de lance de leur nouvelle stratégie de croissance. Au même moment, l'Europe décide de miser sur les industries traditionnelles… et le diesel propre ! Vingt-cinq ans plus tard, les Gafam dominent aujourd'hui le monde et le patron d'Audi a été arrêté pour avoir faussé les mesures de pollution de ses moteurs. En France, les Gilets jaunes ne comprennent pas pourquoi ils sont taxés sur le diesel alors que pendant des années on les a massivement incités à acheter les voitures utilisant ce type de carburants.
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Nous aurions pu avoir un autre destin, car si les États-Unis avaient la vision et l'argent, c'est en Europe qu'ont été inventées deux des briques fondamentales de l'Internet : Linux et le Web. Mais à la différence du standard GSM, ces dernières ont eu le malheur d'être conçues par des individus talentueux hors des grandes institutions. Snobés chez nous, ces deux projets deviendront le moteur des plateformes numériques américaines et chinoises et l'instrument de leur domination mondiale. Car c'est bien de la détection précoce des technologies d'avenir et des talents que viennent les succès de sociétés comme Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft. La France ne voit pas les choses de la même manière, notre élite méprise ce qui est marginal, différent ou simplement trop petit. Le scénario de « dénumérisation » de la France suivra toujours le même schéma. Nous vendrons à la casse nos sociétés, ou les dilapiderons alors qu'elles possédaient en interne les technologies qui, si elles avaient été mieux valorisées, nous auraient permis d'influencer la direction prise par l'Internet.
Tout commence dans les années 70*, avec l'abandon du réseau Cyclades de Louis Pouzin au profit du Minitel. Louis Pouzin en est le concepteur et il est l'inventeur de la segmentation des données en « Datagramme ». Il sera récompensé (avec Tim Berners-Lee et Vinton Cerf) par la reine d'Angleterre pour ses contributions essentielles à la création de l'Internet et il reste à ce jour un inconnu du grand public en France. Il faudra attendre 1994 pour que nos chercheurs acceptent enfin de s'intéresser à autre chose qu'à des technologies incompatibles avec l'Internet. Dans les années 90, c'est au tour du Premier ministre de l'époque Alain Juppé d'expliquer, au journal de 20 heures, sa décision de vendre à la casse Thomson Multimédia au coréen Daewoo : « Thomson, ça ne vaut rien, juste un franc symbolique. » Le gouvernement obsédé exclusivement par le volet social de l'entreprise ignore que Thomson multimédia dispose d'une grande partie des brevets sur la musique (le fameux MP3) et la vidéo en ligne qui seront utilisés quelques années plus tard dans tous les smartphones. Sa branche grand public sera démantelée et vendue au chinois TCL et ses meilleurs ingénieurs partiront chez Google.
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Alcatel décide de transférer ses usines vers la Chine. Son PDG veut appliquer la stratégie du « fabless », à savoir délocaliser la production tout en conservant le design en France. Ce sera une grossière erreur d'analyse. Lorsque les smartphones deviennent un succès international, la France n'a plus de capacités industrielles dans ce secteur, alors qu'elle était l'un des principaux fabricants dans le monde.
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la France préfère s'embourber dans des grands projets institutionnels sans avenir.
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Tout récemment, le rapport sur l'intelligence artificielle de Cédric Villani n'a pas fait mention des deux meilleures solutions open sources dans le domaine : SciKit Learn et Keras qui se trouvent être… françaises.
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L'acte deux commence avec le quinquennat Hollande. Un changement d'attitude va s'opérer vis-à-vis des grandes plateformes. La défaite est désormais entérinée en coulisses. Il ne s'agit plus d'exister au niveau mondial, mais de négocier avec les Gafam tout en faisant mine de s'indigner publiquement de leurs abus de position dominante.
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Comment, dans ces conditions, se plaindre des conséquences des réseaux sociaux et de l'impact des Gafam sur notre démocratie quand nous leur avons ouvert si largement les portes de l'État ?
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La France peut d'ailleurs se targuer d'être la seule démocratie occidentale à ne pas avoir ouvert de commission d'enquête à la suite de l'affaire Cambridge Analytica. Le gouvernement a préféré annoncer une collaboration rapprochée avec Facebook. Il s'agit de maintenir l'illusion que l'on peut gérer l'État comme une start-up, tout en feignant d'oublier que la majorité d'entre elles échoue dans les deux ans qui suivent leur création. En effet, ce gouvernement prend un risque inconsidéré en pariant notre avenir sur une hypothétique transformation numérique autour de « l'intelligence artificielle ».
Si nous ne nous donnons pas les moyens de réguler la manière dont ses entreprises et ce type de technologies fonctionnent, nous pourrions détruire notre modèle social en tentant de copier ceux de la Chine ou des États-Unis.
L'ironie du sort veut que, désormais, certains industriels et chercheurs américains s'appuient sur l'Europe et sa réglementation sur les données personnelles pour sortir d'un modèle numérique qui n'est pas « durable »
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la meilleure réponse à la crise de confiance systémique vis-à-vis des Gafam est de soutenir les mouvements autour des technologies « éthiques ». Il s'agit d'un nouveau terrain de croissance industrielle pour l'Europe, comme le Bio l'a été pour l'agriculture.
De nombreux entrepreneurs réfléchissent à d'autres façons de concevoir la technologie, s'appuyant beaucoup moins sur la donnée et créant moins d'intrusions vis-à-vis de leurs utilisateurs.
C'est le mouvement autour des logiciels éthiques et du Slow Web. Ce mouvement, qui s'est réuni en septembre dernier à Copenhague, souhaite définir un meilleur équilibre entre usage numérique et monde réel pour ne pas rendre ces technologies aliénantes. Il prône notamment l'arrêt de certaines pratiques toxiques comme le profilage (micro targeting) ou la manipulation de nos émotions via des messages ciblés sur nos mobiles dont nous avons vu les conséquences désastreuses lors du référendum sur le Brexit ou l'élection américaine. Parce que nous avons laissé le numérique devenir un sujet politique de second plan, et que nous avons nommé des communicants à la tête des institutions qui devaient s'en occuper, il n'y a pas eu de véritable débat sur la digitalisation de l'État, et sur les conséquences que ces technologies peuvent avoir sur chacun d'entre nous.
Nous devons désormais exiger que les choix technologiques faits par l'État (comme les décisions politiques dans ces domaines) soient lisibles et compréhensibles par l'ensemble des citoyens… Car s'il s'agit de faire de la France une colonie numérique des plateformes et qui ne profiterait qu'à une petite bourgeoisie d'Internet, alors il faudra le dire clairement !
Il est temps également de voir émerger une nouvelle forme de résistance citoyenne. Car l'usage de ces technologies n'est pas neutre, la substitution de l'action de l'État par des algorithmes rend caduque l'égalité de traitement entre chaque Français. Le remplacement de nos services publics par un « État plateforme » totalitaire (à l'instar du « Crédit social » qui voit chaque Chinois recevoir une note qui détermine leur capacité à se déplacer ou à obtenir un crédit) n'est pas la vision que nous souhaitons promouvoir. C'est pourtant ce qui se prépare dans certains cabinets ministériels lorsqu'il est question d'État plateforme… En espérant que la France reprenne le dessus sur ces questions, il faut saluer l'action de la commissaire européenne danoise Margrethe Vestager qui a su faire preuve d'un véritable leadership sur la régulation des plateformes. Il sera important lors des prochaines élections européennes de lui permettre de s'appuyer sur un parlement qui sera capable de l'aider à poursuivre sa tâche.
- Tariq Krim, pionnier du Web français, fondateur de Netvibes, Jolicloud et de la plateforme de Slow Web dissident.ai.
cf aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Mwhg9Q
53 minutes
<iframe src="https://www.franceinter.fr/embed/player/aod/68f9f5c7-6cd6-4bed-9b9c-5bf7446691b2" width="100%" height="64" frameborder="0" scrolling="no"></iframe>Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est l’invité de « Questions Politiques » ce dimanche. Une émission présentée par Ali Baddou avec Laurence Peuron (France Inter), Françoise Fressoz (Le Monde) et Jeff Wittenberg (France Télévisions).
Laurent Berger, Secrétaire général de la CFDT © AFP / bertrand GUAY / AFP
Le portrait par Laurence Peuron
La violence durant la crise des Gilets jaunes
Interrogé sur la crise des gilets jaunes et notamment les heurts à l'occasion de l'acte VIII, Laurent Berger condamne toute forme de violence et appelle au respect des institutions républicaines. Il estime qu'il y a "une forme de totalitarisme" dans le mouvement des gilets jaunes et qu'aujourd'hui on a à faire à un groupe de personnes qui veut renverser la démocratie (et non résoudre des problèmes sociaux).
"Je suis inquiet et scandalisé par ce qui s’est passé hier, le pays est en train de s’hystériser", dit-il. Il condamne notamment l'intrusion dans la cour du secrétariat d'Etat aux relations au Parlement rue de Grenelle.
Il fait remarquer au passage que "quand les syndicats rassemblent 50 000 personnes en France, on dit que c’est un échec".
De l'avis de Laurent Berger, le gouvernement n’a aucun intérêt à jouer l’affrontement stérile, mais selon lui, cette crise est la conséquence du processus de gouvernement à l'oeuvre depuis 18 mois. Pour Laurent Bergé, les électeurs ont l’impression "qu’ils n’en ont pas pour leur argent". Le terreau sur lequel Emmanuel Macron a été élu, c’est le terreau des injustices sociales, e "je ne crois pas que le mal être d’une partie de citoyens en matière de pouvoir d’achat date de 18 mois, mais depuis 18 mois il n’y a pas les réponses" explique-t-il.
Les manifestants ont-ils raison de crier "Macron démission" ? "Non, ça n’a pas lieu d’être", répond Laurent Berger, car il est élu, et il a 5 ans pour travailler devant lui. Mais "c’est une tradition dans notre pays, on est monarchiste régicide. On croit que le politique peut tout."Or,selon Laurent Bergé, c'est dans les entreprises que beaucoup de questions doivent se régler, dans la concertation avec les syndicats.
Dialogue social en berne
La crise des gilets jaunes est-elle en train de tuer la parole des syndicats et des corps intermédiaires en France ? Laurent Berger estime qu'en tout cas elle est fortement remise en cause, et qu'il y a lieu pour les syndicats de s'interroger sur leur évolution.
Il fait porter cette situation au gouvernement qui a selon lui "discrédite" la parole des syndicats. Il appelle le gouvernement à ré ouvrir le dialogue avec les forces économiques, sociales et politiques, qui ont des avis différents, sinon, dit-il, "sinon on va vers cet affrontement qui est dangereux pour notre démocratie".
Depuis le 10 décembre, Laurent Berger dit n'avoir eu aucun contact avec le président de la République, au grand étonnement des journalistes présents sur le plateau de Questions Politiques.
"C'est bien là le problème, si ce gouvernement considère qu'il aura la réponse tout seul, il se met le doigt dans l’œil" estime Laurent Berger.
Le secrétaire général de la CFDT considère que le grand débat qui arrive "c'est très bien" à condition de tenir compte de ce que diront les Français. Ce grand débat doit s'organiser, selon lui, autour d'une discussion avec les organisations syndicales patronales et les élus locaux.
Là nous sommes dans une impasse, on a un mouvement violent dont je condamne les violences et le gouvernement considère qu'il va trouver les solutions tout seul. Ça ne marche pas.
Ce qui doit sortir du grand débat ? Les mesures à mettre en œuvre ? Pour Laurent Berger il faut institutionnaliser le dialogue avec les syndicats et les associations, il faudrait faire en sorte que le parlement soit plus novateur.
"Je continue de réclamer une conférence du pouvoir de vivre. Il est posé les questions du pouvoir d'achat, de fiscalité, de l'accessibilité à un service public, à un certain nombre de droits qui sont créé auxquels on n'a pas accès. Il faut trouver les solutions pour répondre à ces problèmes-là".
Le secrétaire général de la CFDT fait le rapprochement avec Mai-1968 qui s'est terminé "avec des avancées sociales, avec une vraie discussion. Il faut une vraie discussion avec les corps intermédiaires", affirme Laurent Berger qui tient tout de même à rappeler que 1968 était "un vrai mouvement progressiste y compris de libération de la société. Pour une partie du mouvement des "gilets jaunes", c'est un mouvement réactionnaire, et j'assume mes propos. Donc cela n'a rien à voir".
"La questions salariale va revenir comme un boomerang
Laurent Berger met en garde sur la question des primes défiscalisées que les entreprises ont été amenées à verser à leurs salariés. Il insiste sur la responsabilité sociétale des entreprises, et prévient que la question salariale reviendra bientôt sur la table des mécontentements.
https://twitter\.com/franceinter/status/1081885414473035782
La question fiscale fait partie de la sortie de crise
Laurent Berger ne comprend pas la position du gouvernement sur l'ISF, puisque l'absence de l'ISF n'a résolu aucun problème. Il fait remarquer que même sans ISF les dons aux associations ont fortement baissé.
L'enjeu écologique est majeur, et passe aussi par la fiscalité
Laurent Berger se dit inquiet du peu d'adhésion des Français au principe même de l'impôts, alors que c'est par là que ce se font les choix collectifs et sociétaux. Il lui semble que l'enjeu écologique est majeur par rapport à tout le reste et rappelle que 2 millions de personnes ont voté la pétition #laffairedusiècle pour inciter le gouvernement à respecter ses engagements en matière d'environnement.
Ce qui m’attriste c’est le sentiment que la question climatique n’est plus un sujet
Donc non seulement la fiscalité est une clé essentielle de la sortie de crise, mais il y a un chantier important sur la fiscalité écologique, et soucieuses des inégalités sociales. Laurent Berger cite le cas de la Californie qui consacre la moitié des recettes de fiscalité environnementale à l'accompagnement des plus pauvres vers une transition écologique.
Les retraites, le chômage, chantiers à venir
Laurent Berger défend l'idée de rendre le système de retraites moins injuste, avec moins d'inégalités de traitement, et un minimum retraite au niveau du SMIC. Sur le chômage il se dit " très choqué qu’on baisse les moyens de Pôle Emploi, alors qu'il faut redoubler d’efforts pour accompagner les demandeurs d'emplois". Il estime qu'il faut par ailleurs sensibiliser les entreprises sur les contrats courts, et prévoit de les pénaliser quand elles en abusent.
Les invités
Laurent Berger
Secrétaire général de la CFDT
L'équipe
Ali Baddou Journaliste
Alexandre Gilardi Programmateur
Mots-clés : Politique syndicalisme CFDT retraites chômage Gilets jaunes Emmanuel Macron
ndlr :
- LB prend donc ~PLPDLA /urgence climatique
- ne semble pas bien comprendre ou accepter l'ensemble des violences présentes dans la société (psychologique, sociale, politique notamment)
- comprend les revendications gilets jaunes sauf pour le RIC (il est contre) et où il élude la question de la souveraineté populaire
- se place sur le terrain de la micro-économie, éludant le pb macro sauf pour l'investissement où l'ex de la Californie est probant (planification écologique)
- très lucide /Mr Macron, dénonce JLM &LFI, a un désir de gauche mais ne fait pas le lien classant implicitement LFI hors de la "gauche de gouvernement"
=>
le solliciter tout en répondant : un an après, compte tenu de sa position pro-retraite à points, il prête le flanc à la critique et l'incohérence. Donc NON
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La sociologue Monique Pinçon-Charlot nous parle du mouvement des gilets jaunes.
Retrouve les news et interview Konbini !
► Konbini : https://www.konbini.com
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Catégorie
Divertissement
196 commentaires
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LMG
il y a 4 semaines
Ça fait du bien de voir quelqu'un qui analyse autre chose que les tags sur l'Arc de Triomphe...
SEEDS Bordeaux
il y a 4 semaines
Je vous aime Chère Monique, depuis le premier jour. Vous ETES brillante ici et a chaque fois. Gratitude.
84
voodoo daddy
il y a 3 semaines
"C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches". Victor Hugo
Transcription :
... guerre de classe que mène les plus riches contre les plus pauvres... solidarité contre la personne du président de la république ... le gilet jaune est une idée géniale ... être visibles et s'en prendre aux lieux de pouvoirs, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas entre république et nation, mais au plus près de l'élysées. D'habitude, c'est les dominants qui exercent cette violence symbolique, qui en impose aux dominés, et qui leur impose une certaine servitude. tandis que là, la violence s'est complètement retournée et c'est un véritable procès en illégitimité qui est désormais lancé contre Emmanuel Macron. Le peuple français a vraiment besoin d'une véritable démocratie participative, d'une justice sociale, et de mettre à bas les inégalités abyssales qui sont à la faveur uniquement des propriétaires privés des moyens de production. Alors que tous ceux qui assurent le fonctionnement de l'économie réelle, que ce soit les travailleurs manuels ou intellectuels, tous ceux-là doivent se contenter de petites miettes.
À propos de l'Observatoire du Partage
Créé en avril 2018 à Montreuil, Seine-Saint-Denis, l’Observatoire du Partage est une association loi 1901 qui souhaite apporter sa contribution à la mise en place de politiques publiques du partage à l’échelle des municipalités, dont celle de Montreuil en tout premier lieu.
Notre démarche s’ancre dans le tissu associatif particulièrement riche de notre ville de naissance, tout en s’inscrivant dans un mouvement international qui prend une ampleur grandissante depuis plusieurs années.
L’action de l’Observatoire du Partage se déclinera en trois volets principaux :
1) Centre de Ressources
L’objectif est de recenser aussi largement que possible, en France et à l’étranger, toutes les initiatives existantes ou potentielles dans le domaine des politiques publiques du partage au niveau des villes.
Ces éléments seront analysés à travers une grille de lecture destinée à en faciliter l’évaluation, et offerts en accès libre aux municipalités, aux associations et à tous les citoyens intéressés.
Cela permettra aux décideurs de trouver dans notre base de données les projets pouvant être mis en œuvre dans leur commune selon différents critères de recherche en fonction de leur besoin ou envie. Les habitants pourront également se saisir d’un projet afin d’aller le proposer à leurs élus locaux avec l’appui d’éléments concrets.
2) Évènement
L’Observatoire du Partage organisera chaque année à Montreuil un évènement dénommé « Les Routes du Partage ». L’ambition sera d’apporter une contribution originale à la réflexion et à la mise en place de politiques publiques dans ce domaine. La population de la ville sera invitée à y participer aussi largement que possible, de même que toutes les structures travaillant sur la thématique : associations, collectifs, entreprises de l’ESS…
3) Ancrage local et liens internationaux
L’association travaillera de façon rapprochée avec la Ville de Montreuil, qui a exprimé son intérêt particulier pour cette démarche ; nous sommes ainsi amenés à lui proposer des actions de partage à mettre en place sur son territoire. La ville apporte à l’association un soutien financier et technique lui permettant de développer ses activités.
La dimension internationale est également en voie de développement. Des contacts sont en cours avec les acteurs internationaux – Shareable, Sharing cities, etc…, de façon à profiter de leurs expériences et d’apporter la nôtre.
C'est quoi le partage ?
Disons d’abord que comme tant d’autres ce qui nous anime c’est un désir de plus de justice sociale, et que ce qui nous contraint c’est l’état de la planète.
Nous sommes une toute jeune association et nous venons nous inscrire dans un mouvement montreuillois d’abord, mais aussi global. Il est réconfortant de savoir qu’à Séoul des gens se posent les mêmes questions que nous ici, et que nous pouvons échanger avec eux.
Le partage est une notion très large englobant une multitude d’approches. Nous intéressent celles qui privilégient la justice sociale et plus particulièrement :
Les villes du partage
Il y a une vision globale : là où les états sont en train d’échouer, les villes pourraient se révéler l’échelon capable de résoudre les problèmes majeurs de la planète en se transformant d’abord elles-mêmes.
Le partage est au cœur de ce processus de transformation : s’il a toujours existé, il peut aujourd’hui être redéveloppé entre autres avec les nouvelles technologies de façon à remettre l’humain et le collectif au centre des préoccupations plutôt que l’individualisme et la possession matérielle.
C’est une vision d’avenir porteuse d’espoir.
Le partage comme outil
Annoncer des catastrophes et la fin sinon du monde du moins de notre civilisation n’est pas très efficace. Mais si au lieu d’un discours effrayant on propose des actions positives, alors on a peut être un moyen de débloquer les situations. Dans ce cas, le partage est le langage qui permet d’établir la communication avec ceux qui pour l’instant ne réagissent pas, la première étape vers de nouvelles relations et de nouveaux comportements.
Ainsi le partage se révèle précieux en ce qu’il peut être à la fois le déclencheur et le but ultime de la transformation. L’Observatoire du Partage se fixe avec d’autres l’objectif d’explorer les possibilités ainsi ouvertes.
Avec Montreuil
Il s’agit d’un work in progress, voici où nous en sommes fin 2018.
Rappel : La Ville de Montreuil a signé en novembre 2018 la déclaration internationale des villes du partage relative aux plate-formes numériques. Patrice Bessac, maire de Montreuil, a déclaré vouloir faire de Montreuil la ville du partage. Enfin, le bureau municipal du 19 décembre a confirmé l’engagement de la municipalité dans l’événement « les Routes du Partage ».
La Mairie souhaite que cette implantation d’une politique globale de partage dans la ville soit mise en place au terme d’une large consultation citoyenne à laquelle l’Observatoire sera associé.
Nous attendons des informations sur ce processus et cette page sera régulièrement modifiée au fur et à mesure des nouvelles étapes.
Articles & réflexions pour aller plus loin sur le thème du partage
Dans le monde entier, et très certainement juste à côté de chez vous, les initiatives autour du partage de biens et de se services se multiplient… Pour chacun et chacune d’entre nous, partager c’est l’occasion de créer des liens nouveaux, d’élargir ses réseaux d’entraide et sortir du consumérisme pour cultiver le « vivre ensemble ». Partager, c’est aussi le moyen de contribuer à résoudre la crise écologique en mutualisant les ressources et ainsi réduire notre impact environnemental !
Le rôle de l’Observatoire du Partage est de rendre compte de ces pratiques, aujourd’hui en plein essor, de contribuer à leur diffusion et d’accompagner l’émergence de telles initiatives.
Au fil des semaines, nous vous ferons découvrir des expériences concrètes menées sur le terrain, vous apporterons des éléments de réflexion sur le sujet et vous donnerons les clés pour construire votre propre projet.
N’hésitez pas dès à présent à nous apporter votre contribution
e d’une large consultation citoyenne à laquelle l’Observatoire sera associé.
L'Équipe
Sylvain Mustaki
Parallèlement à mon activité de producteur de variétés internationales (Johnny Clegg, AC/DC, Mory Kanté, Chris Isaak, Iron Maiden, Def Leppard, Bon Jovi, Holiday on Ice, Moines Shaolin, Cirque Eloize,…), j’ai régulièrement fait partie de l’organisation d’événements engagés (Fête du Temps Libre, SOS Racisme, Ca suffat comme ci, Rire contre le Racisme, Rock Sans Papiers, …).
Co-fondateur de l’Observatoire du Partage, je réside à Montreuil depuis vingt ans. J’ai découvert assez récemment les ramifications internationales du partage et Montreuil est la ville idéale pour une réelle expérimentation sociale.
Cathy Lamri
Montreuilloise, Cheffe de projet à l’Observatoire du Partage depuis sept 2018.
Co-fondatrice,co-présidente et coordinatrice de La Voie est Libre à Montreuil, je suis aussi co-presidente de Paris Sans Voiture et de la Regie Oxymore. Mon créneau c’est l’environnement, la participation citoyenne et la réappropriation de l’espace public par les habitants. J’ai longtemps travaillé dans le monde du spectacle, de l’image et de la musique : création et réalisation du « boukin »,auto-biographie en image de la Mano Negra, création du « Pestacle » pour les Trans-musicales, assistante photo et maquilleuse pour de nombreux groupes. J’habite les murs à pêches à Montreuil, habitat historique de ma belle-famille depuis le 18eme siècle, c’est donc naturellement que j’ai milité au sein d’associations environnementales locales.
Bernard Rastoin
Après avoir travaillé comme concepteur-rédacteur et consultant dans la communication, j’ai bifurqué vers Greenpeace pour m’impliquer sur les enjeux environnementaux. À côté de ça, je poursuis aussi une activité dans la bande dessinée, qui m’a notamment amené à animer des ateliers participatifs avec l’association les Parques dans le 13e arrondissement. Avec l’Observatoire du Partage, j’ai l’occasion d’explorer toutes ces initiatives citoyennes destinées à tisser davantage de solidarités et inventer un nouveau modèle de société… Je suis aussi président de l’association Tool, qui vient d’être créée pour faciliter l’action et l’engagement écologique.
Réda Essakhi
Désireux d’exercer mes compétences au sein du secteur associatif, j’ai rejoint Greenpeace en 2014, en tant que collecteur de signatures pétitions et recruteur d’adhérents
Mon activité au sein du programme Direct-Dialogue de Greenpeace a nourri ma réflexion sur l’importance d’une réponse commune à apporter aux questions environnementales, sociales et économiques, et la nécessité d’accélérer l’engagement citoyen en faveur de ces enjeux.
Je suis également co-fondateur de l’association TOOL dont le but est d’accompagner les acteurs apportant une réponse concrète à ces trois exigences, et le projet de l’Observatoire du Partage s’inscrit dans cette logique.
http://www.linkedin.com/in/redaessakhi
Gautier Demollière
Montreuillois, Trésorier de l’Observatoire du Partage depuis sa création en avril 2018.
Co-fondateur de l’Observatoire du Partage, je réside à Montreuil depuis 2013. Je continue de découvrir encore aujourd’hui une ville riche d’initiatives et de savoir-faire pour concrétiser l’idée de la solidarité. Par le passé musicien intermittent du spectacle, puis collaborateur d’élu, je m’occupe désormais de la mise en œuvre de la politique de la ville en Seine-Saint-Denis, à la sous-préfecture du Raincy. En m’engageant avec l’Observatoire du Partage, je souhaite que Montreuil se dote d’une véritable politique publique du partage afin de porter au niveau communal une autre manière de vivre et d’offrir à ses habitants la possibilité d’y parvenir.
Amandine
Linguiste de formation, j’ai travaillé 12 ans dans le secteur de la formation des adultes immigrés, comme formatrice, conseillère en ingénierie pédagogique, chercheuse et directrice de structure.
Le hasard de la vie et des rencontres m’a fait découvrir Montreuil et en tomber immédiatement amoureuse. J’ai voulu m’y engager et me suis reconvertie en traductrice-orpailleuse (bio) pour l’économie sociale et solidaire.
Désormais, j’accompagne les structures dans leur recherche de financements, en traduisant le langage associatif en langue de financeur, les mots en chiffres, les valeurs en actes et, parfois, les rêves en réalité !
Mentions légales
L’Observatoire du Partage
Association N°W931017561
Siret 842 315 681 00010
contact@observatoire-du-partage.org
Responsable éditorial : Sylvain Mustaki
site hébergé par la société Infomaniak SA, Rue Eugène-Marziano 25, 1227 Genève, Suisse
Connue/ https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?sibX7A
ndlr :
- quels liens et articulations potentielles entre une approche de type arcdev avec celle de montreuil qualifiable de municipaliste ? ACT
- partenaire potentiel de a2io et du centre de ressources => creuser, contacter ACT
Les très riches s’inquiètent de voir grossir les rangs des foules en colère. Notre chroniqueuse leur donne ce conseil en guise de solution : répartir les richesses.
Isabelle Attard a été députée écologiste du Calvados. Elle se présente comme « écoanarchiste ».
...
Si vous comptez sur l’oligarchie au pouvoir pour aller dans ce sens et défendre l’intérêt général, vous pouvez toujours attendre. Ne soyons plus naïfs sur les vrais objectifs de l’État qui souhaite par-dessus tout que rien ne change, en protégeant les intérêts des puissants.
Organisons-nous collectivement contre la finance mondiale et les multinationales, car les solutions écologiques et sociales sont à la portée des citoyens. Les entreprises autogérées, les coopératives d’habitat, les assemblées locales et autres lieux d’émancipation et d’éducation populaire, même s’ils sont beaucoup trop rares, existent déjà !
Cet autre monde solidaire, émancipateur et féministe, l’écoanarchiste Murray Bookchin en a beaucoup parlé, le territoire kurde du Rojava est en train de l’expérimenter. Et nous ?
La commission nationale du débat public rappelle dans une lettre adressée à Matignon datée du 15 décembre qu'un débat public ne peut être un outil à la solde du pouvoir. Si l’exécutif ne respecte pas les règles, elle menace de se retirer du jeu.
...
rappelle fermement ses principes et son indépendance.
...
un débat public ne peut être un outil à la solde du pouvoir : la commission "veillera à ce que les réunions du "grand débat" ne soient en aucun cas" des "meetings politiques", ni pour le gouvernement, ni pour la majorité", écrit-elle. La commission rappelle qu'elle est neutre, indépendante et qu'elle seule décide de la méthode pour organiser le débat et en restituer les conclusions.
...
Après avoir mené, elle aussi, une série de consultations préalables, la CNDP met en garde l’exécutif : la défiance est forte. Elle lui déconseille d’évoquer "des lignes rouges"et de persister à employer des termes comme "pédagogie", ou "explication" au risque de vider les salles ou de les radicaliser. Elle réclame du gouvernement qu’il "s’engage à répondre par écrit, de manière argumentée et détaillée à toutes les positions et propositions" et à ne prendre pendant les deux mois et demi de concertation aucune décision qui n’en tienne pas compte.
En cause notamment, la réunion convoquée mardi 18 décembre au soir à l’Elysée pour préparer le grand débat national, en présence du Premier ministre, qui fait bondir certains membres de la commission, selon franceinfo. L’un d’entre eux évoque une "réunion jupitérienne" en contradiction absolue avec les principes de l’institution. "Emmanuel Macron ne peut pas en faire une affaire personnelle", s’indigne l’un des représentants de la société civile qui y siège.
Emmanuel Macron envoie pourtant le signal parfaitement contraire quand il déclare comme il l’a fait hier que finaliser le débat public et en clarifier les règles avant le Conseil des ministres impose qu’il n’aille pas à Biarritz. C'est une "priorisation normale de mon agenda" a déclaré le chef de l'État, qui se fait remplacer par Jean-Yves Le Drian, son ministre des Affaires étrangères, à la réunion de préparation du G7.
Sujets associés
Gouvernement d'Edouard Philippe Emmanuel Macron "Gilets jaunes" Politique Eco / Conso Transports
ndlr :
- sur la notion de neutralité, affirmer "être neutre" n'a aucun sens. cf travaux de recherche sur ce thème
- il a été dit (ailleurs ?) que la cndp dans un débat précédent avait fait émerger des éléments annonciateurs d'un risque de type "gilets jaunes" transmis au gouv macron/phiippe qui n'en avait tenu aucun compte => chercher réf ACT
->
https://www.lejdd.fr/Politique/taxe-carbone-le-gouvernement-etait-averti-du-risque-de-grogne-3821522
&
info déjà éclairante de fin juin 2018 : https://reporterre.net/Le-debat-public-sur-l-energie-a-produit-des-conclusions-utiles-a-condition-que
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Elle fut le visage de la COP24. La jeune Greta Thunberg, qui mène une « grève scolaire » pour le climat tous les vendredis, a réussi à porter son message de son école suédoise jusque dans les assemblées de la 24e conférence mondiale sur le climat, qui s’est tenu à Katowice, la capitale polonaise du charbon.
Vendredi 14 décembre, lors du dernier jour officiel de cette grand-messe, une trentaine d’élèves de la ville minière l’ont rejointe pour réclamer aux dirigeants des actions contre le changement climatique.
« Nous sommes à court d’excuses et de temps. Nous sommes venus ici pour vous informer que le changement s’annonce, que cela vous plaise ou non », a prévenu la jeune fille. Avant de conclure : « Le vrai pouvoir appartient au peuple. Je vous remercie ».
Catégorie
Actualités et politique
148 commentaires
CretchaW O
il y a 2 jours
Le violon ça fais un peu forceur mais oui un jour l'eau potable reviendra plus chère que dl'essence
59
Arnaud Keyen
il y a 2 jours
Et on la fait passer pour un symbole en se disant : "elle est mignonne" et demain les promesses tenues lors des COP seront déjà oubliées au profit de l'économie de chacun.
55
avenel baptiste
il y a 2 jours
Je vais peut être, être vachement négatif pour certains mais franchement je vois pas de solution à l'extinction de l'espèce humaine car qu'on le veuille ou non la planète est pas en danger elle sera toujours toujours la après notre passage, ce qui est en danger c'est notre environnement dans toute sa globalité et qui nous permet de vivre.Actuellement la course à la croissance ( il n'y aura jamais de croissance 100% verte ), les déchets plastiques , la surconsommation (viande, pétrole,charbon,monoculture (chocolat palme,etc...)),la surpopulation (exemple pays des brics qui pensent plus à la croissance économique qu'a l’environnement ) les pollutions (pesticides,produits chimiques...) etc..font que la fin de l'humanité est pas si loin.Je suis actuellement dans une démarche zéro déchet à manger bio et local, j'essaie de laisser le moins de traces de mon passage sur terre et pourtant je sais que j'ai un impact.Pour moi le cycle de l'homme arrive à son terme,faut juste l'accepter même si il faut essayer de faire attention juste pour son estime personnel et pour ses valeurs car je pense pas qu'on soit très nombreux sur terre à faire attention à l’environnement pour que ça est vraiment un impact. Ceci est mon point de vu no rage.
C politique, la suite saison 2
Épisode du dimanche 16 décembre 2018
diffusé le dim. 16.12.18 à 19h55
politique | 52min | tous publics
C politique, la suite, présenté par Karim Rissouli avec Camille Girerd, Thomas Snégaroff et Maxime Darquier. Décryptage, analyse et expertise pour une meilleure compréhension du nouveau monde qui nous entoure !
Le duo de 20 heures : Dominique Méda, philosophe et sociologue, et Nicolas Truong, journaliste au Monde et responsable des pages « idées » reviendront sur l'actualité des Gilets jaunes.
Le conseil de lecture de Thomas Snégaroff.
La semaine politique internationale de Félix Suffert-Lopez.
Transcription :
...
Les intellectuels avec les gilets jaunes ?
ce mouvement a fait réémerger la question sociale
autour de ces gilets jaunes, on a vu comme rarement des intellectuels différents
ya un énorme malaise au travail (burn out), mépris social, crié en dehors car ne peut plus l'être dans l'entreprise
NT / laïcité, l'identité est aussi sociale, parfois on se replie car on n'arrive pas à prendre sa place
le peuple / les élites - fr fracturée mais pas coupée en deux, c'est pas si simple - mvt GJ plein de revendications qui viennent de loin (pouvoir d'achat, inégalités), ils étaient invisibles
/revendications contradictoires car pas hyper travaillées, avoir des experts pour en discuter, c'est un merveilleux moment où ya de l'apprentissage avec une lutte contre ceux qui veulent le récupérer.
NT : intellectuels voulaient ralier le mouvement pour lui éviter qu'il dérive à l'extrème droite, aux populistes qui sont en train de ralier la planète. /écologie une taxe /kérosène opérer la jonction avec nuit debout ténu. ya aussi eu des pb (propos racistes, homophobes, migrants dénoncés). mais en 1936 ça devait sans doute être idem puisqu'en 1938 extrême droite élue
DM : /hulot contraintes budgétaires depuis des années; travailler avec les vrais gens,
...
politique | 80 min | tous public
Karim Rissouli, entouré de Camille Girerd, Thomas Snégaroff et Luc Hermann, propose de revenir sur les temps forts de l'actualité en présence d'un invité fil rouge
Invité : Dominique Wolton, sociologue.
La semaine politique France de Félix Suffert-Lopez
En Coulisses > Gilets Jaunes : Acte V
Nouvelle semaine de mobilisation des gilets jaunes marquée par l’allocution, lundi dernier, du président de la République. Des mesures qui n’ont pas convaincu les manifestants sur les ronds-points. Ils expriment leur déception et sont divisés sur la tournure politique que doit prendre le mouvement. Côté députés La République En Marche, les annonces du Président regonflent un peu le moral d’élus fatigués, en première ligne depuis plusieurs semaines face au Gilets jaunes. En plateau, un Gilet jaune viendra parler de la suite du mouvement après ce cinquième samedi de mobilisation.
Sur le Terrain
Toute la semaine, les policiers ont tenté de déloger les manifestants des ronds-points dans des dizaines de villes en France. Les Gilets jaunes tentent de maintenir leurs positions et réfléchissent à la suite à donner au mouvement. C'est le cas à Poitiers où une première Assemblée Constituante se tient ce samedi. Maxime Darquier était sur place.
Transcription
...
dominique wolton trop d'information tue la communication, distance, logique de concurrence nuisible, course-poursuite, le voyeurisme ne veut rien dire
ce n'est pas parce qu'on regarde qu'on adhère
le métier de journaliste est indispensable
enjeu de démocratie
sur le fond /gilets jaunes
plus anthropologue que sociologue
mvt compliqué
spontané, manipulé, les politiques ont eu peur
nos sociétés sont fragiles
noyés sous les commentaires
dégagisme pathétique
besoin de respect du peuple qui doit aussi respecter les élites
la démocratie en direct est ce qu'il y a de pire
/Macron n'a pas fait de la comm
la politique, un pari, la paix/la guerre
a essayé de se décaler
défend les ministres qui sont comme tout le monde
/sondages ne veut rien dire
GJ disent du fondamental ont raison de gueuler mais ne sont pas le peuple
/défiance des politiques élites méprisantes => modestes
/tous pourris tout le monde peut dire n'importe quoi = tyranie des réseaux sociaux, de l'expression
démocratie fragile
GJ ya de tout
Macron dans ses contradictions /vitesse tyranique
/pacte de marrakech critiques douteuses /migrants
/européennes 2019 aucun des commentaires n'a parlé d'europe, une force
comparer, histoire, avancer le +>>progrès de l'humanité
/RIC
/lrem pb d'orga du mvt mur de verre entre nous, la révolte des godillots, disent merci aux gilets jaunes !
on a été trop gentils avec l'exécutif
/conf de presse GJ à Versailles : maxime nicolle instille du doute début du complotisme, après il modère ses propos. D'autres sont allés plus loin mettant en cause le gouvernement
/DW l'idéologie est la pire atteinte à l'information
/mondialisation impitoyable a généré la chine dictature, a renforcé le pouvoir des élites, qui refusent d'entendre => que la politique recontrôle tout ça
/écologie catastrophe sentiment qu'il n'y a plus rien à faire ++++
/élite homogènes et arrogantes ex pierre bourdieu "/grandes écoles noblesse d'état 1989 => élargir les recrutements, contradiction entre les élites polarisées qui se protègent
/Poitiers ont détruit les cabannes des ronds-points, recommenceront mais ne sont plus qu'une centaine et une scission deux groupes, difficile de s'organiser, la police est aussi désemparée, retournera au rond-point mais avec des doutes
/GJ
Mathieu Blavier miramas le vieux bouches du rhône avait voté Macron, s'est trompé
continuer !
respecter le pdt qui a fait un méa-culpa
prend en compte l'augm du smic, mais ça prend trop de temps
on veut un pouvoir d'achat /tous les fr + augm démocratie
/modes d'action : réveillon sur les champs élysées faire la fête
la cgt nous rejoint en grève, la police aussi,
/arrêt si pouvoir d'achat effectif, modif symbolique démocratie, besoin de sentir qu'on est présent, accompagner l'élu
/consultation n'a pas encore commençé, confusion fond (identité/immigration), forme
qui invite qui, comment ?
participe déjà mais ya pas besoin de consultation pour voir les élus
ya pas de sujet tabou
DW : tout mettre dans le débat, le respect central, décalage entre 'lintelligence et la tehcnostructure
tactique (pas de représentants) qui embête tout le monde anarchie
mvt du peuple apolitique mais marine le pen pourrait raffler la mise en tête à 24% /européennes2019
/partis politiques ne veut pas s'engager en politique, ya aucun intérêt à le faire
veut une veille citoyenne permanente
de la démocratie directe en ligne
Bruno Quétel député lrem on a tiré sur son domicile ve soir 6 coups de feu !
cortège de 15/20 voitures, avaient dévié les gens devant chez lui
= intimidation, violence, anxiété collective, il faut arrêter
je suis sorti à leur rencontre : menaces, attaques de la fonction = malaise profond de la démocratie
c'est nous qui te payons, on peut pas te rencontrer, l'a fait le lendemain
le contrôle de l'application des lois est fondamental
rendre compte de manière régulière
élu depuis 1995
/lrem aspiré /somme de travail bouleverser la société on est allés trop vite
on a failli / transparence
appelle au dialogue /débat va commencer dans la semaine
/ronds-point gendarmes restent statiques mais c'est le domaine public
a proposé une réunion publique la sem proch
MB
il faut qu'on parle, pas en tirant
/ronds-point on n'a plus que ça
DW /communiquer société complexe, institutionnalisée aspirée par le haut mais ya plus de place en bas
ndlr :
- parlent d'augmentation du smic donc cautionnent le mensonge du président Macron qui se contente d'augmenter la prime d'activité, ce qui n'a rien à voir :-(
Raul Magni-Berton
Professeur de sciences politiques, Sciences Po Grenoble, UMR Pacte, Université Grenoble Alpes
Déclaration d’intérêts
Raul Magni-Berton est membre du "mouvement pour un Dauphiné Démocratique" et de "Démocratie ouverte"
Partenaires
Université Grenoble Alpes
apporte des fonds en tant que membre fondateur de The Conversation FR.
Voir les partenaires de The Conversation France
Nous ne sommes pas d’accord avec le gouvernement ? À nous de faire une proposition, trouver des signataires, faire voter les Français et si, majorité il y a, transformer la proposition en loi et la faire appliquer par le gouvernement.
C’est en substance ce que peut permettre un référendum d’initiative populaire, un processus séduisant, plébiscité par de nombreux membres du mouvement gilets jaunes par exemple un groupe appelé RIC (Référendum d’initiative citoyenne)
...
ce dispositif avait été mis en avant lors de la dernière élection présidentielle 2017 : plusieurs candidats – dont ne faisait pas partie Emmanuel Macron – proposaient en effet dans leur programme d’introduire un référendum d’initiative populaire.
La « Charte officielle des gilets jaunes » telle que présentée par la page Facebook des « RIC ». Facebook
Ce type de processus aurait certainement évité à des milliers de Français de perdre des heures de travail (ou de temps libre) pour bloquer des routes ou être bloqués. Cela aurait également permis d’éviter le recours à la violence, les répressions policières, et même plusieurs décès. Sans parler de la colère ressentie et du coût des centaines de gardes de vue.
Mais en France, ce type de référendum n’est pas prévu dans la loi pour l’instant.
...
Clés : démocratie gouvernement constitution référendum France gilets jaunes
*ndlr :
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Les lieux de rassemblement d’abord : ronds points, parkings de supermarchés, voies routières, carrefours déshumanisés, autant d’endroits d’un monde falsifié où, d’ordinaire, ne passent que des ombres et des anonymes. En revêtant ce vêtement fluorescent, les « gilets jaunes » donnent une visibilité manifeste à leur présence en même temps qu’ils avertissent de l’imminence de l’accident ou de la catastrophe, si le monde tel qu’il va ne marque pas un coup d’arrêt. Les formes de regroupement ensuite, par petits collectifs qui se connaissent, ou se reconnaissent, habitant un même territoire, ou vivant la même galère, à leur manière réinventent une sociabilité qui s’effacent après la désertion des centres villes et l’abandon des services publics. Tout un monde se révèle, un monde d’oubliés, à travers l’accélération de la précarité et de la misère.
...
La résistance des « gilets jaunes » à toute idée de délégation ou de médiation pour obtenir une réelle justice sociale, toujours remise à des temps ultérieurs, est d’autant plus pertinente que les commentateurs de presse ou d’ailleurs s’évertuent à déplorer la perte de capacité d’intervention des syndicats et des corps intermédiaires. Tous l’expriment sans détour : les organisations traditionnelles manquent aux pouvoirs en place parce qu’elles sont censées apaiser ou réguler un mouvement incontrôlable. En clair, ce ne sont pas les représentants des oubliés de la modernité qui sont attendus mais ce sont les auxiliaires de la discipline libérale qui sont requis afin de « calmer le jeu ».
.#Gilets_jaunes #Histoire
ndlr :
- comment sortir d'une situation politique de confusion où notamment les fonctions de "régulation" sont confondues (dévoyées) avec la "médition" ? ACT
A Montpellier, occupation du rond-point du Près d'Arènes le 1er décembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
A l'initiative d'Attac et de la Fondation Copernic, syndicalistes, responsables associatifs et politiques, chercheur·es, universitaires ou artistes appellent à manifester pacifiquement dans la rue massivement le 8 décembre, journée de mobilisation internationale pour la justice climatique, en convergence avec la quatrième journée de mobilisation des gilets jaunes.
...
Le mouvement des gilets jaunes met dans le débat public l’ensemble de la politique sociale du gouvernement. Plus largement ce sont les politiques néolibérales mises en œuvre par les gouvernements successifs depuis des décennies qui sont en cause. Fins de mois de plus en plus difficiles, précarisation toujours accrue du travail, injustice fiscale, conditions de vie qui se détériorent, telle est la situation subie par la majorité de la population. Ce qui touche en particulier les femmes, très nombreuses à se mobiliser dans ce mouvement. Dans le même temps, l’évasion fiscale n’a jamais été aussi importante et les plus riches se sont vu offrir de multiples allègements d’impôts : suppression de l’ISF, flat tax de 30 % pour les revenus du capital qui ne sont plus soumis à l’impôt progressif, baisse de l’impôt sur les sociétés… Dans ces conditions, l’augmentation des taxes sur les carburants est apparue comme «la goutte d’eau qui a fait déborder le vase».
En dépit d’une tentative de mainmise de l’extrême droite sur le mouvement, celui-ci se caractérise par son auto-organisation horizontale et pose l’exigence d’une démocratie réelle contre une présidence autoritaire et méprisante. A l’heure où se déroule la COP 24 en Pologne et où la lutte contre le réchauffement climatique est urgente, ce mouvement met également en évidence le lien entre la question sociale et les impératifs écologiques : les plus grands pollueurs sont exonérés de tout effort, les principales causes du réchauffement climatique ne sont pas traitées, la casse des services publics et des commerces de proximité et l’étalement urbain se poursuivent, les alternatives en matière de transport en commun ne sont pas développées. Le modèle du logement social en France est en mis en péril par sa marchandisation au profit des grands groupes privés. Dans ces conditions, ce n’est certainement pas aux classes moyennes et populaires de payer la transition écologique.
La politique du gouvernement ne répond ni à la colère sociale ni aux impératifs écologiques. Le gouvernement laisse les multinationales et les lobbys productivistes n’en faire qu’à leur tête en privilégiant toujours plus leur intérêt propre et celui de leurs actionnaires au détriment du plus grand nombre et de l’avenir de la planète. Pendant des jours, le gouvernement a campé sur une posture intransigeante, refusant le moindre geste et clamant qu’il maintenait le cap et ce, malgré le fait qu’une énorme majorité de la population soutenait ce mouvement. Cette attitude a entraîné une exaspération croissante qui a conduit à des actes de violence dont le gouvernement pouvait espérer tirer parti. Cela n’a pas été le cas et le soutien de la population est resté massif.
...
appellent la population à se mobiliser pour imposer une politique qui permette de mieux vivre, et à manifester pacifiquement dans la rue massivement le 8 décembre, journée de mobilisation internationale pour la justice climatique, en convergence avec la quatrième journée de mobilisation des gilets jaunes.
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Le mouvement des gilets jaunes est-il écologiste ? Que peut l'écologisme municipal face à la colère sociale ? Pour en parler, le maire EELV de Grenoble, Eric Piolle, était l'invité de la Midinale.
http://www.regards.fr
VERBATIM
Sur les mouvements sociaux (gilets jaunes, lycéens…)
« La colère monte face au mépris et à l’absence de justice sociale. »
« Ca monte de partout : les pompiers, les ambulanciers, les gilets jaunes et maintenant les lycéens. »
« A Grenoble, il y a eu un drame [avant-hier] avec une jeune lycéenne qui a été blessée par un flashball. »
« Entre la baisse des APL et la suppression de l’ISF, la jonction se fait. »
« On donne de l’argent à ceux qui en ont déjà énormément et qui n’en ont pas un usage extrêmement réjouissant ni pour la planète ni pour la société. »
« On ne peut pas comprendre qu’on abandonne les taxes sur les transactions financières alors qu’il y avait un consensus politique fort pour avoir un ruissellement d’austérité. »
« La figure jupitérienne, royale, parfois en France, elle est bousculée. »
Sur les gilets jaunes
« Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement hétéroclite mais qui sent bien qu’il est broyé par la bulle des 1%. »
« Le mouvement des gilets jaunes est une aspiration à faire partie de la cité. »
« Les gens ne comprennent pas le sens de la taxe sur les carburants puisque ça ne leur offre pas de solutions supplémentaires pour se déplacer, de services publics de proximité… »
« Ils ont juste l’impression qu’on leur prend des sous alors qu’ils ont déjà des fins de mois difficiles pour financer l’ISF, la flattax pour les transactions financières, l’absence de taxe sur le kérosène. »
Sur le municipalisme écologique à Grenoble
« A Grenoble, nous sommes engagés dans un municipalisme volontaire de transition écologique et solidaire. »
« Il faut que tout le monde soit affilié au changement. »
« A Grenoble, on avance avec des espaces de gratuité pour la culture, pour les transports scolaires, une division par deux des tarifs de transports pour les 18-25 ans. »
« On mobilise trois millions d’euros pour pouvoir avoir des repas à 77 centimes dans les cantines scolaires, des repas à 50% bio, local, et au moins une fois par semaine végétarien. »
« La question de l’accès au droit est fondamental : il y avait 1.000 personnes qui accédaient aux services sociaux quand on est arrivé, il y en a plus de 7.000 aujourd’hui. »
« Nous avons investi pour qu’en 2022, on couvre l’ensemble des besoins énergétiques des Grenoblois ni fossile ni nucléaire et 100% renouvelables. »
« On fait de la végétalisation en ville notamment avec des habitants qui se saisissent des jardins pour en faire une agriculture nourricière. »
Sur l’urbanisme
« Il ne faut plus regarder l’espace public comme un espace de consommation fait pour surexciter nos pulsions consommatrices. »
« Il faut s’accaparer la question des biens communs et leur gestion : l’eau, le chauffage, l’électricité… »
« Il y a plus d’une trentaine de projets de supermarchés géants dans les périphéries aujourd’hui en France, des projets mirobolants de nouvelles autoroutes… »
Sur les difficultés des collectivités territoriales
« On a perdu un mois de budget depuis le début du mandat. »
« Les impôts locaux sont payés essentiellement par les couches moyennes et populaires surtout dans les villes nouvelles. »
Sur l’état de la gauche
« Anne Hidalgo construit une politique courageuse et les écologistes n’y sont pas pour rien. »
« Le bipartisme s’est effondré, Macron en est son avatar ultralibéral. »
« Il y avait deux missions à l’écologie politique : lanceur d’alerte – et aujourd’hui, je crois que tout le monde a bien compris le message et le départ de Nicolas Hulot du gouvernement l’a encore renforcé – et supplément d’âme du pouvoir, essentiellement socialiste. »
« Nous devons proposer des projets à vocation majoritaire. »
« En 2014, on a rassemblé des gens qui venaient sincèrement de gauche, des citoyens engagés de tout bord, et des écologistes qui ont construit une maison commune qui a été soutenue ensuite par des formations politiques et des réseaux citoyens. »
« Il faut viser la victoire plutôt que d’être des satellites. »
« Le PS était un syndicat de copropriétaires qui ne portait plus grand chose en matière de projet de société. »
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Demander aux propriétaires de véhicules particuliers de s’acquitter d’un impôt dépendant de la puissance de leur véhicule (ou de caractéristiques équivalentes: poids, dimensions, …etc) et de la capacité à se passer de voiture dans leur commune (mesurée par exemple par la part des trajets effectués en voiture sur l’ensemble des trajets de ses habitants, une donnée que peuvent parfaitement fournir les administrations en charge de la mobilité) serait donc à la fois pertinent d’un point de vue écologique et juste d’un point de vue social. En effet, dans ces 2 cas, la contribution du propriétaire à la pollution est corrélée à sa capacité de basculer sur des solutions plus écologiques.
Concrètement, on pourrait donc imaginer que:
Le propriétaire d’une petite citadine à Bergerac ne paie pas d’IFM.
Le propriétaire d’un gros SUV à Paris (mais aussi à Bergerac) doive s’acquitter d’un IFM de plusieurs centaines d’euros par an.
Certains remarqueront qu’il existe déjà un malus écologique à l’achat (pour des véhicules émettant plus de 120g de CO2/km) et même un malus annuel (pour ceux émettant plus de 190g). Problème: les montants en question sont très peu dissuasifs (sauf peut-être pour un véhicule extrême type Hummer). Par ailleurs, ils ne concernent qu’une minorité de véhicules.
L’IFM serait donc une version annuelle du malus écologique actuel en plus musclé et plus fin. Il épargnerait les plus modestes qui ont absolument besoin de leur véhicule pour vivre mais inciterait tous les autres à hauteur de l’effort qu’ils peuvent facilement fournir (soit parce qu’ils disposent d’un véhicule puissant, soit parce qu’ils vivent à côté de nombreux transports en commun, soit les deux).
Le parc automobile étant constitué de 32 millions de véhicules, quelques rapides calculs de coin de table permettent d’affirmer que le montant collecté par un tel impôt serait d’ailleurs équivalent aux 3 milliards d’euros programmés actuellement au titre de la taxe carbone pour le budget 2019. Il pourrait donc parfaitement le remplacer.
Écologique, juste, efficace, rémunérateur, l’Impôt sur la Fortune Motorisée pourrait donc aider les gilets jaunes à faire bouger le gouvernement.
Mais pour cela, il faudra que Jacline Mouraud accepte de renoncer à son imposant 4x4…
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ndlr :
- le nom est-il bien choisi avec le mot fortune ? ACT
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Transcription :
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crise des médiations politiques , syndicales, ...
A Rochefort, le 24 novembre 2018. Xavier Leoty/AFP
( Adresse électronique Twitter 11 Facebook 212 Linkedin)
La « désintermédiation » est un sujet central depuis les années 1980, notamment à la faveur de la généralisation d’Internet. Les marchés financiers d’abord, puis le commerce, les médias et tous les secteurs d’activité ont subi, voulu, anticipé, voire provoqué cette désintermédiation. Internet devenant, du même coup, le sésame permettant une rencontre directe entre demande et offre.
Cette société devenue « uberisée » sait parfaitement se passer de relais, de médiateurs, d’intermédiaires. Le consommateur l’a bien compris, suivi très rapidement par le citoyen. La sphère du politique n’a, en effet, pas échappé à cette négation des intermédiaires.
Désintermédiation et empowerment
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La verticalité en marche
On aurait pu croire que cette sorte de modernité individuelle nous amènerait vers plus de démocratie mature, douce, participative et délibérative. Cela pouvait apparaître comme allant dans le sens de l’Histoire. Ainsi Les Républicains, au nom de la démocratie interne, adoptèrent le principe de primaires.
Mais, finalement, sans primaire ni parti, c’est autour d’une forme de fascination charismatique que Macron fut élu. Adieu les légitimités rationnelles légales (Max Weber : L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme), le retour des affects a sonné et, face à ces passions politiques, des colères sociales grondent.
Le retour des affects, et avec eux celui de la verticalité du pouvoir suprême. Ce Président aime à être dans cette posture depuis la mise en scène de lui-même dans la cour du Louvre jusqu’à son itinérance mémorielle. Il a décidé que le peuple aimait son côté romanesque et qu’il lui fallait des transcendances :
« J’assume totalement la “verticalité” du pouvoir… L’enjeu, c’est de retrouver la possibilité de construire, en assumant la part parfois univoque, unilatérale de toute décision ».
Des prises de décisions qui demandent, parfois, de négliger les corps intermédiaires.
On peut dire, en définitive, qu’Emmanuel Macron a construit l’édifice d’un pouvoir vertical adossé à une architecture numérique d’« individus-masse invités à se transformer en autoentrepreneurs d’eux-mêmes. »
Un mouvement social à portée de clic
Les gilets jaunes, en bons autoentrepreneurs, agissent sans centrale mais avec Facebook. Et ils agissent ! Ils apparaissent comme un mouvement social à portée de clic, tout comme le mouvement politique dont Macron a été à l’initiative.
Internet crée des porte-paroles jaunes, mais pas de leader. Loin de la manifestation de jadis très organisée et orchestrée, nous sommes aujourd’hui face à un mouvement social pluriel, hétérogène, protéiforme.
Ce mouvement, bien sûr, répond à une forme d’horizontalité, mais cela ne garantit pas pour autant une avancée sereine vers une démocratie plus délibérative et participative. Ce mouvement rejette clairement les intermédiaires, leur éventuelle fonction tribunitienne, et entend rester dans un affrontement direct avec le pouvoir.
Les gilets jaunes ne désignent d’ailleurs quasiment qu’un coupable : Macron lui-même. La personnification du politique est à son faîte. Les gilets jaunes tentent, samedi 17, de rejoindre l’Élysée. Le 24 novembre, les abords du palais sont toujours convoités. La légitimité du Président mise en cause, sa démission scandée dans les rues. La démocratie directe continue son chemin.
Macron a demandé à l’individu d’être « réflexif » et de comprendre l’empowerment, notamment au travers de cette phrase devenue célèbre : « Je traverse la rue et je vous trouve un travail ». Dont acte : l’individu prend à son compte cette injonction à l’empowerment et traverse la rue, mais cette fois avec un gilet.
Démocratie directe, dérive populiste
De même Macron assume son populisme, les gilets prennent acte et assument, en miroir, leur propre populisme, rejettent les intermédiaires et dédaignent les élites traditionnelles ; surtout celles en place.
Les intermédiaires politiques sont pourtant peu ou prou des garanties démocratiques, des sortes de modérateurs face à une éventuelle démocratie directe, voire immédiate. Mais la polarisation de ce que nous voyons aujourd’hui entre un Jupiter aimant jouer des émotions et un individu submergé par les colères nous fait rentrer de plein fouet dans une démocratie plus que jamais immature, initiée par le Président lui-même….
Il n’est pas sûr que la République 3.0 ait beaucoup gagné en démocratie. Au contraire, il semble même qu’elle porte en elle les germes d’un certain populisme.
La violence dite « légitime » de l’État, la violence symbolique du Président qui s’autoproclame Jupiter, qualifie les Gaulois de « réfractaires », la douce violence des blocages des gilets jaunes, la violence de certains gilets devenus noirs ou rouges, la politique sans corps intermédiaire n’a pas beaucoup de leçons à donner aux organisations traditionnelles.
Le « monde d’avant » était tout au moins pétri de politique. Ce n’était déjà pas si mal. À lui, peut-être de reprendre la main et de proposer un (ré)enchantement afin que plus personne n’ait l’envie de le piétiner, de l’ignorer, de le contourner. Mais en est-il vraiment capable ?
Clés : démocratie médias Internet uberisation populisme Emmanuel Macron En marche médias sociaux
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Pendant ce temps-là à Londres...
Le mouvement "Extinction Rebellion" se mobilise face à l'inaction politique sur le climat.
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Transcription :
Extinction ! Rébellion ! (Musique)
6000 personnes dans les rues de Londres, 82 arrestations, 5 ponts bloqués...
C'est le bilan de la manifestation "Extinction Rebllion" : une action de désobéissance civile contre l'inaction politique sur le climat.
Le climat a désespérément besoin de votre aide !
Whouah ! (applaudissements)
Nicolas Eliades - Activiste d'Extinction Rebellion
Le plan aujourd'hui est surtout de bloquer plusieurs ponts, ici, à Londres et de manifester pacifiquement pour attirer l'attention sur le fait que nous sommes proches de l'exctinction. Ça vous concerne, ça me concerne, ça concerne le monde.
Nous allons mourir ! Chaque jour, 60 espèces disparaissent. Vous pouvez regarder sur un moteur de recherche, c'est un fait.
Nous sommes sur la route menant à notre propre extinction et si nous faisons rien aujourd'hui, il n'y aura pas de demain, pour nous, nos enfants.
Aujourd'hui, ça ne tient qu'à nous, c'est notre responsabilité envers notre planète, envers nos concitoyens, envers nos frères de changer les choses. Maintenant, il est l'heure, demain, il sera trop tard.
Wouh ! C'est parti !
500 participants ont été formés pour se faire arrêter par la police.
Nicolas Eliades
Pour la première fois, des personnes sont prêtes à aller en prison et à vraiment se sacrifier pour cette cause, pour notre planète !
Nous devons prendre des mesures drastiques, nous devons prendre des mesures envers lesquelles les gens sont prêts à s'engager, à faire de vrais sacrifices pour répondre aux besoins d'une planète proche de l'extinction.
Ce mouvement citoyen créé en 2018 en Angleterre, est aujourd'hui soutenu par une centaine d'universitaires issus d'établissements mondialement reconnus comme Oxford ou Cambridge.
Nicolas Eliades
Le monvement "Extinction Rebellion", ici au Royaume Uni, a 3 revendication majeures :
- Rétablir la vérité, parce qu'en ce moment, les gens ne sont pas conscients de ce qu'il se passe réellement. Nous ne sommes pas conscients du niveau de dangerosité, d'à quel piont cette situation est critique aujourd'hui.
- Nous demandons la suppression des émissions carbone d'ici 2025, toutes les émissions de carbone au Royaume Uni.
- Pour démocratiser le processus, un conseil citoyen devra être mis en place pour guider et veiller les efforts pour stopper le réchauffement climatique.
Aujourd'hui, les activistes espèrent mobiliser les gens au-delà des frontières du Royaume Uni pour devenir un mouvement planétaire.
Nicolas Eliades
Ce n'est pas un mouvement britannique, c'est un mouvement mondial. Ce n'est pas au sujet des Français, des Britanniques, des Espagnols, ça concerne l'humanité.
C'est à propos de quelqu'un à Nairobi, à Sydney, c'est à propos de quelqu'un à Bogota en Colombie. C'est à propos de tous ceux qui s'unissent pour changer les choses parce que s'il ne se passe rien, il n'y aura pas de demain à proprement parler.
ndlr :
- zéro émissions GES en 2025 au RU, est-ce réaliste ?
ACT
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La quatrième séance des Universités Populaires de la France insoumise aura lieu le mardi 25 octobre 2016 à Paris à 19h30.
Elle portera sur le thème « Une brève histoire du libéralisme » et sera animée par Arnault Skornicki.
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Actualités et politique
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Johnny FRERE
Johnny FRERE
il y a 2 ans
Je me permets de faire un commentaire :
Tout d'abord, c'était une conférence intéressante et merci du partage.
Par contre, je vais mettre un gros bémol.
Quand j'entends "université populaire", tout de suite, cela résonne en moi comme "éducation populaire".
L'idée que je me fais de l'éducation populaire, c'est de faire comprendre à la masse comment fonctionne le monde dans son ensemble, afin qu'il puisse comprendre les enjeux et s'émanciper. Et pour faire comprendre à la masse, il faut s'adapter à celui le moins apte à comprendre.
Sauf que la conférence que je viens de regarder, c'est tout sauf accessible. Honnêtement, on se perd très rapidement et on est obligé de revenir plusieurs fois sur une phrase pour comprendre. Donc désolé de le dire, on est loin de l'éducation populaire.
Autant je trouve l'initiative du débrief très intéressante, ainsi que les auditions faites par Charlotte/Jacques/Jean-Luc, autant là je suis très déçu. Non pas pour le fond qui est très bien, mais pour la forme.
Pour un mouvement sensé faire émerger le peuple et le soulever, ce n'est pas avec des vidéos de ce genre que l'on va réussir car on dirait une conférence de l’entre-soi, de ceux qui comprennent et tant pis pour les autres.
Quand on voit Jean-Luc faire la revue de presse, tout le monde comprend. Il décrypte et adapte cela avec ce qui devrait être bon pour tous. Et c'est pour cela que ça fonctionne.
Là, 689 vues, c'est normal. Car c'est inaudible pour la masse. Même si en s'accrochant un peu, on comprend, ça reste inaudible.
Je trouve cela dommage car l'éducation populaire est un concept formidable.
Par exemple, les conférences Incultures de Franck Lepage, c'est juste parfait. C'est accessible et on en ressort tout de suite grandit.
Je comprends tout à fait qu'aborder le sujet de l'histoire du libéralisme en 45 minutes, c'est court. Et qu'un sujet comme celui-ci, on se doit d'être précis. Mais un peu de vulgarisation ne ferait pas de mal je pense.
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Le vendredi 24 août 2018 aux AmFis d’été de la France insoumise à Marseille se déroulait la conférence « Présentation du livre Une histoire populaire de la France ».
Cette conférence était animée par :
- Gérard Noiriel (auteur et historien) asso daja d'éducation populaire
- Alexis Corbière (député LFI)
- Bérénice Hemmer (professeure d’histoire)
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Actualités et politique
10 commentaires
dominique prochasson
il y a 2 mois (modifié)
sur la lancée de l'historien americain ? trés bonne idée
ça évitera peut etre de glorifier un Mitterand pour la suppression de la peine de mort , un Blum pour les congés payés .....
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Harmo Chopin
il y a 2 mois
Rare et passionnant !
Transcription :
...
comité de vigilance à l'usage de l'histoire cvuh ? en lien notamment avec la colonisation
...
pour les historiens qui croient encore à la fonction civique de l'histoire ... thèse sur les ouvriers de Longwie ???
daja association d'éducation populaire avec des artistes pour transposer l'histoire à des gens quie ne lisent pas les livres
... c'est quoi le peuple, peuple français, populaire ?
le populaire ne se limite pas aux classes populaires
le populaire est une relation sociale qui lie les dominants et les dominés
...
25:50 : histoire des transformations du lien social. Comment petit à petit on arrive à ce Robert Hers ? appelait "l'extension des chaines d'interdépendance" qui font que - évidement, quand j'ai centré sur la France, je pense qu'il est légitime de travailler encore aujourd'hui sur un pays malgré la mondialisation qui complexifie les liaisons. Aussi les stratégies politiques évidemment parce que la maîtrise de la souveraineté nationale ne se pose plus aujourd'hui comme elle se posait dans les années trente ou pendant la guerre de 14.
...
Les formes pacifiques de lutte sont tout à fait essentielles et ont existé dans l'histoire.
/notion de peuple inventée par François 1er ! /migrants ou réfugiés
...
/convergence des luttes : comment articuler ? rassembler autour d'enjeux communs
...
57: 30 Alexis Corbière : comment on crée un cadre pour une transmission populaire de l'histoire notamment face à de stéphane berne, etc ?
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Le samedi 25 août 2018 aux AmFis d’été de la France insoumise à Marseille se déroulait la conférence « Le conseil de déontologie des médias en France et à l’étranger ».
Cette conférence était animée par :
- Dominique Pradalié, secrétaire générale du SNJ
- Jean-Jacques Jespers, président du Conseil de Déontologie journalistique belge
- Antoine Léaument, pôle Numérique de la FI et youtubeur
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Actualités et politique
5 commentaires
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soniaustralie
il y a 2 mois
Excellente intervention de jean Jacques Jespers qui nous permet de voir comment cette mesure c’est implanté en Belgique , dans le contexte unique de la Belgique et de voir ce qu’on peut garder ou pas !! Merci de partager cette expérience. Merci à Dominique Pradalié pour son combat en France, ses dénonciations très bien construites et argumentées qui ont du sens et sa persistance qu’on encourage encore plus.
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Alexis Gouet
il y a 2 mois
De bons intervenants. Bravo à eux !
Eh oui, concernant la législation sur l'information, la loi dite "fake news" n'aura pour effet que de renforcer les réflexes conspirationnistes et il est à prévoir que ce serait aussi l'effet de la création d'un label. Le danger, il est dans la loi sur le secret des affaires.
2
Romain Morlans
il y a 2 mois
Il serait grand temps de mettre ça en place en France pour calmer un peu les médiacrates.
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Présidant T
il y a 2 mois (modifié)
Ok , ces cool superbe wahou et https://www.change.org/p/le-peuple-loi-schiappa?recruiter=896140165&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition ont ne donnes pas de neuw.......? ? ?
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katy borrelly
il y a 2 mois
ce n'est peut être pas comme en turquie ou en russie mais pas très loin derrière.
En lançant le mouvement Extinction Rebellion, des activistes anglais s’engagent avec détermination dans la lutte contre le changement climatique et la disparition des espèces, raconte notre chroniqueuse. Alors que le changement est possible et urgent, disent-ils, les politiques ne font rien. Aux citoyens de reprendre la main en se soulevant pour inverser le rapport de force.
Corinne Morel Darleux est secrétaire nationale à l’écosocialisme du Parti de gauche et conseillère régionale Auvergne - Rhône-Alpes.
Chacun peut trouver un rôle à sa mesure
Pour en savoir plus il faut donc aller sur le site d’Extinction Rebellion (XR), au graphisme simple et efficace, où trois panneaux successifs guident le visiteur des principes à l’action. Une vidéo de 50 minutes permet de vérifier dès la deuxième page qu’on est bien sur les mêmes positions. Gail Bradbrook, de l’organisation « mère » de XR, Rising Up, y présente une sélection de données scientifiques récentes sur le réchauffement climatique, explique la fonte des pôles et la perte d’albédo, le risque de retour du fascisme et les mécanismes de sécession de l’oligarchie. La première partie s’achève sur cette conclusion : le changement est urgent, il est techniquement et économiquement possible, les politiques ne font rien [2] : il faut donc établir un rapport de forces et prendre la main.
Et ce rapport de forces est éminemment politique. XR revendique une approche systémique qui prend le contre-pied du sentimentalisme ordinaire, et n’hésite pas à se qualifier de révolutionnaire. Vu de France, il peut sembler paradoxal d’en appeler au soulèvement populaire et de parler de situation de guerre [3] tout en se disant non violent, tant on a essayé de nous fourrer dans le crâne que les insurrections étaient forcément sanguinaires. Il suffit pourtant de se souvenir de la marche du sel de Gandhi ou de la dissidence de militants — noirs et blancs — contre la ségrégation raciale dans les bus des années 1950 aux États-Unis [4]....
...
Nous savons que les transports représentent la première source d’émissions de gaz à effet de serre en France et une cause majeure de pollution de l’air, mais nous, citoyens, sommes piégés par les choix de nos prédécesseurs, par les politiques de transports passées.
...
changer de fond en comble nos moyens de se déplacer, et avec eux l’aménagement de nos villes et de nos campagnes.
Mais la responsabilité d’une telle transformation ne peut être portée par les seuls citoyens : et c’est précisément sur cette injustice qu’est né le mouvement des gilets jaunes pour protester contre une politique fiscale qui fait reposer la réponse au problème sur ceux qui sont trop démunis pour le résoudre !
C’est au gouvernement de prendre ces mesures. Il en a le pouvoir, c’est son devoir.
...
Nous demandons une politique de transports plus juste et plus écologique, avec notamment les mesures suivantes :
1 - L’interdiction dans la loi des ventes de voitures diesel et essence à moyen terme (horizon 2030) pour obliger les constructeurs automobiles à vendre des véhicules plus économes et moins polluants et sortir du piège à pétrole
2 - Une justice fiscale en mettant fin aux avantages fiscaux des transports polluants comme l'aérien et le transport par camions.
3 - Un plan d'investissements publics sans précédent dans les transports en commun et le vélo, le train, les RER, dans tous les territoires
4 - Un "forfait mobilité durable" obligeant les employeurs à rembourser les déplacements à vélo et en co-voiturage, comme c'est déjà le cas pour les transports en commun et la voiture
5 - L'abandon des projets de nouvelles routes qui entretiendraient une dépendance à la voiture et au pétrole pour des décennies encore et contribuerait à l’étalement urbain et l'artificialisation des sols
Le gouvernement peut prendre ces mesures dans la future loi sur les mobilités qui sera présentée la semaine du 26 novembre !
Nous avons 9 jours pour faire entendre notre voix.
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Interview de Éric Sadin, en direct le 08/11/2018 à 19h.
(CC BY-NC-SA 4.0)
Mettre obligatoirement un lien vers la source originale entière en cas de réutilisation. Merci.
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Actualités et politique
352 commentaires
franck Penitzka
Épinglé par Thinkerview il y a 1 jour
Je fonce acheter son bouquin ...en prenant le temps d'aller à la librairie du coin ;-) Merci à toute l'équipe de Thinkerview pour votre entêtement à essayer de nous rendre un peu moins con... ;-)
Transcription :
...
l'éthique, cette grande imposture convoquée par des ingénieurs inféodés à l'économie. De même pour la régulation.
Ya une telle puissance qui impose sa doxa.
ils ont un sentiment de toute puissance. Ils ont compris qu'il fallait banaliser les discours. Une nouvelle race apparue : les évangélistes du numérique. Ce qui se joue, c'est la pression sur la décision humaine à plusieurs niveaux d'injonction. En vue d'instaurer une vision de la société reposant sur des systèmes technico-économiques.
...
Les zones à défendre comme à NDDL peuvent nous sauver de l'hyper rationnalité du transhumanisme
...
les données personnelles, privées / la quadrature du net ne sont plus le problème. Se soucier de liberté, de dignité humaine, /brevet de bracelet qui viserait à corriger la position de la main (surmoi et vérité) Ces modèles là, on n'en veut pas ! c'est ça la France !
Renouer avec l'hygiène de la langue. Conseille Georges Orwell, Anna Arent le conflit conditionne la politique, jacques élul "la technique, ou l'enjeu du siècle" ++
12h04
Ali Baddou
Questions politiques
Muriel Pénicaud est "choquée et scandalisée" de l'existence d'un fichier occulte sur les cadres du syndicat FO
Par Ali Baddou
Clés :
chômage pauvreté travail & emploi Politique
Transcription :
...
médiation... négociation... conflit.. justice...
11h03
Image Principale Ameisen
Articles Scientifiques :
McGovern P, Jalabadze M, Batiuk S, et coll. Early neolithic wine of Georgia in the South Caucasus. Proceedings of the National Academy of Sciences USA 2017, 114:E10309-18.
Hoffman JQ, Till AR. Acoustic archeologist. Nature 2014, 506:158.
Davidovich U. The chalcolithic-Early bronze age transition: a view from the Judean Desert caves, Southern Levant. Paleorient 2013, 39:125-38.
Wilkinson K, Gasparian B, Pinhasi R, et coll. Areni-1 cave, Armenia: A chalcolithic-early bronze age settlement and ritual site in the southern Caucasus. Journal of Field Archaeology 2012, 37:20-33.
Barnard H, Dooley A, Areshian G, et coll. Chemical evidence for wine production around 4000 BCE in the late chalcolithic Near Eastern highlands. Journal of Archeological Science 2011, 38:977-84.
Pinhasi R, Gasparian B, Areshian G, et coll. First direct evidence of chalcolithic footwear from the Near Eastern highlands. Plos One 2010, 5: e10984, pp 1-5.
Conard N, Malina M, Münzel C. New flutes document the earliest musical tradition in southwestern Germany. Nature 2009, 460:737-40.
Zhang J, Lee Y. The magic flutes. Natural History, September 2005:317-21.
McGovern P, Zhang J, Tang J, et coll. Fermented beverages of pre- and proto-historic China. Proceedings of the National Academy of Sciences USA 2004, 101:17593-8.
Zhang J, Xiao X, Lee Y. The early development of music. Analysis of the Jiahu bone flutes. Antiquity 2004, 78: 769-78.
Li X, Harbottle G, Zhang J, et coll. The earliest writing? Sign use in the 7th millennium BC at Jiahu, Henan Province, China. Antiquity 2003,77:31-44.
Kuttruff J, DeHart S, O'Brien M. 7500 years of prehistoric footwear from Arnold research cave, Missouri. Science 1998, 281:72-5.
McGovern P, Glusker D, Exner L, et coll. Neolithic resinated wine. Nature 1996, 381:480-1.
Documents sonores :
Songs of the caves. Acoustics and Prehistoric Art in Spanish Caves.
Livres :
Patrick McGovern. Ancient Brews. Rediscovered and re-created. WW Norton & Co, 2018.
Patrick McGovern. Uncorking the Past. The quest for wine, beer and other alcoholic beverages. University of California Press, 2011.
Anne Michaels. _The winter vault_. Knopf, 2009.
Chansons diffusées:
Alina Orlova - Vaiduokliai - Fargo Records
Winston MC Anuff / Fixi - My angel - Chapter Two
Domnique A - Le temps qui passe sans moi - CINQ7
L'équipe
Jean Claude Ameisen Auteur
Christophe Imbert Réalisateur
Christophe Mager Attaché de production
Mots-clés :
Culture Idées Livres sciences archéologie mythe Société
Transcription :
...
2:41
une autre découverte faite dans cette grotte avait été publiée en 2010 dans "plus one" l'étude était animée par "ron minrassi ???" elle décrivait une chaussure de cuir. Il s'agit de la plus ancienne chaussure découverte à ce jour dans toute l'eurasie. Elle est faite d'une seule pièce de cuir qui semble être un cuir de bœuf travaillé d'une épaisseur de 2 mm. La chaussure a 24,5 cm de long et de 8 à 10 cm de large ce qui correspondrait aujourd'hui à un 37 en pointures européennes. Un lacet de cuir permettait de lacer les chaussures devant et derrière et la chaussure date d'il y 5600. Jusque là, les chaussures les plus anciennes en eurasie avaient été découvertes à deux endroits. L'un était situé à un peu plus de 2500 km à l'est d'Arénie??? dans le glacier de housslabior??? dans les alpes heutsal??? dans le sud du Tyrol, à la frontière entre l'Italie et l'Autriche... heutsi??? mort il y a environ 5300 ans à plus de 3200 m d'altitude...
terminer ACT
ndlr :
-
la chaussure (>-3600 ANS AC) illustre l'erreur anthropologique commise par les véganistes qui sont dans la négation de l'histoire humaine ??
=>
faire valider ces mots par des scientifiques, des philosophes ACT -
corriger ACT
euro(p)(a)(éen)(n)(e)(s)
Connu /
https://twitter.com/JMJancovici/status/1050110568022069248
"
Jean-Marc Jancovici @JMJancovici
3 hil y a 3 heures
Vidéo (9') : Valérie Masson-Delmotte ( Paléoclimatologue, membre du GIEC) présente le rapport du GIEC relatif au conséquences d'un réchauffement climatique de 1,5° C au Sénat
(publié par Joëlle Leconte)
0 réponse 12 Retweets 17 j'aime
"
20 404 vues - 142 - 22
Ils prétendent défendre la cause animale, mais sont-ils tous sincères ? Les vegans attaquent les boucheries au nom de la libération des animaux… Les chasseurs, eux, se proclament "premiers écologistes de France" dans leur dernière campagne de pub. En Australie, on éradique des milliers de chats au nom de la préservation des espèces ! Complément d'enquête" se penche sur les nouveaux "défenseurs" de la cause animale...
Le site de l'émission : https://www.francetvinfo.fr/replay-ma...
Notre Twitter : https://twitter.com/Cdenquete
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Titre
Leave My Kitten Alone
Artiste
The Detroit Cobras
Album
Tied & True
Concédé sous licence à YouTube par
[Merlin] Bloodshot Records, [Merlin] Beggars (au nom de Rough Trade); BMG Rights Management, Exploration Group (Music Publishing) et 1 sociétés de gestion des droits musicaux
Titre
The Heart Harmonicon
Artiste
Colleen
Album
The Golden Morning Breaks
Concédé sous licence
Transcription :
végan / anti-spécisme (ne pas faire de différence entre l'homme et l'animal sic)
chaussures en matières synthétiques sic
...
il faut de l'action directe pour libérer les animaux
...
singularité des animaux, altérité pour les animaux
...
24:00 À la ferme de Paris, Emmanuelle POUYDEBAT directrice de recherche au CNRS, animaux sont intelligents chacun à leur manière, chaque individu, chaque espèce, a sa propre intelligence, de même pour la conscience
...
un juge en argentine a décidé de libérer une chimpanzée, même droit que l'homme
...
on ne peut plus considérer l'animal comme un objet en droit.
La souffrance animale n'est plus tolérable dans la science
...
chasse au chat sauvage en australie qui détruit la faune endogène, le chat est supprimé humainement selon le trappeur, par urgence écologique
...
Aurélien Barraud
...indigènes que nous avons si longtemps méprisé... l'espèce humaine est LE super prédateur... étiolement de la vie sur terre... /végan ne les soutient pas, mais gênant /construction du ressenti de violence ex Nelson Mandela avant la mort donnée, les animaux n'ont pas de vie = crime contre la vie
la valeur d'une vie ne dépend pas de la proximité à l'homme, mais la considérer pour elle-même ... inde /réduction à l'absurde ... la vie est en train de disparaître, on est donc tellement loin de l'inde... /chasse
58:25
...
ndlr :
conclusion : ne pas faire de différence entre l'homme et l'animal n'est pas considérer l'homme comme étant rattaché à la branche animale du vivant... Tous les animaux sont-ils égaux en droits ? Ont-ils les mêmes capacités ? N'est-ce pas la même logique que pour l'égalité républicaine ?
Préférer des matière synthétiques au cuir, n'est-ce pas rester dans la culture fossile, c'est-à-dire être contre-productifs du combat zéro fossiles ?
questionner, contribuer à organiser, animer des débats, informer ACT
...
ndlr :
approche holistique de la ville à co-construire avec les habitants, les citoyens que j'accompagne en tant que médiateur :
https://www.lemediatv.fr/lautre-20h/sos-mediterranee-zad-victorieuse-arcadia-villes-en-transition/
ou
https://www.youtube.com/watch?v=saszI0Q7xSY
Alors que les scientifiques du Giec dévoileront lundi 8 octobre leur rapport sur le dérèglement climatique, les militants d’Alternatiba organisent ce week-end une grande mobilisation à Bayonne. Objectif, d’après Txetx Etcheverry : construire un mouvement citoyen de masse pour forcer les dirigeants à agir.
Jean-Noël (Txetx) Etcheverry est un des animateurs de l’association écologiste Bizi et membre d’Alternatiba, qui organise ce week-end un rassemblement d’ampleur pour le climat à Bayonne, auquel Reporterre participe. D’abord engagé dans les années 1970 dans le combat pour l’indépendance du Pays basque, il est devenu syndicaliste et militant climatique.
...le monde a déjà commencé à changer : les effets du réchauffement sont là, comme l’ont montré les événements climatiques extrêmes survenus cet été en Europe et ailleurs. Il ne s’agit plus d’un péril lointain mais d’une réalité chaque jour plus tangible : cela devient un problème concret. Notre perception de ce phénomène se modifie, et cela change beaucoup de choses. La démission de Nicolas Hulot et le succès de la Marche pour le climat
https://reporterre.net/La-plus-grande-manifestation-pour-le-climat-jamais-vue-en-France
ne sont pas étrangers à cette modification.
...
ce rapport décrit la bataille terrible que nous devons mener. Chaque dixième de degré de réchauffement compte. + 1,5 °C, + 1,8 °C ou + 2 °C… les conséquences pour la biodiversité, pour les humains, ne seront pas les mêmes. Il n’est pas impossible de stabiliser le changement à + 1,5 °C, c’est techniquement atteignable. Mais il faudrait un tel changement que beaucoup nous disent que c’est infaisable. Je le répète : c’est possible ! Il s’agit de réagir comme si nous nous trouvions en état de guerre ou de catastrophe majeure.
...
Ce rapport du Giec nous place donc devant un choix historique. Soit nous continuons comme aujourd’hui, et devrons répondre de notre inaction devant les prochaines générations, qui en 2050 vivront déjà l’enfer climatique. Soit nous engageons dès maintenant un changement massif et immédiat. Ce ne sera pas l’horreur ni le sacrifice ! Ce changement peut nous apporter des bénéfices énormes en matière d’emplois, de santé, de qualité de vie.
...
Nous avons besoin de politiques radicales en matière de disparition des voitures polluantes, d’isolation globale des logements — à commencer par ceux des plus pauvres —, de reconversion de l’agriculture vers le bio et le local. Tout cela nécessite des investissements massifs, mais on sait où et comment trouver de l’argent, par exemple par la création monétaire. Une fois ces dynamiques de sobriété impulsées, nous devons développer les énergies renouvelables.
...
Aucun programme électoral ne devra être en contradiction avec les objectifs climatiques. Avec Bizi, nous travaillons sur un projet de territoire soutenable et solidaire pour le Pays basque.
...
Le local ne suffit pas. La bataille du climat se joue indissociablement aux niveaux local et global. Mais nous n’avons pas aujourd’hui le rapport de force à l’échelle globale. Donc, commençons par nous réunir et agir localement. Car, quand des territoires sont massivement mobilisés, ils peuvent bloquer des infrastructures immenses et mettre des grains de sable dans la machine, comme on l’a vu à Notre-Dame-des-Landes, ou ici, au Pays basque, avec la ligne à grande vitesse. De territoire en territoire, il y aura ensuite un effet d’entraînement, capable de peser sur les décisions.
Car c’est l’objectif : créer un mouvement de masse sur la question climatique. Aujourd’hui, c’est davantage faisable qu’avant, parce que les gens commencent à voir le dérèglement climatique dans leur quotidien. La prise de conscience est là, il faut à présent donner aux gens des moyens d’agir. Au niveau local, on a davantage de prise, les gens savent quoi faire. On peut créer un écosystème qui prenne le dessus sur le capitalisme.
Mais on ne renonce pas à peser sur le global, au contraire ! Il faut continuer l’interpellation des décideurs, le travail d’influence, voire de contrainte, sur les grands groupes économiques, via notamment l’action non violente. Les campagnes de 350.org, des Amis de la Terre, d’Attac sont essentielles. Mais on ne peut pas se contenter d’attendre que les dirigeants agissent.
...
sans rapport de force organisé dans la société, on n’arrivera à rien
...
articuler le local et la dynamique globale
...
Un cercle vicieux s’est installé qu’il s’agit de briser. Les hommes et les femmes politiques ne mettent pas dans leurs priorités la question climatique car ils pensent que ça ne « paye » pas électoralement. Les médias la traitent peu parce qu’ils pensent que ça n’intéresse pas. Et l’opinion publique n’arrive pas à voir ce dérèglement climatique comme un problème prioritaire puisque ni les dirigeants ni les médias n’en parlent.
Nous devons donc créer un cercle vertueux, et les conditions semblent aujourd’hui réunies pour y parvenir.
...
il y a un devoir de continuer à se battre pour la réduction massive et immédiate des émissions de gaz à effet de serre.
[1] Chef de projet - Propos recueillis par Hugues Bazin
Laisser l’espace vide pour permettre l’accueil et la rencontre
...
On retrouve un peu le côté forain avec le camping-car mobile qui amène la joie.
...
sentir les choses, comprendre les codes
...
Déshérence des jeunes ou des politiques publiques ?
...
Beaucoup des militants des années 1980 se sont épuisés. Il y a un turnover politique qui est terrible. Il n’y a pas de politique à long terme et les jeunes ont le sentiment d’être délaissés, de ne pas être aimés.
...
ouvrir le droit à l’expérimentation, à l’échec avant de réussir. On refuse d’être les pompiers des quartiers, parfois on cherche à nous instrumentaliser dans ce sens.
...
Ouvrir un espace qui se pérennise
...
On projette une « médiation nomade numéro 2 » qui serait le « camion de solutions ».
...
amener au pied des immeubles un peu de rêve
...
construire une maison humaine ensemble, développer un maillage humain
...
L’économie parallèle mais aussi l’économie mafieuse, comme la drogue, instaurent paradoxalement des métiers nouveaux comme la « chouf », qui veut dire « regarde » en arabe. On est en train d’inventer le verbe « chouffer » (regarder). Regarder, c’est le rôle des guetteurs des réseaux de drogue de Marseille.
...
inventer une forme d’entrepreneuriat populaire
...
Pour un nouveau contrat social
...
C’est une honte d’avoir injecté autant d’argent dans le bâti sans que la pauvreté soit résorbée avec une prise en compte de la dimension sociale. Le problème, c’est l’absence des bailleurs sur ces questions. On est chez eux dans leurs cages et ils ne soutiennent pas nos actions. Il faudrait que les habitants puissent payer un service de biens communs comme il existe un pourcentage pour la culture (le 1 %). On n’est pas là simplement à vivre empilés les uns sur les autres, il faut des espaces, des outils pour se rencontrer. Dans les réunions et les colloques, les habitants n’arrivent pas à faire entendre leur parole. C’est compliqué de fabriquer une parole.
32
Il faudrait revoir une manière d’aménager le territoire où les espaces vacants puissent servir de lieux d’accouchement, d’incubateurs d’initiatives populaires. Par exemple, si on occupe une friche, il faut arriver à négocier des clauses à partir du moment où l’écosystème commence à devenir viable pour préserver le statut et l’engagement des personnes. Car, lorsqu’on parle d’économie sociale et solidaire, on s’aperçoit que ce n’est pas aussi solidaire que ça.
33
L’humain est une machine à créer, à se rencontrer. On peut imaginer une sorte de service civique où les personnes ont un statut protégé pendant un certain temps, de façon à ce qu’il puisse créer, se former, voyager, s’essayer à quelque chose tout en étant payé.
34
Il faut réviser nos équations. Il faudrait un « passeport de voyage », avec trois niveaux : le premier, c’est l’action de terrain sans quoi rien n’est possible, le deuxième est une formation à la carte, et le troisième, c’est le droit au voyage. Il manque dans les quartiers des vitrines qui valorisent ces activités et ces compétences, ces formations et ces initiatives, qui valorisent le produit des parcours des jeunes.
35
Il y a un problème de visibilité, de lisibilité de ce qu’on fait, on ne sait pas mettre en vitrine ces processus, notre production humaine. C’est ce que nous incarnons à travers ce camping-car qui débarque dans les quartiers et matérialise la réalité de ces espaces.
Notes
[1]
Contact : kherfi.lakdar@orange.fr, Médiation nomade [en ligne] (www.mediationnomade.fr).
ndlr : Lakdar arrive au même point que ARCdev au Havre dans les années 2000... => coopérer ACT
Politis s'associe aux Coquelicots, pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France.
Cet article est en accès libre. Politis ne vit que par ses lecteurs, en kiosque, sur abonnement papier et internet, c’est la seule garantie d’une information véritablement indépendante. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas prendre de publicité sur son site internet. Ce choix a un coût, aussi, pour contribuer et soutenir notre indépendance, achetez Politis, abonnez-vous.
Il est des grands appels qui ne ressemblent pas à des pétitions de principe. « Nous voulons des coquelicots » est de ceux-là, qui ajoute au choc des consciences des moyens pour agir. Il scelle des engagements pour l’avenir, et nous y prendrons toute notre part. C’est d’ailleurs dans cet esprit que Politis avait participé à la création d’Attac il y a vingt ans.
À lire aussi >> Zéro pesticide, urgence vitale
Aux désastres sociaux s’ajoutent désormais les crimes contre la planète. Il y a une urgence absolue à se mobiliser, tant les ravages sont considérables sur le vivant, dont les humains. C’est la biodiversité dans son ensemble qui est menacée à un point critique par les pratiques agro-industrielles et la passivité de gouvernements complices.
L’appel :
Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant.
...
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection. Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes. a
Pour signer l’appel : www.nousvoulonsdescoquelicots.fr
Les soutiens associatifs :
Alerte médecins pesticides, Amaplace sur la terre, Bio consom’acteurs, Bretagne vivante, Charlie Hebdo, Citoyens, santé, environnement, Colibris, Convention vie et nature, Dédé l’Abeillaud, Eaux et rivières de Bretagne, Fédération française des apiculteurs professionnels, Fermes d’avenir, France nature environnement, Frapna, Générations futures, GoodPlanet, Greenpeace, Groupe chiroptères Provence, Groupe N&P Lorraine-Alsace, Jardin de l’abbaye de Valsaintes, Jardins du Comminges, L’Âge de Faire, le Jardinier maraîcher du Florival, Les Amis de la Terre, LPO, Miramap, Nature et progrès, Noè, Novissen, Pax Christi, Réseau Amap IdF, Réseau école et nature, Res’OGM, Robin des bois, Santé environnement Auvergne Rhône-Alpes, SAPN, Sepanso Aquitaine, Terre vivante, Union nationale de l’apiculture française, Phyto-victimes.
À lire aussi >> Fabrice Nicolino : « Pour un soulèvement pacifique »
Collectif
Association de personnes engagées de manières variées pour le progrès social, écologique et démocratique. Nous nous sommes retrouvés sur le besoin d'acquérir, d'aguerrir les processus de l'éducation populaire politique pour créer le lien entre tous les projets, combats, envies des citoyens.
Chemin faisant, nous nous posons la question suivante :
Quel système voulons-nous créer, et comment le faire, pour nous permettre d’exercer pleinement notre citoyenneté ?
Nous proposons un appel à contribution pour former le corpus théorique et pratique permettant de donner des réponses partielles ou globales à cette question.
Ta contribution peut prendre la forme d’un témoignage, d’une réflexion, d’une proposition, écrite (15 000 signes max), dessinée, audio ou vidéo.Elle peut prendre l’angle de tes expériences militantes, partisanes, syndicales, professionnelles, en France ou ailleurs ; elle peut concerner nos institutions, la Constitution, la démocratie participative, l'implication citoyenne, mais aussi un projet de société tenant compte de l’idée d’éducation permanente… Elle doit être cohérente avec la mission de la Coopérative citoyenne : créer les conditions de l’implication réelle de tou-te-s dans la prise et l’exercice du pouvoir, dans un objectif de transformation sociale. Pour en savoir plus : www.cooperativecitoyenne.fr/pourquoi
Elle sera diffusée sur le site de la Coopérative citoyenne et sur sa page Facebook. Selon l’évolution du projet, un livre pourra être publié pour réunir les contributions.
Pour t'aider à démarrer, nous te proposons ce nuage de questions (non obligatoire, non exhaustif...) :
Lors de tes expériences d'engagement, as-tu connu des déceptions, des échecs ?
As-tu vécu ou eu connaissance de formes d'engagements collectifs qui ont fonctionné ?
Au travail, dans ton logement, as-tu eu des expériences de "participation" ?
Comment analyses-tu le rapport entre un collectif citoyen (association, syndicat, réseau local), le mouvement social et une élection ?
Un collectif citoyen peut-il prendre le pouvoir ?
Comment et par qui le pouvoir peut-il être pris ?
Comment imagines-tu l'écriture, les conditions, de création d'une nouvelle constitution ?
Comment imagines-tu le fonctionnement et les objectifs d'une société où le pouvoir serait aux citoyens ?
Nous attendons toutes les contributions avec impatience !
Envoyez-les à cette adresse : contact@cooperativecitoyenne.fr
MEL
Sujet : [newsgisdemocratie] Rappel : mardi 18 septembre Bruno Latour au séminaire du Gis Démocratie et Participation, 17h30-19h30 à SuperPublic
Date : Fri, 14 Sep 2018 12:30:45 +0200 (CEST)
De : jean-michel.fourniau@ifsttar.fr
Pour : newsgisdemocratie newsgisdemocratie@sympa.ifsttar.fr
Le séminaire du Gis /Démocratie et participation/
/Expérimentations démocratiques, émancipation et transformation sociale/
destiné à mettre en débat les travaux récemment publiés sur les expérimentations démocratiques, la participation politique et la démocratie participative.
Accueilli par les Halles civiques, espace d’expérimentations publiques, démocratiques et citoyennes, soit aux Halles de Belleville (octobre-décembre, 27 rue Piat, 75020 Paris, sous le Belvédère du parc de Belleville (Métro Pyrénées, ligne 11), soit à SuperPublic (septembre 2018, et année 2019, 4 Rue la Vacquerie, 75011 Paris - Métro Voltaire (ligne 9) ou Philippe Auguste (ligne 2).
Se déroule de 17h30 à 19h30. La première séance a lieu à SuperPublic :
Le 18 septembre 2018, nous recevons Bruno Latour (Sciences Po Paris) autour de son dernier ouvrage, /Où atterrir ? Comment s’orienter en politique/, paru à La Découverte en 2017.
Comment s'orienter en politique ? http://www.participation-et-democratie.fr/fr/node/2534/
Discutant : Jean-Michel Fourniau (GSPR, EHESS)
Le séminaire est organisé pour le Gis par Julien Talpin, Marion Carrel et Catherine Neveu.
.Le séminaire est accueilli par les Halles civiques, espace d’expérimentations publiques, démocratiques et citoyennes (https://www.hallesciviques.org/) réparti sur deux sites :
· Halle de Belleville , 27 rue Piat, 75020 Paris, sous le Belvédère du parc de Belleville (Métro Pyrénées ligne 11).
· SuperPublic, 4 Rue la Vacquerie, 75011 Paris (Métro Voltaire ligne 9 ou Philippe Auguste ligne 2).
Programme 2018-2019
Le séminaire se déroule de 17h30 à 19h30
Mardi 18 septembre 2018 - site Superpublic
Avec Bruno Latour , à propos de son ouvrage /Où atterrir ? Comment s’orienter en politique /, paru à La Découverte en 2017
Discutants : Jean-Michel Fourniau (GSPR, EHESS)
Mardi 2 octobre 2018 - site Halle de Belleville
Avec Alice Mazeaud (CEJEP, Université de La Rochelle) et Magali Nonjon (CHERPA, IEP Aix-en-Provence) , à propos de leur ouvrage /Le marché de la démocratie participative/, paru aux Éditions du Croquant en 2018
Discutant : Loïc Blondiaux (CESSP, Université Paris 1)
Mardi 20 novembre 2018 - site Halle de Belleville
Avec Christelle Dormoy-Rajramanan (CRESPPA-CSU, Université Paris Nanterre), autour de l’ouvrage qu’elle a écrit avec Boris Gobille (Triangle, ENS Lyon) et Erik Neveu (Arènes, Université de Rennes), /Mai 68 par celles et ceux qui l’ont vécu/, paru aux Éditions de l’Atelier en 2018
Discutant.e : en cours
Mardi 11 décembre 2018 - site Halle de Belleville
Avec Joëlle Zask (IHP, Université d’Aix-Marseille), à propos de son ouvrage/ Quand la place devient publique/, paru aux Éditions Le Bord de l’eau en 2018
Discutante : Héloise Nez (Citeres, Université de Tours)
Mercredi 23 janvier 2019 - site Superpublic
Avec Yohan Dubigeon (École Vaucanson, Cnam), à propos de son ouvrage /La démocratie des conseils. Aux origines modernes de l’autogouvernement/, paru chez Klincksieck en 2017
Discutant : Samuel Hayat (Ceraps, CNRS)
Mercredi 20 février 2019 - site Superpublic
Avec Emmanuel de Lescure (Cerlis, Paris Descartes) et Emmanuel Porte (Injep), à propos de leur ouvrage /Éducation populaire : politisation et pratiques d’émancipation/, paru aux Presses de Sciences Po en 2017
Discutant : Maxime Vanhoenacker (Tram-IIAC, CNRS)
Mercredi 20 mars 2019 - site Superpublic
Avec Sara Angeli Aguiton ( Centre Alexandre Koyré, EHESS), à propos de son ouvrage /La démocratie des chimères : Gouverner la biologie synthétique/, paru aux Éditions Le Bord de l’eau en 2018
Discutant : Brice Laurent (CSI, École des Mines)
Mercredi 3 avril 2019 - site Superpublic
Avec Christophe Traïni (CHERPA, IEP d’Aix-en-Provence) et Loïc Blondiaux (CESSP, Paris 1) à propos de l’ouvrage qu’ils ont codirigé, /La démocratie des émotions/, paru aux Presses de Science Po en 2018
Discutant : Damien Boquet (Telemme, Université d’Aix-Marseille)
Mercredi 22 mai 2019 - site Superpublic
Avec Guillaume Gourgues (Triangle, Université de Lyon 2) à propos de l’ouvrage qu’il a coécrit avec Claude Neuschwander (patron de la relance de LIP en 1974), /Pourquoi ont-ils tué LIP ? De la victoire ouvrière au tournant néolibéral/, paru aux Éditions Raisons d’agir en juin 2018.
Discutant : Maxime Quijoux (Printemps, CNRS)
Jean-Michel FOURNIAU
Directeur de recherche au DEST-IFSTTAR
courriel : jean-michel.fourniau@ifsttar.fr mailto:jean-michel.fourniau@ifsttar.fr
Président du Gis Démocratie et Participation
MSH Paris Nord
20, av. Georges Sand - 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 55 93 93 45
courriel : gis-dep@mshparisnord.fr mailto:gis-dep@mshparisnord.fr
http://www.participation-et-democratie.fr/
ndlr :
- sur la forme, site non accessible aux mal-voyants ? => vérifier ACT
- transcription disponible ? chercher ACT
- SUR LE FOND, va dans le même sens que le reportage d'envoyé spécial d'hier (20/9/18) en étant encore plus complet et précis, mais en "jetant le bébé éoliennes avec l'eau du bain de la compromission économique" => DÉNONCER ACT
- résumé (à compléter et valider) : le scandale n'est ni la génératrice éolienne ni le parc éolien ni le projet éolien en général par nature PUISQUE DE NOMBREUX TÉMOINS ÉTAIENT AU DÉPART DES ÉCOLOGISTES CONVAINCUS, mais bien :
. le contexte macroéconomique français et mondial qui "déroule le tapis rouge" à tous les requins de la finance internationale tout en s'en défendant (ex. S.Royal, Yves Cochet, etc) donc les gouvernements français successifs ministre de l'écologie en tête qui n'ont rien assumé. Avec le mécanisme de financement au nom opaque de "contribution au service public de l'énergie-CSPE" ;
. les porteurs de projet non éthiques qui tirent parti de cette situation TRÈS AISÉMENT puisqu'aucun dispositif de régulation n'est prévu ;
. de même pour le greenwashing des multinationales comme ikea ou total qui de bonne guerre, tirent la couverture à elles (en ayant probablement fait pression en amont pour l'avènement du droit, mais ce n'est pas dit sauf erreur de ma part). - d'où plein de questions :
. quel aura été le rôle de la pression de l'industrie nucléaire ?
. comment sauver les projets éoliens (on aura noté qu'aucun exemple de parc citoyen n'aura pas été donné à voir) ?
. l'écologie est-elle INCOMPATIBLE avec le capitalisme en général ou suffit-il de le réguler ? Si oui, comment ? - expression "ripolinage vert" validée par https://fr.wiktionary.org/wiki/ripoliner (sens figuré) POUR MIEUX DÉNONCER
ACT
Il n’y a plus d’ailleurs. Et voilà pourquoi ce site s’appelle “Planète sans visa”. Cette expression n’est pas de moi : je l’ai découverte chez Victor Serge, mais elle est antérieure à lui. À ma connaissance, elle a été utilisée dès 1929 dans un tract surréaliste, probablement écrit par André Breton, ainsi que dans un livre de Léon Trotsky.
...
C’est un fait : la planète est devenue une banlieue où s’entassent les peuples. Jadis, c’est-à-dire hier, franchir une frontière vous mettait à l’abri d’une guerre.
...
Tout a changé. La planète est une, les prouesses technologiques nous ont définitivement cloués sur place. L’homme, devenu un agent géologique de première puissance, a inventé l’ère anthropocène. Ce site parlera donc de la crise écologique, à ma manière. Sans concessions, sans inutiles précautions, sans vain respect pour les hommes et les institutions.
S’il doit avoir un sens, ce sera celui d’écrire librement. De décrire et de dénoncer ce qui se passe. Car il se passe un événement si considérable, tellement inédit, à ce point stupéfiant que la pensée refuse de l’admettre. Ce qui nous arrive peut se résumer, même si aucun esprit n’est capable de le concevoir pleinement : nous sommes les contemporains de l’anéantissement de la vie. De la destruction des conditions de vie de l’humanité. De l’asservissement des autres êtres vivants à notre bon plaisir imbécile. D’une crise d’extinction des espèces comme la planète n’en a pas connu depuis la fin des dinosaures, voici 65 millions d’années.
Je n’ai pas l’illusion, ni l’outrecuidance, de savoir quoi faire. Je ne sais pas. Mais je pense, mais je suis convaincu qu’il faut marquer au plus vite une rupture complète avec notre manière de penser la société. Et cela implique de se détacher au plus vite des formes politiques anciennes. Je vise la droite comme la gauche. Et les Verts aussi, évidemment.
Ce n’est pas un programme, c’est un drapeau. Il nous reste peu de temps, je le crains, pour imaginer un avenir qui ne soit pas de guerre et d’affrontements majeurs. Comme j’aime la liberté, et parce que je défends l’égalité, et même la fraternité, je souhaite que ces valeurs soient conservées. Il faut donc défendre les droits de l’homme, assurément, mais on ne peut plus en rester là. Le rêve né en France autour de 1789 atteint sous nos yeux ses limites. L’individu est une limite, une triste et terrible limite qu’il nous faut dépasser. L’individu n’a pas, ne peut plus, ne doit en aucune manière avoir tous les droits que lui reconnaissent, pour le plus grand profit des marchands, la publicité et la propagande. Lesquelles ne sont en réalité – qui peut encore l’ignorer ? – qu’un seul et même mot.
Nous devons, dès qu’il sera possible, travailler ensemble à une Déclaration universelle des devoirs de l’homme. Car l’homme a désormais la responsabilité de protéger et de sauver ce qui peut l’être encore. Les plantes et les arbres. Les singes et les colibris. Les fleuves et les pierres. Le vent et les abysses. Les étoiles et les saisons. Sans oublier lui-même. Sans nous oublier nous-mêmes.
...
je n’imagine pas d’autre chemin. Or donc, suivez-moi dans le dédale, et nous tenterons ensemble de ne pas perdre notre fil d’Ariane. Je vous promets de vraies informations. De la dérision et du rire. De la polémique. Et peut-être un peu d’espoir.
Auteurs :
Xavier Poux, Chercheur associé
Pierre-Marie Aubert Chercheur Iddri, Coordinateur de l'initiative Agriculture européenne
Les signaux alarmants sur la nécessité d’une transition du système agricole et alimentaire en Europe s’accumulent depuis plusieurs années et l’attente sociale pour une telle transition s’exprime de plus en plus nettement. Comment peut-on nourrir l’Europe - et la nourrir bien - tout en préservant la nature et le climat ? Tel est l'objet de l'étude dont ce papier résumé les principales conclusions.
Messages clés :
- Les régimes alimentaires actuels, trop riches et déséquilibrés (trois fois trop de sucres, deux fois trop de protéines, déficit en fruits et légumes et en fibres) :
contribuent à l’accroissement de nombreuses affections (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires) ;
conduisent l’Europe à dépendre du reste du monde pour se nourrir, à travers l’importation de 40 millions de tonnes de protéines végétales, représentant pus de 20 % de sa surface agricole utile et dépassant de loin le niveau de ses exportations. - Le scénario TYFA repose sur l’abandon des pesticides et des fertilisants de synthèse, le redéploiement des prairies naturelles et l’extension des infrastructures agroécologiques (haies, arbres, mares, habitats pierreux) et sur l’adoption de régimes alimentaires plus sains (moins de produits animaux, davantage de fruits et légumes).
- Malgré une baisse induite de la production de 35 % par rapport à 2010 (en Kcal), ce scénario :
satisfait aux besoins alimentaires des Européens tout en conservant une capacité d’exportation sur les céréales, les produits laitiers et le vin ;
conduit à une réduction des émissions de GES du secteur agricole de 40 % par rapport à 2010 ;
permet de reconquérir la biodiversité et de conserver les ressources naturelles. - L’extensification de l’élevage herbivore joue un rôle clé dans le scénario. Elle permet le maintien et le redéploiement des prairies naturelles, maximisant la production de légumineuses spontanées et donc la gestion de la fertilité des sols, et contribue à la reconquête de la biodiversité, à la lutte contre le changement climatique et à une production animale de qualité.
CHÔMAGE : LA FIN DU MODÈLE FRANÇAIS ?
magazines d'actu | 64min | tous publics
La réforme de l'assurance-chômage est l’un des dossiers chauds de l’exécutif en cette rentrée. Alors que se sont achevées cette semaine les rencontres bilatérales entre le gouvernement et les partenaires sociaux, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a confié que le gouvernement « n'avait aucun tabou », y compris sur la dégressivité des allocations. Cette idée de dégressivité a été avancée récemment, pour les cadres, par le député LREM Aurélien Taché. Mais le gouvernement pourrait même aller plus loin : « Ce n’est pas forcément un sujet de ‘cadres’, a glissé la ministre. On est un des rares pays d'Europe qui indemnise les demandeurs d'emploi deux ans, trois ans pour les séniors, sans dégressivité ».
Supprimé par le PS en France en 2001, l’intérêt de ce système dégressif fait débat. La CFE-CGC s'est insurgée contre cette mesure, de même que FO et la CGT. Quand dans l’opinion, selon un récent sondage Elabe, si 67 % des Français accueilleraient favorablement un tel dispositif pour les seuls cadres, ils seraient moins nombreux à soutenir une dégressivité qui s'appliquerait à tous (55 %). Et ils seraient partagés sur l'effet d'une telle mesure, 54 % considérant qu'elle accélérerait le retour à l'emploi, 46 % pensant le contraire.
Dégressivité du montant versé, réduction de la durée d'indemnisation ou limitation dans le temps des règles de cumul allocations/revenus du travail : dans un entretien au Monde publié ce vendredi, Muriel Pénicaud a rappelé qu’elle n’est « attachée à aucune piste en particulier » pour rééquilibrer les comptes de l’assurance-chômage, tout en précisant que « la réduction de la dette de l’assurance-chômage est une condition de viabilité de l’Unédic ».
Ce faisant, la ministre du Travail n'a fait que raviver les craintes des partenaires sociaux qu'au-delà des objectifs politiques affichés - lutte contre la précarité et meilleur retour à l'emploi - ce soit le prisme budgétaire qui domine. Selon eux, l'exécutif viserait une fourchette de 800 millions à 1 milliard d'euros d'économies supplémentaires par an dans les dépenses de l'Unédic. « Une fois de plus, on prend le problème à l'envers », a affirmé Jean-Michel Pottier pour la CPME. « Nous sommes d'accord pour négocier », a déclaré pour sa part Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, mais pas question « de faire moins sur l'indemnisation des demandeurs d'emploi que ce qui est fait aujourd'hui ». « Si la logique est purement budgétaire, ce sera ‘niet’ », a-t-il ajouté.
Les partenaires sociaux doivent retrouver la ministre du Travail le 17 septembre pour débuter la phase de concertation. Alors quelles sont les principaux axes de cette réforme ? Qu’est-ce que la dégressivité de l’allocation chômage ? Comment fonctionnent les systèmes d’assurance chômage en Europe ? Rendre les indemnités dégressives serait-il efficace en termes de retour à l'emploi ? Enfin pourquoi certains secteurs n'arrivent pas à recruter malgré de nombreuses offres ?
Invités :
- Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du Travail
- Fanny Guinochet, journaliste spécialiste des questions économiques et sociales à L’Opinion
- Mathieu Plane, économiste à l'OFCE, directeur adjoint au Département Analyse et Prévision
- Robin Rivaton, économiste, membre du conseil scientifique de la Fondapol.
Transcription :
...
Magali Pontal, assistante maternelle à mi-temps, conflit entre patronnat et syndicats de salariés, ... c'est très "Bercy" plus que "ministre du travail" ... La permittence sera réformée : enchaînement de contrats de travail très courts et de périodes de chômage ... malus pour les cdd bonus pour les cdi ? ... besoins de plus de flexibilité du travail (fondapol) ... si les chômeurs sont plus contrôlés, il faut que les entreprises acceptent le bonus/malus ... en espagne (16,1% de chômeurs), diminution au bout de six mois ex xavier martinez rodriguez webmarketing, 35 ans à Atocha, il l'ignorait 175€/semaine ... la vraie réponse est dans l'aide, la formation, l'accompagnement ... mais il faut faire des économies que dans deux ans le système d'assurance chômage ne perde plus d'argent ... crée des files d'attente car prend le travail des moins qualifiés, ce n'est donc pas la bonne solution ...
difficile d'isoler les résultats quand on a bougé plusieurs paramètres ... assurance là en cas de coup dur dans une période difficile ... /baisser l'indemnité des cadres c'est pas la mission de l'assurance chômage ... ensemble de mesures, coûteuse pour les entreprises, pour les salariés, les retraités (csg) ... le marché de l'emploi est spécifique rester universel ?
ya 5 millions de chômeurs en france, >100 000 à 180 000 emplois à pourvoir dans l'hôtellerie/restauration alain fontaine resto le mesturet paris, recruter des migrants, demandeurs d'asile ? Pour aurélien taché lrem ... mieux intégrer les réfugiés ... étude pôle emploi 3,9 millions d'offres ont abouti 5% des offres n'ont pas abouti /manque d'attractivité ou autre ... miser sur la formation mais salaires doivent correspondre aux qualifications ... en centre ville, effet de coût des loyers où ya ces emplois -> effets de rétention pas assez pris en compte. 2è point aides matérielles tickets cantines, etc, non mesurées, facteur explicatif
ya pas que l'argent, ya la formation, la grande distrib a créé des écoles /métiers de bouche, la promotion sociale ex rachat du bar, dynamique collective
fanny g : /droit refus emploi : théoriquement oui, mais le ctrl 1500 contrôleurs augmente, plan pauvreté passer au crible le mille feuilles des aides sociales, compliqué, trouver les bons arbitrages,
/prime d'activité coûte cher car marche bien a des freins, le tx de recours a augmenté
Q : 1- licencié à 57 ans n'a pas retrouvé un travail, être au chômage n'est pas un cadeau
/seniors, très difficile, pbt de dérogation, patienter jusqu'à la retraite
/rapport cese évolue car différent dans autres pays, le regard s'améliore
tendance fatale, <<retour à l'emploi = trappe,
2- que des mesures pour les derniers de cordée (Anna)
/peur risque, jeu politique pas si évident
/cadres cotisent plus que reçoivent ! mais ont indemnités de chômage élevés >6k€ quelques 100 personnes ! et 20000 à >4k€
3- chasser le chômeur professionnel
certains optimisent mais pas énorme 50% non indemnisés ! et peu ont 2 ans d'indemnités !
/pauvreté /chômeur tx >>élevé
4-plafonner les allocations ?
assurance mais cotisations transférées vers la csg payé /retraités aussi
Politique
Patricia Espinosa / Secrétaire exécutive de la convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques Anne Hidalgo / maire de Paris Le 04/09/2018 à 11:00 Mis à jour à 12:09
Le prochain Sommet mondial sur le climat se tiendra du 12 au 14 septembre à San Francisco. - Eric Risberg/AP/SIPA
...
Avec l'Accord de Paris, la communauté internationale a décidé de limiter la hausse de la température moyenne de la planète à 2 °C (dans l'idéal ce serait 1,5 °C) au-dessus de sa valeur de l'époque préindustrielle.
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Mais les Etats à eux seuls n'y suffiront pas. La réussite suppose la participation de tous, à tous les niveaux de l'Etat, ainsi que de la société civile, du secteur privé et des investisseurs. Il y faut donc une nouvelle forme de multilatéralisme inclusif - un multilatéralisme qui peut aussi servir à atteindre les Objectifs du développement durable qui complètent l'Accord de Paris sur le climat.
...
Source mel arcdev Wed, 5 Sep 2018 14:01:20 +0000 "L'impôt à la source, un dispositif inadapté"
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17 commentaires
Transcription :
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acheter du miel "fait en france" pour encourager le repeuplement des abeilles, a fondé une école HEA hautes études apicoles
...
Bleu Blanc Ruche lance un financement participatif sur ulule
ACT
53 minutes
Leur mission est d’interpeller les pouvoirs en place et de susciter la prise de conscience de leurs contemporains. Quel est leur statut et comment agissent-ils pour dénoncer le scandale?
Ouvrir les yeux © Getty / Eric Raptosh Photography
Selon Transparency International, une ONG qui lutte contre la corruption des gouvernements et institutions gouvernementales à l'échelle mondiale, le lanceur d'alerte est :
une personne qui, dans le contexte de sa relation de travail, signale un fait illégal, illicite et dangereux, touchant à l'intérêt général, aux personnes ou aux instances ayant le pouvoir d'y mettre fin.
En France, la notion de lanceur d'alerte tend à prendre de l'importance depuis 2011, notamment en matière de risques sanitaires ou environnementaux.
L'expression s'est popularisée, mais que désigne précisément le concept de lanceur d’alerte ?
Société
Les sentinelles de la démocratie
Comment s'y prennent-ils pour alerter l'opinion publique ?
Les lanceurs d’alerte s’exposent très souvent à des tentatives d’intimidation...
Comment sont-ils protégés ?
Société
Lanceurs d’alerte : vers une protection européenne.
Aujourd'hui, la loi Sapin II relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, définit le lanceur d'alerte, organise la procédure de signalement et consacre un régime commun de protection.
14h10
Axel Villard
La une de la science
L'eau des sols influence les puits de carbone
Par Axel Villard
Les invités
Francis Châteauraynaud
Sociologue, directeur d’études à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), à l’origine du concept de lanceur d’alerte.
Claire Nouvian
Directrice de l’association Bloom
Pierre Meneton
Chercheur en santé publique à l'Inserm
Programmation musicale
MIOSSEC NOUS SOMMES 2018
BLOSSOM DEARIE BOUM Label : VERVE1959
L'équipe
Mathieu Vidard Producteur
Fanny Bohuon Réalisatrice
Chantal Le Montagner
Lucie Sarfaty
Irène Ménahem Attachée de production
Thierry Dupin Programmateur musical
Mots-clés :
sciences corruption Politique Justice lanceurs d'alerte Info journalisme démocratie
La science devient un contre-pouvoir majeur. Analyse de ce nouveau rôle.
Max Weber (1864-1920)
En janvier 1919, Max Weber, le célèbre sociologue allemand, donne une conférence sur « la profession et la vocation de politique », dans un contexte qui est bien évidemment fort différent du nôtre, celui des troubles provoqués par la fin de la Première Guerre mondiale, mais où sont déjà présents un certain nombre de problèmes contemporains : la force des affirmations identitaires, la perte de sens liée à la modernité, la mise en cause de la politique… et son analyse peut nous aider à comprendre le choix que vient de faire Nicolas Hulot de se retirer du gouvernement.
...
la distinction qu’il introduit entre éthique de la conviction et éthique de la responsabilité est essentielle.
L’éthique de la conviction est une éthique absolue qui impose d’agir dans le respect des valeurs (le refus de la violence, l’obligation de dire la vérité…), quelles que soient les conditions dans lesquelles l’on se trouve et les conséquences de ces choix. Seule importe la proclamation de celles-ci. C’est l’éthique du Sermon sur la Montagne.
À l’inverse, l’éthique de la responsabilité, bien que fondée elle aussi sur l’adhésion à des valeurs, implique que l’on prenne en compte les conséquences prévisibles de nos actions, que l’on soit souvent obligé, pour atteindre des fins conformes aux valeurs, de mettre en œuvre des moyens qui rentrent en contradiction avec celles-ci et que les résultats de nos actions puissent être en contradiction avec nos intentions. Faire de la politique, c’est donc renoncer à la pureté, qui, comme le disait Péguy à propos de Kant, est celle de l’homme qui n’a pas de mains.
Nicolas Hulot. N4than!el/VisualHunt, CC BY-NC-SA
Nicolas Hulot : un ministre responsable
Une démission qui doit nous sortir de notre indifférence
Il n’a pas démissionné, comme cela se fait d’ordinaire, parce qu’il rejette le gouvernement auquel il a appartenu et pour lequel il garde « une immense amitié ». Il va même jusqu’à reconnaître que la France en matière d’environnement fait beaucoup plus que beaucoup de pays. La raison est infiniment plus grave. C’est que personne ne prend réellement au sérieux la tragédie écologique qui s’annonce, ni les politiques, ni la société civile et, qu’en restant au gouvernement, il pouvait donner l’illusion par sa seule présence que les choses n’allaient si mal que cela.
Une démission qui renvoie donc chacun d’entre nous à notre responsabilité sociale et politique, mais qui laisse en suspens la question centrale. Sommes-nous capables de sortir de « ce modèle économique qui est la cause de tous ces désordres » et d’en payer le prix nécessairement élevé en termes de niveau de vie et d’emploi ? L’irréalisme, souvent alimenté par les commentateurs politiques, qui consiste à faire croire que les contraintes auxquels sont confrontés les hommes politiques n’existent que parce qu’ils en tirent bénéfice, est aussi dangereux que l’indifférence, car il risque de mettre en péril notre capacité collective à améliorer, si peu que cela soit, notre situation.
clés : éthique écologie environnement politique gouvernement
Nicolas Hulot
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Avec Yves Marignac (Negawatt), Philippe Bihouix (ingénieur), Nicolas Haeringer (350.org) et Clara Paillard (One million climate jobs)
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Actualités et politique
45 commentaires
Christophe L
il y a 7 mois (modifié)
Merci a Philippe Bihouix d'essayer d'être le plus honnête possible. Peut-être que les autres ont raison de dire que la rupture vers une sobriété et un mode décroissant n'est pas fédérateur et porteur dans l'opinion mais pour quelqu'un de rationnel, je trouve que c'est plus parlant que des slogans de lendemain (verts) qui chantent. Vendre un énième rêve qu'on sait irréaliste me semble très dangereux.
Et puis ce qu'il préconise revient a se désintoxiquer. C'est compliqué et ca demande des efforts mais on finit par se sentir mieux. Personnellement je m'y mets petit a petit sans pour autant croire que ca changera grand chose... mais simplement parce que j'ai l'impression de vivre plus "justement" et ca redonne finalement du sens dans un monde qui en manque.
12
Super Elliott
il y a 6 mois
Une voiture 1 tonnes de matériaux pour bouger 80 kilo.
Un vélo 30 kilos pour en bouger en 80.
Donc la voiture électrique on oublie.
6
brinbrin62 62200
il y a 7 mois
Tant que les gens pourront consommer des biens, des services et de l'énergie, ils le feront. Il n'y aura aucune remise en cause politique du système. Seul un effondrement (euro, UE, pétrole ou autre) apportera un changement de politique.
2
Un Colibri
il y a 2 ans
Un grand MERCI à Mediapart de nous offrir des reportages aussi intéressants !! :)
6
Super Elliott
il y a 6 mois
4 expert tous d'accord pour changer de model ! Aujourd’hui en 2018 heureusement on a suivie leur conseils et on a voter le renouvellement OUF !
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Pat Barabas
il y a 7 mois
Moins de 10.000 vues !!! Ce monde mérite la catastrophe qui va lui tomber sur la gueule :-)
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José LLopis
il y a 5 mois
Super infos, comme d’habitude. Petite question, est-ce que l’éclairage des lampes d’arrière plan, sont en LED, ou à filament ?
Commencez par montrer l’exemple. Charité bien ordonnée...
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Benoit Mangin
il y a 5 mois
Pourquoi faire suer Bihouix pour "dé-spécialiser" ? C'est de la CENSURE. Sauf à "dé-spécialiser" parce qu'on considère que l'auditeur, en tant que clampin ou bouseux moyen, n'est pas en mesure de comprendre ??? Est-ce qu'il y a de ça chez vous, à Mediapart ?
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G D
il y a 2 ans
Je n'ai pas encore vu les 3 vidéos, mais quelque chose m'échappe : cette soirée était bien un 25 novembre 2015 à Paris ? Je veux bien que Mediapart mette un peu de chauffage chez lui mais au point de pouvoir rester un bon moment sans bouger sur une chaise en étant en t-shirt ou sans manches.... Y a quelque chose qui m'échappe...
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Charles-Edouard Lecomte
il y a 1 an
Le problème, c'est que personne n'a intérêt (au moins dans les pays industrialisés) à changer, ni les riches, ni les pauvres.
Actuellement, la consommation d'énergie, c'est pour moitié du chauffage. Le reste, c'est le transport, de la consommation de biens plus ou moins utile. Pour diminuer notre consommation, c'est renoncer à un certain confort (chauffer à 15°C permet de diviser par 4 la consommation du chauffage par rapport à 22°C), mais aussi moins se déplacer, moins consommer.
Bien sûr, rien n'interdit de diminuer notre consommation de façon intelligente (partager, réparer, moins gaspiller, éviter les biens inutiles), mais ça ne suffira pas.
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GuitarsMatrix
il y a 2 jours
Les commentaires de Yves Marignac sont intéressants mais ça reste encore très utopique.
Ne serait ce que dans le fossé qu'il y a entre l'urgence qui est devant nous et qui se heurte à une mentalité toujours plus consumériste.
Il parle de développer l'accès à l'énergie pour les pays sous développés, chose qui doit se faire en parallèle de plus de sobriété dans les pays du nord...
c'est bien joli mais nous sommes déjà en 2018 et les consensus humains et les changements de mentalités prennent trop de temps.
Souvenez-vous de Bush père qui disait il y a déjà 25 ans: "le train de vie des américains n'est pas négociable"
Cette phrase résume beaucoup de chose et il avait malheureusement raison.
25 ans après, est ce que les mentalités ont changé ? la réponse est non.
En europe on ne fait pas beaucoup mieux, il n'y a qu'à voir tous les projets de développement du charbon en cours en Allemagne!
alors imaginer que nous pourrions évoluer sur la question d'ici 2050 est tout à fait utopique.
Nous allons évoluer, certes, mais ça ne sera pas par la concertation et l'éveil de tous partout, ça sera plutôt par la force des choses et contre le gré de la majorité avec un timing déjà hors limite et des conséquences dramatiques pour beaucoup au cours de ce siècle.
migrationcoincoin
il y a 1 jour
Je regarde cette emission de mon ordinateur portable en mangeant du quinoa avec des graines de goji bio
permavillage
il y a 3 semaines
Toujours un grand bonheur d'entendre Monsieur Bihouix tant il est lucide comparé aux discours naïfs et rêveurs de celles et ceux qui pensent encore pouvoir "changer" le monde mais qui ne prennent jamais en compte le pétrole "caché", c'est-à-dire celui qui est nécessaire à la fabrication de tout objet, en tant que matière première et pour l'extraction de ses minerais, métaux et métalloïdes.
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Transcription :
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Quitte à changer, autant le faire franchement => adaptation radicale de nos modes de vie
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c'est pas une question technique. C'est d'abord une question sociale et de choix de société... au coeur des travaux de Temoti Michel livre "carbon democracy" paru ya 3 ou 4 ans aux éditions la découverte ??? VÉRIF ACT
50 minutes - #débatdemidi
Source de vexation, de discrimination, la note est souvent mal vécue par les élèves, voire par une partie des enseignants et des pédagogues. Quels sont les exemples de systèmes scolaires ayant abandonné l’évaluation sous cette forme ? Pour quels résultats ?
Les notes sont-elles sources de stress et d'angoisse pour les élèves ou peuvent-elles leur permettre d'être confronté à leurs capacités réelles ?
Les notes sont-elles sources de stress et d'angoisse pour les élèves ou peuvent-elles leur permettre d'être confronté à leurs capacités réelles ? © Getty / Imgorthand
Faut-il envisager son existence sous le règne de l'évaluation permanente ?
Dans notre vie professionnelle, nous pouvons être amenés à voir notre travail, nos compétences, jugés par d'autres, ou à juger ceux des autres. Sur nos téléphones, nous avons la possibilité, avec des étoiles, avec une note, d'évaluer la qualité du service que nous avons utilisé, du bien que nous avons acheté et même de partager notre avis sur les réseaux sociaux. Des réseaux sur lesquels nous sommes également invités à évaluer ce que publient nos amis, nos relations ; le nombre de J'aime étant souverain en la matière.
9 adultes sur 10 favorables à l'évaluation traditionnelle des élèves
Et pour cause : nous avons été conditionnés tout au long de notre scolarité, univers dans lequel nous sommes constamment évalués. Une évaluation qui s'exprime par la note, généralement de 1 à 20.
La notation est un système créé au XVIème siècle par les collèges jésuites tournés vers la sélection des élites, et institué officiellement sous la IIIème République en 1890. Si beaucoup ont grandi avec l'angoisse de la note, rares sont ceux qui s'y montrent défavorables. A chaque tentative de réforme de la notation, les défenseurs de cette institution se font entendre : 9 adultes sur 10 interrogées dans les enquêtes se déclarant favorables à l'évaluation traditionnelle des élèves.
Pourtant, de nombreuses études et recherches menées dans ce domaine démontrent le caractère souvent subjectif et inégalitaire de la notation, qui bénéficie généralement aux catégories socio-professionnelles favorisées. La note est souvent source de dilemme entre enfants et parents, parfois entre parents et enseignants, et plutôt synonyme de découragement que d'encouragement pour ceux qui sont mal notés.
Devons-nous persévérer dans ce système dont on connaît les limites ? Ou devons-nous envisager sa modification, sinon sa suppression ?
Les invité·e·s du Débat de midi
Pierre Merle, professeur de sociologie à l'École supérieure du professorat et de l'Education (ESPE) de Bretagne, auteur de Les pratiques d'évaluation scolaire (PUF) (en duplex depuis les studios de France Bleu Breizh Izel à Rennes)
Laetitia Ferrari, professeure de lettres en collège privé sous contrat en Seine-et-Marne, coach, formatrice d'enseignants, membre de l'équipe de Sciences cognitives appliquées à l'apprentissage et à la formation dirigée par Jean-Luc Berthier.
Loys Bonod, professeur de lettres classiques en lycée à Paris, blogueur sur laviemoderne.net
Et par téléphone, Raphael Pasquini, professeur formateur spécialisé en évaluation certificative des apprentissages, en évaluation formative et dans les processus d’orientation scolaire, Haute École Pédagogique du canton de Vaud (Lausanne, Suisse).
Programmation musicale
Halo MAUD - Wherever
JUNGLE - Happy man
ARTHUR H - J'ai dix ans
L'équipe
Didier Si Ammour Chroniqueur
Frédéric Milano Réalisateur
Martin Broyer Attaché de production
Fanny Cohen Moreau Attachée de production
Nathan Gallo Attaché de production
Gaétan Lévy Stagiaire
Aurore Mancip Stagiaire
Mots-clés :
Idées éducation école enfants
Une histoire des derniers mois et de ses conflits :
ce qui a été perdu, ce qui a été arraché, ce qui est encore possible.
paru dans lundimatin#152, le 26 juillet 2018
lundimatin {papier}
1 min 25 avr. 17
La Maison de la grève de Rennes nous a transmis ce texte qui retrace, d’un point de vue situé ce qui s’est passé à la zad, depuis l’abandon de l’aéroport. « Il nous a semblé utile d’écrire ce texte étant donné l’absence de récit clair, même subjectif sur le sujet. »
...
Essayons donc d’être clairs :
— Ce que la Zad n’est plus : une zone de non-droit et un refuge absolu ; la réponse à toutes nos questions ; l’épicentre des luttes autonomes et écologiques ; le fantasme de l’unité et de la force insurrectionnelle ;
— Ce que la Zad est encore : une zone d’expérimentation et d’existence hors-normes ; un espace de rencontres et de transmission de savoirs, une puissance matérielle, un lieu chargé d’une histoire vivante
— Ce que la Zad peut devenir : un soutien et une arme pour les luttes alentours ; un symbole de victoire possible ; un espace de désertion active ; une base arrière ; une piste d’envol.
S’il y a confusion, c’est aussi parce que c’est en nous que se mélangent et s’affrontent les deux tendances décrites plus haut. Il nous faut donc reconnaître ce qui a été perdu, et tout faire pour que de telles friches s’ouvrent ailleurs, mais aussi comprendre ce qui est encore possible, et tout faire que ce possible advienne. Un territoire autonome, ce n’est pas un territoire hors du monde, désir utopique. Les terres de la Zad ne seront pas arrachées parce que nous arriverions à les soustraire à toute influence du monde extérieur : mais parce que, plongées dans ce monde et dans ses contradictions, elles parviendraient à s’extraire de certaines de ses logiques pour en imposer d’autres.
Des terres véritablement arrachées, cela voudrait dire :
1) arrachées à la propriété privée. Pour cela, il faut être capable d’imaginer des structures administratives et juridiques nouvelles, capables de retourner le droit contre lui-même.
2) arrachées à l’économie, et en particulier à l’agro-industrie. Pour cela, il faudrait approfondir l’organisation qui permet déjà à une partie des productions de la zone de nourrir la grève au lieu du marché.
3) arrachées à la gestion étatique, concernant l’habitat et les forêts surtout, pour que tous ceux qui veulent déserter puissent venir y trouver là quelques manières de faire. Pour cela, il faudra batailler ferme avec les bureaucrates.
Ces possibilités restent suspendues à notre ténacité : les conventions ne courent que jusqu’en décembre. Un premier revers, déjà, a été essuyé avec la promesse de vente du territoire au département de Loire-Atlantique, fervent promoteur du projet d’aéroport, qui sera un adversaire bien plus hostile encore que l’État.
Une première tentative, déjà, de faire de la Zad un espace de rencontre révolutionnaire sera faite cet été avec la tenue d’un camp à la fin du mois d’août.
La question de partir ou rester s’est posée, se pose et se posera encore.
Il fallait avoir le courage de rester,
Il fallait avoir le courage de mener les négociations, de prendre le risque de gagner ou de perdre avec ce que la victoire implique de salissant, avec ce que la défaite implique d’amertume et de doute.
La défaite serait d’être acculés à défendre ses acquis, son bout de terrain et de gras au nom d’un idéal révolutionnaire. Si ce moment arrive, il nous faudra ce même courage pour partir.
La victoire sera de faire de ces terres une machine de guerre communiste. [7]
Maison de la Grève,
désertion et sécession since 2010
...
Machine de guerre communiste
Communiste : qui partage les armes, les idéaux et la nourriture
ndlr : belle analyse, lumineuse, nécessite confrontations pour briller ?
ACT